Le courrier des Canadiens
avec Patrick Langlois
Hamid Abdelkader demande : Comment as-tu été embauché par les Canadiens? Où as-tu commencé?
Comme plusieurs autres avant qui sont passés par ici, j’ai commencé quand j’étais jeune. Je devais avoir 16 ans... J’ai commencé avec les Canadiens de Sherbrooke. Je m’occupais du club visiteur et, tranquillement, j’ai monté les échelons. Je travaillais aussi au club de golf de Sherbrooke avec Bobby Boulanger, que j’ai remplacé éventuellement. Il m’a beaucoup aidé à commencer avec les Canadiens de Sherbrooke.
Lucie Lachance demande : Bonjour Patrick, quelle est ta routine habituelle avant, pendant et après un match?
Avant les matchs, je suis toujours à Brossard. Les journées de match, c’est surtout [de vérifier] les patins. C’est sur ça qu’on se concentre. Le matin, on vérifie les patins, ensuite on va changer les lames pour le match. Il n’y a pas que moi. Francis [St-Pierre, adjoint au gérant de l’équipement] fait la vérification de l’équipement : les gants, les masques, les jambières, etc. Puis, il y a un peu de logistique après les matchs. On a deux ensembles d’équipement. Cet équipement [de Brossard] reste ici. Et il y a celui du Centre Bell, aussi. Donc, après un match on ramasse tous les patins, les bâtons et les pièces d’équipement des gardiens, puis on va à Brossard pour tout remettre à sa place et se préparer pour le lendemain matin.
Liam Gilmore demande : Quelle est la demande la plus bizarre qu’un joueur actuel ou passé t’ait faite pour son équipement?
Honnêtement, je ne m’en souviens pas. Rien de bizarre ou de hors du commun ne me vient à l’esprit.
Mélodie Verville demande : Pourquoi est-ce que certains joueurs retirent les protège-oreilles de leur casque et d’autres les gardent?
Ceux qui les gardent, c’est parce qu’à un certain point, ils se sont fait pincer une oreille. Sinon, les joueurs veulent tous les enlever. Je pense que c’est une question de style parce qu’honnêtement, si j’avais un casque, je garderais mes protège-oreilles. Mais personne ne les garde, ici, ni à travers la Ligue.
Debra Gordon demande : Combien de paires de patins les joueurs utilisent-ils en une saison?
Ça dépend. Il y a des gars comme [David] Savard et [Josh] Anderson qui peuvent passer une paire de patins par mois, et il y a des gars comme [Brendan] Gallagher ou [Christian] Dvorak qui passent toute l’année sur les mêmes patins. Puis, il y en a ceux qui changent aux deux mois ou deux mois et demi. La majorité passe de quatre à six paires par année.
Ken Craig demande : Salut Patrick, quel est ton meilleur conseil pour « casser » des gants de gardien?
Maintenant, l’équipement de gardiens arrive tellement bien fait qu’il n’y a plus vraiment de longue période pour le « casser ». Ça dépend du gardien, aussi. Par exemple, Jake [Allen] aime bien mettre [ses gants] sur la vapeur pour aider un peu. On a des fours faits pour ça, pour les chauffer un peu et les ramollir avant que les gars les portent. Mis à part ça, il n’y a plus de longue période de « cassage ».
Marc-Antoine Leavy demande : Est-ce que les gardiens ont une liberté complète sur le design de leur équipement ou sont-ils limités?
Il y a des contraintes, mais ils ne vont jamais jusque-là. Si on regarde [les jambières] de Sam [Montembeault], c’est lui-même qui a choisi le design. Les deux dernières années, il en avait un différent et, cette année, il en a un nouveau. La compagnie va lui envoyer le fichier qui lui permet de jouer avec les couleurs un peu.
Will Wheatley demande : Salut Patrick, quel joueur a la courbe de bâton la plus unique, selon toi?
Si on compare avec celle de Sidney Crosby, dont la palette est presque droite, on n’en a pas. Tout le monde dans l’équipe se tient pas mal dans les courbes les plus populaires. Il y a de petites variantes, mais c’est tout.
Un texte d’Hélène Cloutier, collaboratrice du magazine des Canadiens