Des politiques antitrans dénoncées par plus de 400 artistes

Plus de 400 artistes canadiens du monde de la musique, du cinéma et de la littérature dénoncent ce qu’ils qualifient de législation antitrans « alarmante et destructrice » au Canada dans une lettre ouverte publiée dimanche à l’occasion de la Journée internationale de visibilité transgenre par le duo pop Tegan and Sara. La liste des signataires comprend notamment la légende de la musique folk et rock Neil Young, l’acteur Elliot Page, Lisa LeBlanc, Alexandra Stréliski, le groupe Karkwa, Cœur de pirate et Allison Russell. La lettre dénonce les politiques proposées par la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, concernant les pronoms pour les enfants de genres divers dans les écoles, ainsi que les nouvelles lignes directrices pour l’hormonothérapie et les soins d’affirmation de genre. Elle indique également que des politiques scolaires similaires en matière de pronoms au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan sont des exemples de lois discriminatoires ciblant les jeunes transgenres. — La Presse Canadienne

Les minutes du sexe

Des petites vites sur le sexe

Porno omniprésente, éducation sexuelle défaillante, il ne manque pas d’espace pour parler de sexe avec authenticité. Savoir média l’a bien compris et a confectionné une série de capsules informatives et divertissantes qui posent des questions parfois surprenantes. On a tous quelque chose à apprendre de ses Minutes du sexe.

Il serait trop facile de dire que la série Les minutes du sexe explique tout ce qu’on a toujours voulu savoir sans oser le demander. D’abord, la formule est éculée. Puis, la série de 12 capsules d’environ 2 minutes produite par Savoir média fait plus que ça : en plus de poser des questions qui ont traversé l’esprit de tout le monde, elle en pose aussi auxquelles plusieurs d’entre nous n’ont sans doute jamais songé et dont les réponses sont intéressantes.

Des exemples, pêle-mêle : Pourquoi le pénis est-il en forme de champignon ? Est-ce qu’on peut rester coincé en faisant l’amour dans l’eau ? La position du missionnaire vient-elle d’un missionnaire ? Qu’est-ce que l’éjaculation féminine ? Pouvons-nous atteindre l’orgasme autrement qu’en stimulant les zones génitales ?

Anouk Mahiout, productrice déléguée sur Les minutes du sexe, raconte que les thèmes abordés n’ont pas été choisis au terme d’une enquête scientifique, mais de manière plus intuitive, au fil de discussions. « On se demandait ce qu’on aimerait savoir », résume-t-elle. Et ce n’est pas parce qu’une question paraît simple que la réponse l’est.

« J’ai appris plein de choses, admet d’ailleurs Anouk Mahiout. Comme le fait que l’hymen pouvait avoir plusieurs formes, qu’il est rare qu’il recouvre tout l’orifice du vagin et que c’est souvent plus une espèce de rideau. C’est intéressant à apprendre. Ça démystifie aussi cette histoire voulant qu’il faille absolument saigner lorsqu’on a une première relation sexuelle [vaginale] complète. »

À regarder avec ses ados (oui, oui !)

Le désir d’informer – d’éduquer, même – est au cœur des Minutes du sexe. Or, ce qui démarque cette série de bien d’autres qui cherchent à parler de sexualité à un large public, c’est qu’elle trouve le ton juste : sérieux sans être aride, drôle sans être gnangnan, précis sans être trop explicite visuellement.

« C’était un défi que de résumer des concepts parfois quand même assez compliqués et pour lesquels il n’y a pas toujours un consensus scientifique dans un court format et un langage qui soit accessible, humoristique et inclusif. »

— Anouk Mahiout, productrice déléguée sur Les minutes du sexe

« Il fallait que ça ne soit pas gênant de regarder ça avec un ado ou un préado », indique Anouk Mahiout.

Le langage visuel développé par Ping Pong Ping (Catherine Lepage et Simon Rivest), agence responsable de l’animation et de la réalisation, est inventif est éloquent. Les textes sont dynamiques, précis et drôles, et interprétés par deux jeunes acteurs talentueux, Karelle Tremblay et Mikhaïl Ahooja.

« Je pense que cette série aurait vraiment sa place dans un programme d’éducation sexuelle au secondaire », avance Anouk Mahiout qui, comme bien d’autres observateurs, déplore un manque sur ce plan dans le programme actuel. « Il y a énormément de consommation de pornographie et très peu de compréhension de ce qui se passe réellement dans nos corps, poursuit-elle. Comprendre ce qui se passe dans nos corps et autour de la sexualité nous permet de poser nos limites, de faire notre chemin là-dedans. »

En ligne sur Savoir média dès jeudi

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