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Le commerce électronique

Un élément central à la survie de notre économie

La crise de la COVID-19 a fait exploser le commerce électronique au Québec. C’est indéniable. Les chiffres le confirment, et on peut d’ores et déjà prédire que cette accélération va se poursuivre. Confinés à la maison, les consommateurs québécois se sont massivement tournés vers l’achat en ligne. Et même si la vie reprend tranquillement son cours normal, on ne reviendra plus jamais au stade pré-COVID-19 en ce qui a trait aux transactions électroniques.

Au lendemain de la conférence de presse du 15 mars dernier où le premier ministre François Legault mettait le Québec sur pause, une grande inquiétude s’est emparée de la population.

Les gens d’affaires se sont mis en mode survie et plusieurs ont ressenti l’urgence de prendre la voie du numérique de façon accélérée.

Ceux qui avaient déjà une vitrine sur le web se sont adaptés en déployant des efforts colossaux pour contourner les difficultés d’approvisionnement ; les autres se sont réinventés en se « virant sur un dix cennes » pour se doter d’une plateforme transactionnelle.

Subitement, on réalisait au Québec l’importance du commerce électronique.

On savait pourtant qu’on accusait un certain retard en la matière, mais avec la pandémie, les gens d’affaires qui pensaient ne pas avoir besoin de solutions numériques ont dû revoir leur façon de faire.

La COVID-19 a changé nos habitudes

La crise sanitaire est venue changer notre perception à plusieurs niveaux, que ce soit comme entreprise ou comme consommateur de biens et services.

Prenons l’exemple des supermarchés IGA. Avant la pandémie, le fait de faire son épicerie en ligne n’était pas ancré dans les habitudes des Québécois. La COVID-19 est venue changer la donne en faisant exploser la demande pour ce type de service. Orckestra, un produit Mediagrif qui gère la plateforme de IGA, a même dû intégrer une notion de file d’attente sur le site pour permettre aux gens de commander leur épicerie.

Avec le déconfinement graduel, le nombre de transactions risque de diminuer, mais dans l’ensemble, le volume demeurera tout de même de 5 à 10 fois plus élevé qu’avant la pandémie puisque les consommateurs ont réalisé que c’était facile de faire leur épicerie en ligne et qu’ils y gagnaient du temps !

Même chose à la Société québécoise du cannabis…

Il existe plusieurs exemples où les fonctions de commerce électronique ont été utilisées plus que jamais ces derniers mois. La SQDC est un autre bon exemple. Depuis l’ouverture des succursales, les consommateurs avaient le réflexe de se déplacer en boutique et de régler leurs achats en argent comptant.

Avec la COVID-19, ils ont dû changer leurs habitudes. Malgré la réouverture des succursales, on remarque qu’une majorité de clients ont pris goût à l’achat en ligne avec paiement par carte de crédit.

Ces quelques exemples démontrent bien que l’être humain est une créature d’habitudes et que les habitudes ont changé avec la pandémie.

Bien que des semaines, voire des mois soient nécessaires pour adopter un nouveau comportement, diverses théories indiquent qu’il faut un minimum de 21 jours pour réaliser les avantages liés à une nouvelle habitude. Comme la pandémie a duré de nombreuses semaines, les comportements de bien des individus ont changé en ce qui a trait au commerce électronique.

Dans un avenir proche, ce sont les consommateurs eux-mêmes qui vont exiger certaines fonctions de commerce électronique, ainsi que des solutions bien de chez nous. Les détaillants qui n’offriront pas ce que les consommateurs recherchent perdront du terrain par rapport à leurs concurrents. Il faut encourager l’expertise technologique de qualité faite au Québec !

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