Taiga livre ses premières motomarines

Le fabricant montréalais de véhicules récréatifs électriques Taiga a livré sa première motomarine au cours de la fin de semaine.

Cette première motomarine électrique Orca a été livrée samedi, et Taiga a pour objectif d’en livrer une dizaine au total cette semaine. « On en a livré quelques-unes samedi et on va continuer d’en livrer cette semaine », dit Samuel Bruneau, cofondateur et grand patron de Taiga.

S’il admet que ce n’est pas « idéal » de livrer une première motomarine un 9 juillet, il soutient que ce n’est pas trop tard à ce stade-ci de la saison. « Il reste encore plusieurs bons longs week-ends durant l’été pour nos clients du Québec et de l’Ontario », dit-il.

Il ajoute du même souffle que Taiga a beaucoup de clients dans les importants marchés de la Floride, du Texas et de la Californie. « Ce sont des marchés où il n’y a pas d’hiver », rappelle-t-il.

Samuel Bruneau précise que ce sont des clients du Québec qui reçoivent les premières motomarines Taiga. « On veut qu’ils profitent au maximum de l’été et ensuite, lorsqu’il commencera à faire froid, nous livrerons plus au sud. »

L’entreprise espère être en mesure de livrer « quelques centaines » de motomarines d’ici la fin de l’été. Ces motomarines sont toutes fabriquées à l’usine de LaSalle.

Taiga espère atteindre la capacité maximale de son usine de LaSalle (8000 unités par année) d’ici les 12 à 18 prochains mois.

Plus de détails seront dévoilés le mois prochain au cours de la présentation des résultats trimestriels attendus à la mi-août.

La direction n’offre pas de prévisions de revenus pour cette première année de production, notamment en raison de la volatilité observée dans la chaîne d’approvisionnement.

Le défi des puces

La livraison des premières motomarines signifie que Taiga a enfin réglé ses problèmes d’approvisionnement en puces, du moins en partie. « C’est certain qu’il y a toujours des défis, un peu comme dans le reste de l’industrie de façon générale avec les composantes électroniques. »

Le problème est lié à la disponibilité des puces électroniques – surtout fabriquées en Asie en ce moment – et à la demande créée durant la pandémie en électronique et dans le secteur automobile pour ces puces, explique Samuel Bruneau.

« C’est en train de se régler, mais il faudra du temps à l’industrie pour s’ajuster. Pour acheter une puce dans le passé, ça prenait entre deux et six mois. Aujourd’hui, ça prend 12 à 18 mois pour obtenir la même puce. Il faut acheter longtemps d’avance et bien planifier à très long terme. »

Samuel Bruneau dit toujours voir un très bel élan sur le plan de la demande pour les véhicules Taiga dans le contexte économique actuel. « Il n’y a pas de signes de ralentissement de notre côté, dit-il. La demande demeure très forte. »

Les motoneiges et les motomarines à combustion sont des véhicules qui consomment beaucoup d’essence et avec le prix de l’essence qui augmente, Samuel Bruneau souligne que les véhicules électriques comme ceux de Taiga ont de l’attrait.

Phase d’expansion

Le PDG de Taiga soutient que la situation financière de l’entreprise qu’il dirige demeure « très bonne » et qu’il n’y a pas de besoins immédiats pour appuyer les activités.

« C’est quelque chose qu’on analyse continuellement. C’est sûr qu’on est en phase d’expansion. Nous sommes toujours ouverts à diverses formes de financement pour soutenir la croissance. »

– Samuel Bruneau, cofondateur de Taiga

Il aimerait par exemple pouvoir augmenter les marges de crédit permettant d’accroître davantage les stocks pour prévenir des ennuis pouvant venir de la chaîne d’approvisionnement. « C’est un des créneaux qu’on regarde », dit-il.

Avec la construction de l’usine de Shawinigan devant débuter l’été prochain, Samuel Bruneau espère que le jour où l’usine de LaSalle atteindra sa capacité maximale, la production pourra commencer en Mauricie. À plein régime, l’usine de LaSalle peut produire près de 8000 unités par année, alors que les installations de Shawinigan doivent permettre à elles seules de produire 60 000 unités par année.

Taiga avait 2886 précommandes (motomarines et motoneiges) au début d’avril. L’entreprise a généré ses premiers revenus en début d’année avec ses motoneiges.

L’action de Taiga s’est appréciée de 8 %, à 4,00 $, lundi à la Bourse de Toronto. Le titre valait une dizaine de dollars à la même date l’an passé.

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