Les enfants méritent mieux

Parce que les enfants sont plus vulnérables que les adultes. Parce qu’ils n’ont ni droit de vote ni influence politique ou économique. Parce que le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de la société. Pour toutes ces raisons, il est de notre devoir de nous assurer du respect des droits de l’ensemble des enfants.

À l’occasion de la Grande semaine des tout-petits, portons notre regard sur leur situation et les mesures à prendre collectivement pour s’assurer du respect de leurs droits, même les plus élémentaires !

Combler les besoins de base de tous les enfants

L’Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes⁠1 — ce grand portrait qui examine, sous de nombreux aspects, la situation des enfants⁠2 au Canada – relève d’importants écarts entre eux en fonction de leur origine ethnique, de leur statut juridique, de leur sexe et de leur identité de genre, de leur handicap, de leur sécurité économique et de leur situation géographique.

Malgré la situation économique enviable de notre pays, presque un enfant canadien sur cinq vit dans une famille à faible revenu par rapport au reste de la société.

Donner à chaque enfant la possibilité d’avoir une vie meilleure, c’est s’assurer que leurs parents aient accès à un emploi décent, qu’ils puissent vivre dans un logement sûr et abordable, qu’ils aient suffisamment d’aliments nutritifs et que leurs autres besoins fondamentaux soient comblés.

L’environnement dans lequel les enfants grandissent a des impacts importants sur leur santé, leur développement, leur réussite éducative et tout leur parcours de vie.

Placer la petite enfance au cœur des priorités sociétales

Mettre les tout-petits à l’avant-plan des priorités sociétales est possible en agissant sur un ensemble de mesures qui influencent leur qualité de vie et leur santé globale. Des mesures reconnues qui visent directement les enfants, d’autres qui viennent soutenir les parents dans leur rôle de premier éducateur et d’autres encore qui ont un impact sur les conditions de vie des tout-petits.

Nous comptons, parmi ces mesures, les politiques essentielles adaptées aux besoins des familles : l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, le congé parental et les prestations de revenus pour les enfants. Aujourd’hui, ces politiques laissent encore de côté trop d’enfants dans la pauvreté.

La réduction des inégalités de revenu et des inégalités sociales constitue à la fois le plus grand défi et l’occasion la plus importante de notre époque, et pourrait engendrer les plus grandes retombées sur tous les aspects de la vie des enfants au Canada.

En 2022, est-il utopique de souhaiter qu’aucun enfant ne vive dans la pauvreté et que, peu importe son genre, ses parents, son origine, sa culture, sa langue et même son état de santé mentale ou physique, chaque enfant puisse grandir en étant en sécurité, soit libre de jouer et d’apprendre, se sente aimé, inclus et valorisé et qu’il ait accès aux ressources nécessaires pour réaliser pleinement son potentiel ?

Le plein épanouissement des enfants constitue un des facteurs déterminants du bien-être de toute société. Ensemble, engageons-nous pour nos enfants et ceci, dès le premier jour et chaque jour. Nous avons le devoir de faire mieux !

1. Consultez le rapport de l’Indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes

2. « Enfants » fait référence dans l’Indice canadien aux personnes de moins de 18 ans.

* Cosignataires : Doreen Assaad, présidente d’Espace MUNI responsable du programme Municipalités amies des enfants pour le Québec ; Lisa Wolff, UNICEF Canada

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