Mine de graphite, géants du web, fruits et légumes, marché du travail

Quelques nouvelles économiques du jour

Nouveau Monde Graphite : des opposants outrés

Les opposants à la mine de Nouveau Monde Graphite à Saint-Michel-des-Saints sont outrés que le gouvernement du Québec ait donné le feu vert au projet sans exiger que l’entreprise réponde d’abord aux préoccupations exprimées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement. Il s’agit d’un précédent dans une zone touristique, dénoncent-ils. Le projet prévoit l’excavation d’une fosse à ciel ouvert de 2,7 kilomètres de longueur et la production de 107 millions de tonnes de résidus miniers à proximité d’une zone touristique qui comprend notamment le parc national du Mont-Tremblant, a précisé Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition formée d’élus, d’organismes et de citoyens. Nouveau Monde Graphite vise le marché des véhicules électriques avec le graphite qui sera extrait à Saint-Michel-des-Saints et transformé à Bécancour.

« Si Québec prétend vouloir alimenter de façon responsable le marché des véhicules électriques avec ses ressources minérales, il est urgent de revoir ses lois afin de ne pas sacrifier des lacs, des collectivités et des territoires hautement valorisés pour le tourisme et d’autres économies locales », plaide le porte-parole des opposants. Le décret gouvernemental qui autorise le projet a fait bondir le titre de Nouveau Monde Graphite, qui a fini la journée à 2,34 $, une hausse de plus de 17 %.

— Hélène Baril, La Presse

Géants du web : Ottawa sous-estime d’éventuelles taxes

Le gouvernement fédéral sous-estime peut-être légèrement les recettes fiscales qu’il pourrait tirer en taxant des services de diffusion en ligne comme Netflix, si l’on en croit un rapport du directeur parlementaire du budget (DPB). Dans l’état actuel des choses, les services en ligne établis à l’étranger peuvent vendre leurs produits et services aux Canadiens sans percevoir la taxe de vente fédérale, laissant aux particuliers le soin de payer ces sommes à l’Agence du revenu du Canada – ce que bien peu de gens font. Le gouvernement libéral a annoncé dans son Énoncé économique de novembre qu’il souhaite exiger des services établis à l’étranger la perception et le versement de la taxe sur les produits et services (TPS) ou de la taxe de vente harmonisée (TVH), selon la province. Le gouvernement estimait alors qu’il pourrait récolter des recettes de plus de 1,2 milliard sur cinq ans, à compter de cette année. Or, le DPB estime plutôt que ces nouvelles recettes fiscales pourraient dépasser 1,34 milliard au cours de la même période. Le rapport du DPB admet qu’il existe une certaine incertitude dans cette estimation, car elle est basée sur les bénéfices affichés dans les rapports annuels des entreprises et sur les données d’enquête.

— La Presse Canadienne

Recul des ventes de fruits et de légumes

Les ventes de fruits et de légumes ont reculé de 0,8 % au Canada en 2020 par rapport à l’année précédente pour se chiffrer à 2,5 milliards. Statistique Canada signale que les producteurs canadiens de fruits et de légumes ont dû composer avec des pénuries de main-d’œuvre en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, de même qu’avec les défis habituels liés aux conditions météorologiques. Les ventes de légumes se sont accrues de 2,5 % pour atteindre 1,3 milliard l’an dernier, grâce surtout à la hausse des prix à la ferme. Les augmentations des ventes ont été plus élevées pour les choux, de 9,6 %, pour le maïs sucré, de 7,4 %, et pour les tomates, de 6,4 %. Cependant, la culture de l’asperge, l’un des premiers légumes récoltés au printemps, a été très touchée par les pénuries de main-d’œuvre liées aux restrictions de voyage en vigueur en mars et en avril. La production a diminué de 24,3 %. Selon l’indice des prix à la consommation, les prix annuels des légumes frais ont augmenté à un rythme de 3 % en 2020, comparativement à 12,7 % en 2019.

— La Presse Canadienne

Le marché du travail fragile aux États-Unis

Le marché de l’emploi américain, décimé par la pandémie, est « très loin » d’être solide et l’expérience des récessions passées montre que cela pourrait prendre « des années » pour revenir au plein emploi d’avant la pandémie, a prévenu mercredi Jerome Powell. Le président de la Banque centrale américaine (Fed) a par ailleurs assuré que l’institution allait maintenir sa politique accommodante en dépit des craintes d’économistes de l’inflation et d’une surchauffe de l’économie. Il faudra une série de mesures gouvernementales efficaces pour panser les plaies du marché du travail, a estimé Jerome Powell dans un discours consacré au marché de l’emploi devant le Club économique de New York. « Malgré une reprise étonnamment rapide [au printemps 2020], nous sommes encore très loin d’un marché du travail solide, dont les avantages sont largement partagés » au sein de la population, a-t-il souligné, notant que le taux de chômage réel est de 10 %. Les statistiques officielles du chômage ont fait état d’un taux de 6,3 % pour le mois de janvier.

— Agence France-Presse

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