Rentrée culturelle / Arts visuels

Bientôt au musée… si tout va bien

Si le confinement de ce début d’année et le couvre-feu s’avèrent efficaces, voici les expositions que les musées et fondations d’art prévoient pour cet hiver et ce printemps. Des déploiements qui nous feraient le plus grand bien…

Musée national des beaux-arts du Québec

La prestigieuse exposition Turner et le sublime devait débuter le 15 octobre et finir le 3 janvier, la Tate de Londres a accepté une prolongation du déploiement de 77 œuvres de l’aquarelliste et graveur anglais William Turner jusqu’au 2 mai. Il ne reste plus qu’à ouvrir les portes du musée des plaines d’Abraham ! L’autre grande expo du musée, Picasso. Figures, débutera le 10 juin. Avec 45 peintures consacrées au corps humain, qui proviennent du musée national Picasso-Paris. Une autre expo est programmée : Manasie Akpaliapik. Univers inuit, une cinquantaine de sculptures de cet artiste surdoué du Nunavut, dès le 17 juin.

Musée des beaux-arts du Canada

À Ottawa, le Musée des beaux-arts du Canada a dû reporter Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux horizons à 2022. L’exposition Rembrandt à Amsterdam. Créativité et concurrence amorcera donc la saison le 14 mai. Pour patienter, le MBAC installera, le mois prochain, sur sa façade extérieure, une photographie monumentale de Geneviève Cadieux, Barcelone, que l’artiste a repensée pour le musée.

Musée d’art contemporain de Montréal

Dès sa réouverture, le MAC présentera Des horizons d’attente, des œuvres acquises depuis un an, de 21 artistes dont Skawennati, Andrea Szilasi, Kapwani Kiwanga, Caroline Monnet, Marie-Michelle Deschamps, Luce Meunier, Hannah Claus ou Nicolas Grenier. En parallèle, on aura accès à l’installation vidéo Vertigo Sea de l’artiste londonien John Akomfrah. Une œuvre qui interroge nos responsabilités citoyennes. Une exposition virtuelle découlant de l’expo Leonard Cohen : une brèche en toute chose, à l’affiche en 2017, sera aussi présentée cet hiver. Avec des œuvres de la collection du MAC qui tissent des liens avec Cohen.

Musée de la civilisation

Totalement interactive, la prochaine expo du Musée de la civilisation (MCQ), à Québec, s’appelle Effets spéciaux. On y traite de l’évolution des techniques d’effets spéciaux au cinéma depuis le réalisateur français Georges Méliès (1861-1938) jusqu’à aujourd’hui. Les visiteurs pourront expérimenter des techniques, préparer leur propre scène et repartir avec un montage numérique de leur film.

Si tout va bien, du 13 mai au 3 octobre, le MCQ inaugurera une expo sur les Mayas, avec plus de 300 objets inédits datant de 200 à 900 apr. J.-C. provenant du Guatemala. Dès le 17 juin, le musée surprendra avec une exposition étonnante, Ô Merde !, sur le caca ! « Le caca est un enjeu d’hygiène planétaire, une source d’énergie écologique, un espoir de guérison et la ressource inépuisable la plus sous-estimée du monde, dit Stéphan La Roche, PDG du MCQ. Avec humour, mais en mettant à contribution la science, on parlera dans Ô Merde autant de l’intestin et du microbiote que des enjeux écologiques mondiaux actuels. »

Musée McCord

On peut visiter des expos du McCord de manière virtuelle par l’intermédiaire de visites guidées payantes. Christian Dior est accessible les dimanches, à 11 h 30, sauf le dernier dimanche du mois, et les jeudis à 12 h. Chapleau – Profession : caricaturiste est proposée un dimanche par mois à 10 h et Porter son identité – La collection Premiers Peuples, un dimanche par mois à 10 h.

Musée des beaux-arts de Montréal

Actuellement accessible seulement de façon virtuelle, l’expo Riopelle : à la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones sera le grand rendez-vous du Musée des beaux-arts de Montréal à sa réouverture. Le musée proposera aussi GRAFIK ! Cinq siècles d’arts graphiques allemands et autrichiens, Yehouda Chaki : Mi Makir. À la recherche des disparus, Manuel Mathieu : Survivance et Écologies : ode à notre planète. Au printemps, il devrait vernir les expos de Caroline Monnet (ninga mìnèh) et de Yan Pocreau (Les impermanents), signées par la commissaire Sylvie Lacerte, tout comme celle de Manuel Mathieu.

Pointe-à-Callière

À Pointe-à-Callière, dès sa réouverture, le musée présentera, à la Maison-des-Marins, Train, transporteur de rêves, et ce jusqu’au 5 avril. À partir du 24 février, il y aura Montréal à l’italienne, puis, à partir du 26 mars, Place au cirque !. En attendant, on peut consulter ses initiatives numériques sur le site du musée.

Musée d’art de Joliette

D’ici juin, le Musée d’art de Joliette a cinq expositions au programme : Regards en dialogue : Hébert, Laliberté, Suzor-Coté et Fleming. La collection A. K. Prakash de sculptures historiques, un don au Musée d’art de Joliette, Quelqu’un que personne n’était…, de Joseph Tisiga, Mackwisiwin (une œuvre murale d’Eruoma Awashish à la mémoire de Joyce Echaquan), l’expo prolongée de Philippe Allard et une expo des artistes DaveandJenn.

Phi

Si tout se passe bien, la Fondation Phi ouvrira l’exposition UNION du Parisien d’origine sud-coréenne Lee Bae, le 24 février. Une expo raffinée de dessins, peintures et sculptures d’un artiste qui crée avec des petits bouts de charbon. À la mi-mars, le Centre Phi est censé présenter l’expérience de réalité virtuelle CARNE y ARENA, d’Alejandro Iñárritu à l’Arsenal. Et dès que Phi rouvrira, il présentera Lignes parallèles, une transposition physique des résidences artistiques virtuelles lancées au printemps dernier.

Fondation Grantham

La Fondation Grantham pour l’art et l’environnement a hâte de rouvrir l’exposition de Richard Ibghy et Marilou Lemmens, Querelle entre deux puces pour savoir à qui appartient le chien sur lequel elles vivent, sur la propriété et le territoire. Du 17 avril au 27 juin, les fondateurs Bernard Landriault et Michel Paradis exposeront Refuge : après l’incendie, du photographe de Kelowna Andreas Rutkauskas, récemment en résidence à la fondation.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.