LA PRESSE EN ISLANDE

LE PARADIS DE L’ÉGALITÉ HOMME-FEMME

L’Islande est le pays le plus égalitaire du monde pour les femmes, selon le Forum économique mondial. Quel est son secret ? La Presse s’est rendue dans cette île pour voir ce que les Islandais (et les Islandaises) font de si différent.

UN DOSSIER DE NATHALIE COLLARD

ISLANDE

326 300 habitants

Proportion de femmes élues à l’Assemblée nationale : 40 % 

Proportion de femmes sur le marché du travail : 82 % 

Proportion de femmes titulaires un diplôme universitaire : 40 % (23 % chez les hommes)

Taux de chômage

Proportion d’enfants de 1 à 5 ans fréquentant la prématernelle en Islande  : 90 %

LA PRESSE EN ISLANDE

L’équité à la sauce islandaise

En Islande, les hommes ont leur propre congé de paternité, les féministes siègent au Parlement et l’égalité homme-femme est inscrite dans la loi. Bienvenue dans ce petit pays de plus de 300 000 habitants où les femmes ont tout… ou presque.

REYKJAVIK, Islande — Depuis six ans, l’Islande est championne de l’indice de la parité homme-femme élaboré par le Forum économique mondial (FEM), une fondation à but non lucratif qui organise entre autres le célèbre sommet de Davos. Le Canada, lui, occupe le 19e rang. L’égalité est inscrite partout en Islande : dans les lois du pays, dans les municipalités et dans les écoles.

« Vous voulez connaître notre secret ? C’est simple : la vie, c’est une entreprise 50-50. On doit collaborer. »

— Gunnar Gunnarsson, 42 ans, un avocat et homme d’affaires de Reykjavik

Barbara Björnsdottir, la femme de Gunnar Gunnarsson, est juge à la Cour du district de Reykjavik. Ensemble, ils ont trois enfants de 6, 14 et 18 ans. La petite famille vit en banlieue, dans une maison qui accueille aussi les parents de Barbara, situation économique oblige.

Gunnar Gunnarsson n’est pas un féministe militant. Il a un train de vie plutôt aisé, voyage et s’entraîne pour des marathons. Il se préparait pour celui de Tokyo lorsque La Presse l’a rencontré. Avec ses semaines bien remplies, il est le portrait type du père qui, en Amérique du Nord du moins, verrait sans doute ses enfants surtout le week-end.

Or ce n’est pas le cas. Gunnar est à la maison presque tous les jours pour les repas et c’est même lui qui est le plus souvent aux fourneaux. Et quand on lui demande si ses nombreuses heures d’entraînement pour la course sont source de friction entre lui et son épouse, il a l’air franchement surpris. Son épouse aussi. « On se partage le temps, c’est tout, répond-il. Parfois, je travaille de longues heures, parfois, c’est elle. Celui qui termine en premier va chercher les enfants. Tout le monde doit travailler ici alors il faut s’entraider. »

CONCILIER TRAVAIL ET FAMILLE

En Islande, le congé parental dure neuf mois, soit trois mois de moins qu’au Québec : mais contrairement à chez nous, trois mois sont réservés exclusivement aux pères. Ce congé implanté en 2000 n’existait pas lorsque Gunnar a eu ses deux premiers enfants. Étudiant lorsque le premier est né, il a négocié un congé de trois mois avec son employeur avant l’arrivée du deuxième. « J’allais être embauché alors j’ai dit à mon futur employeur : “J’accepte votre offre à condition que vous me donniez trois mois de congé de paternité.” Disons que j’ai causé un précédent dans l’entreprise. Mais je tenais à être présent pour mon enfant. »

L’Islande est le pays européen où l’on trouve la plus grande proportion de femmes sur le marché du travail (82 % alors que la moyenne des pays de l’OCDE tourne autour de 57 %. Au Québec, c’est environ 61 %). Cette forte présence sur le marché de l’emploi n’empêche pas les femmes d’avoir des enfants. Le taux de fertilité en Islande a toujours été élevé. Il est passé sous la barre des 2 enfants par femme pour la première fois il y a un an seulement. Il tourne aujourd’hui autour de 1,85 alors qu’il est de 1,69 au Québec.

« En marchant dans mon quartier l’autre matin, ça m’a frappée, observe Alda Sigmundsdottir, auteure de plusieurs livres sur la société islandais. Il n’y avait que des pères qui allaient reconduire leur enfant à la garderie ou à l’école. On a tendance à le tenir pour acquis, mais c’est formidable. »

La conciliation travail-famille est un enjeu en Islande, où les gens travaillent en moyenne entre 41 et 47 heures par semaine. Mais la quête de l’équilibre semble moins angoisser les Islandaises que les Nord-Américaines. « Bien sûr que nous voulons tout avoir », reconnaît Agnes Gunnarsdottir, avocate de formation, femme d’affaires et mère de deux enfants de 9 et 11 ans. « Mais il y a un coût à payer : nous, les femmes, travaillons beaucoup, les semaines sont longues. Mais les hommes aussi travaillent beaucoup. »

En Islande, le droit de reprendre son travail après un congé de maternité est inscrit dans la loi. Les enfants fréquentent la pré-maternelle dès l'âge d'un an et entrent à l'école primaire à six ans. Les garderies privées (pour les enfants de moins d'un an) et les pré-maternelles sont subventionnées par les municipalités.

LE ROYAUME DES FÉMINISTES

« Si l’Islande est un pays si égalitaire, c’est parce que le mouvement féministe y est très fort », observe Silja Bára Ómarsdóttir, spécialiste de politique internationale à l’Université d’Islande et militante féministe. « Dans les années 70, le mouvement des bas rouges (Red Socks) a déclenché la grève des femmes et cette grève a marqué la société islandaise. En 2005, 50 000 femmes sont descendues dans la rue pour souligner le 30e anniversaire de la marche. Ici, quand les femmes parlent, on les écoute. Et il y a des féministes dans tous les partis représentés au Parlement, de droite comme de gauche. »

L’Islande serait-elle un paradis féministe ? La question fait sourire la professeure Thorgerdur Einarsdotirr rencontrée dans son bureau de l’Université d’Islande.

« C’est sûr que, si on nous compare au Yémen, on est très égalitaires », ironise cette féministe pure et dure à propos de la première place de l’Islande au fameux indice de la parité. « Mais la Suède et la Norvège font aussi beaucoup, et depuis longtemps, pour l’égalité », nuance-t-elle.

La professeure Einarsdotirr ne veut surtout pas que l’Islande se repose sur ses lauriers. « L’inégalité salariale est un gros problème ici, les femmes gagnent encore 13 % de moins que les hommes et la crise économique n’a pas aidé, observe-t-elle. Quant aux congés de paternité, la crise aussi n’a pas aidé. En n’offrant que 80 % du salaire, on décourage les pères de s’en prévaloir. Il faut offrir plus. »

L’ÉGALITÉ, AUSSI UNE AFFAIRE D’HOMMES

« Une des particularités de l’Islande c’est que les hommes font partie de la solution », note Ingólfur V. Gíslason, professeur associé au département de sociologie à l’Université d’Islande, spécialisé dans les questions masculines.

En 2011, le ministre des Affaires sociales a créé un groupe de travail pour penser à des façons d’impliquer davantage les hommes dans la réflexion sur l’égalité.

« Depuis l’implantation du congé de paternité, les hommes s’impliquent davantage dans l’éducation des enfants. Toutes les études montrent qu’en Islande, la très grande majorité des hommes sont favorables à l’égalité. »

— Ingólfur V. Gíslason, professeur associé au département de sociologie à l’Université d’Islande

Quand le ministre islandais des Affaires étrangères a annoncé en décembre dernier qu’il invitait les hommes au siège de l’ONU à New York pour participer à une conférence sur la violence faite aux femmes, les critiques ont fusé. Quoi ? Une rencontre sur la violence faite aux femmes sans les femmes ? Mais les Islandais, eux, n’étaient pas vraiment étonnés. « Il reprenait le flambeau de notre ex-première ministre, note Ingólfur V. Gíslason. C’est elle qui avait proposé cette idée en premier afin que les hommes s’impliquent davantage. »

« Il n’a jamais été question d’interdire les femmes à la conférence, affirme le principal intéressé, Gunnar Bragi Sveinsson, rencontré à l’Althing, le Parlement islandais. Depuis la crise, l’égalité homme-femme fait plus que jamais partie de la stratégie de développement économique du pays. C’est à nous de montrer l’exemple et de travailler avec les hommes dès leur plus jeune âge afin de les y sensibiliser. » 

Les moyens de ses ambitions

Le Centre islandais pour l’égalité des sexes est un organisme paragouvernemental chargé de faire appliquer la Loi sur l’égalité homme-femme, adoptée en 1975 et révisée en 2008, et de surveiller entreprises et institutions. Les entreprises de 25 employés et plus doivent adopter un plan d’égalité sous peine de se voir imposer une amende qui peut aller jusqu’à l’équivalent de 700 dollars canadiens. Deux autres structures veillent à l’application de cette loi :  le Conseil du statut de l’égalité ainsi que le Comité des plaintes, sorte de tribunal administratif. De plus, chaque municipalité a son comité veillant à l’application d’un plan d’action local. En 2009, le gouvernement a aussi formé un comité ministériel conseillant les élus et s’assurant que les lois respectent le principe d’égalité. Ce comité est composé de plusieurs ministres poids lourds et du premier ministre. 

AU QUÉBEC

Le Secrétariat à la condition féminine, qui relève du ministère de la Culture et des Communications, veille à l’application de la politique gouvernementale sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Les deux principales mesures de cette politique sont les services de garde à contribution réduite et le congé parental.

Trois mois de congé pour le père

Depuis 2000, les pères islandais ont droit à trois mois de congé de paternité non transférables, sans compter le congé parental de trois mois qui peut être partagé entre les deux parents. Selon le professeur en sciences sociales Ingólfur Gíslason, « l’homme islandais est plus actif dans les soins prodigués aux jeunes enfants et dans la vie familiale en général. Le poids d’être le pourvoyeur ne repose pas seulement sur ses épaules, les femmes aussi gagnent de l’argent même s’il reste des inégalités salariales ». En cas de séparation, les statistiques montrent que les parents ont recours à la garde partagée dans 75 % des cas.

AU QUÉBEC

Le congé de paternité de base est de cinq semaines et le congé parental de base est de 32 semaines à partager avec la mère, à leur convenance.

Des entreprises ISO égalité ?

L’Association pour le droit des femmes en Islande travaille de concert avec le gouvernement et les syndicats à l’élaboration d‘une nouvelle certification. La norme IST 85 : 2012, qui sera bientôt homologuée, permettra de connaître les entreprises qui offrent un salaire égal pour un travail égal. Elle s’appliquera à celles de 50 employés et plus qui souhaitent l’adopter. « Nous aimerions que le gouvernement en vienne à la considérer comme les certifications en environnement, lance Brynhildur Heiðar-og Ómarsdóttir, de l’association. Qu’il fasse des affaires seulement avec les entreprises qui traitent les hommes et les femmes sur un pied d’égalité. »

AU QUÉBEC

Le gouvernement a élaboré en 2011 une norme Conciliation travail-famille, offerte à toutes les organisations, peu importe leur taille, et qui met en place des mesures favorisant la conciliation.

Le pays des « premières » au pouvoir

Les femmes ont occupé tous les postes de pouvoir en Islande : Vigdis Finnbogadottir a été la première femme du monde à être élue présidente de son pays, de 1980 à 1996. Après la crise économique, de 2009 à 2013, Jóhanna Sigurðardóttir a été la première femme première ministre et la première dirigeante à s’afficher ouvertement comme lesbienne. Plusieurs femmes ont également été maires de Reyjkavik. L’Islande est également l’un des premiers pays à accorder le droit de vote aux femmes, après la Suède mais en même temps que le Danemark, en 1915. De nombreuses festivités auront lieu cette année pour souligner ce centenaire.

AU QUÉBEC

Élection de Pauline Marois en septembre 2012, première femme à occuper le poste de premier ministre au Québec.

Des quotas proégalité

« La crise économique a provoqué une prise de conscience, les Islandais se sont demandé si les valeurs masculines – la prise de risque, par exemple – n’étaient pas responsables de l’effondrement de notre économie, explique Thorgerdur Einarsdotirr, professeure à l’Université d’Islande. C’est à ce moment que nous avons élu une femme première ministre. » En 2008, l’Islande a en outre adopté une loi qui prévoit que 40 % de représentants de chaque sexe doivent siéger aux conseils d’administration des organismes publics. Depuis 2013, la loi s’étend à l’entreprise privée. « Le problème, c’est qu’il n’y a aucune sanction pour ceux qui ne respectent pas la loi », note la professeure.

AU QUÉBEC

La loi sur la parité hommes-femmes dans les conseils d’administration des sociétés d’État a été adoptée en 2006. En 2013, le gouvernement québécois a établi des cibles pour les entreprises inscrites en Bourse. On vise 40 % de femmes aux conseils d’administration d’ici 2028. Le Conseil du statut de la femme, créé en 1973, est un organisme gouvernemental qui conseille la ministre responsable de la Condition féminine ainsi que le gouvernement sur tout sujet lié à l’égalité et au respect des droits des femmes.

La Presse en Islande

Un modèle décortiqué

Au fil des ans, l’Islande a adopté plusieurs mesures qui en font le pays le plus égalitaire du monde selon le Forum économique mondial. Congés de paternité, organismes paritaires, éducation non sexiste… Voici les principaux ingrédients de la méthode islandaise. — Nathalie Collard, La Presse

Bars de danseuses interdits

En mars 2010, l’Islande a modifié sa loi sur les restaurants, les hôtels et les lieux de divertissement afin d’interdire toute exploitation commerciale de la nudité. Résultat : vous ne trouverez aucun bar de danseuses nues en Islande. « Il reste peut-être un bar à champagne avec quelques hôtesses, mais c’est tout », assure la féministe Silja Bára Ómarsdóttir. Même pas un bar clandestin ? « Le pays est trop petit, répond-elle. S’il y en avait un, ça se saurait. » Quant à la prostitution, elle est interdite depuis 2009, comme en Suède.

AU QUÉBEC

Il n’est pas envisagé d'abolir les bars de danseuses nues.

L’égalité enseignée à l’école

L’égalité entre les sexes est une valeur fondamentale du programme éducatif. L’Association islandaise des droits des femmes aimerait que les cours sur l’égalité homme-femme deviennent obligatoires (pour l’instant, chaque école décide de l’enseigner ou pas). « La moitié des écoles le font », estime Brynhildur Heiðar-og Ómarsdóttir, de l’Association pour les droits des femmes. Toutes les écoles secondaires ont également leur association féministe. L’une d’elles est dirigée par un jeune homme de 18 ans, Magnus Orn Gunnarsson. « Je trouvais que c’était important de discuter de ces questions, dit-il. Mes amis n’étaient pas convaincus, car ils voyaient les féministes comme des femmes qui sont “contre” les hommes. »

AU QUÉBEC

Il n'y a pas d'équivalent de ces cours au Québec.

La Presse en Islande

L’école qui déconstruit les genres

REYKJAVIK, Islande — Quand Margret Pala a créé la méthode Hjalli, au début des années 80, elle rêvait d’enseigner aux enfants. Mais cette directrice de prématernelle voulait aussi leur permettre de « désapprendre ». Plus précisément, leur désapprendre à se conduire en fonction de ce que la société attend des garçons et des filles.

« Je voulais des classes sans jouets, explique celle qui est aujourd’hui à la tête de Hjallastefnan, un organisme privé qui gère 17 écoles réparties dans 10 municipalités islandaises. Je ne voulais pas de trains, de camions ou de poupées, mais plutôt de la pâte à modeler et de la peinture. L’idée était de laisser le champ libre aux enfants. »

Dans les écoles qui appliquent la méthode Hjalli, les garçons et les filles sont séparés, même à la récréation. Ils se retrouvent seulement une heure chaque jour pour faire la démonstration de ce qu’ils ont appris durant la journée.

« On veut apprendre le leadership aux filles et l’empathie aux garçons. On veut leur montrer que peu importe son sexe, on peut tout faire. »

— Margret Pala, fondatrice de la méthode Hjalli, qui a été décorée par le gouvernement islandais en 2007 pour son innovation pédagogique

Il y a 25 ans, à la création de la première école, la méthode Hjalli a suscité de nombreux débats en Islande. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’approche de Margret Pala est tellement populaire qu’il est question d’ouvrir des écoles secondaires. Pour l’instant, le réseau accueille les enfants jusqu’à l’âge de 9 ans. « J’aimerais offrir des classes jusqu’à l’âge de 16 ans pour répondre à la demande grandissante des parents », confirme Mme Pala.

UNE APPROCHE ÉGALITAIRE

Gunnhildur Sigurhansdóttir est tellement enchantée par l’approche Hjalli qu’elle préfère conduire 15 minutes matin et soir plutôt que d’envoyer son fils de 4 ans à l’école publique du quartier. « Je crois aux méthodes d’enseignement de Margret Pala, affirme cette mère de famille qui a envoyé ses trois enfants à l’école Hjalli. Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’on connaît les professeurs et leurs valeurs. On sait qu’ils sont en faveur de l’égalité hommes-femmes, alors que dans le réseau public, on ne sait pas sur qui on va tomber.

« Quand on sépare les garçons et les filles, on peut tout leur apprendre, ajoute Mme Sigurhansdóttir. Par exemple, si quelque chose se brise, les filles vont apprendre à le réparer. Si un garçon se fait mal, son copain ira le consoler, alors que s’il y avait des filles dans la classe, il les laisserait sûrement faire. »

Autre particularité de la méthode Hjalli : les enfants n’ont ni livres ni crayons, et il n’y a pas de chaises ou de pupitres dans les classes.

« Les enfants suivent le programme scolaire islandais. Nous enseignons le curriculum à notre manière, avec des jeux qui permettent d’accroître la confiance en soi et l’autonomie. »

— Sigrun Bragadottir, qui enseigne depuis 20 ans, dont 5 à l’école Hgallastesnan

Au cœur de l’approche élaborée par Margret Pala, il y a surtout l’idée que chaque sexe doit se développer sans entraves. « Par exemple, poursuit l’enseignante, nous montrons aux filles à être courageuses en les faisant sauter par la fenêtre sur un matelas. Nous leur apprenons à prendre la parole dans un groupe, en étant fières de ce qu’elles ont accompli, en criant, en occupant l’espace. Aux garçons, nous montrons l’empathie, le travail d’équipe. Plus vieux, les enfants deviennent des adolescents et des adultes respectueux de l’autre sexe. »

« Chaque enfant est accueilli dans ce qu’il est, souligne Margret Pala. L’idée est de l’emmener à s’ouvrir à l’autre, dans le respect. »

« Si c’est un intimidateur, on l’aide à réaliser que ce qu’il fait n’est pas bien, ajoute Sigrun Bragadottir. L’idée, c’est de dire à l’enfant que ce n’est pas lui, le problème, mais son comportement. Nous nous adressons toujours à eux en disant : “cher ami”. C’est important que l’enfant garde sa dignité en tout temps. »

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