Protection des aînés

Une loi possiblement élargie, Françoise David ravie

L’ancienne porte-parole de Québec solidaire Françoise David se réjouit que le gouvernement Legault envisage d’appeler le projet de loi 198, qui vise à élargir la protection des aînés face aux évictions.

« Je m’en réjouis, parce qu’avec la crise que tout le monde connaît, qu’il y ait quelque chose pour protéger davantage les aînés, j’en serais très sincèrement heureuse », a déclaré François David, lors d’une mêlée de presse en marge d’une assemblée organisée par le parti sur les droits des locataires, dimanche à Montréal.

En février 2023, Québec solidaire a proposé un projet de loi pour élargir la portée de la « loi Françoise David », qui accorde depuis 2016 une protection aux aînés de 70 ans et plus vivant depuis plus de 10 ans dans leur logement.

Québec solidaire a demandé au gouvernement d’élargir les critères afin d’inclure les personnes de 65 ans et plus, à revenus modestes, qui vivent dans leur logement depuis au moins cinq ans.

« S’il était adopté, il protégerait davantage les locataires aînés. Ce n’est pas la panacée et ça ne règle pas tous les problèmes, mais pour des locataires aînés et surtout des femmes, ça donnerait un outil de plus », soutient Mme David.

Vers une discussion à l’Assemblée

Le gouvernement Legault a confirmé à Québec solidaire avoir l’intention d’appeler le projet de loi au courant de la semaine, a indiqué le co-porte-parole du parti Gabriel Nadeau-Dubois.

Il reste plusieurs étapes avant que le projet de loi soit adopté, précise Mme David. Elle explique que dans le jargon parlementaire, « on appelle d’abord » un projet de loi et on en « discute ensuite ». « Je vais avoir un grand intérêt à suivre les travaux jusqu’à la fin. »

Pour M. Nadeau-Dubois, l’intention du gouvernement d’appeler le projet de loi « est une lueur d’espoir pour des dizaines de milliers, potentiellement des centaines de milliers d’aînés au Québec qui veulent garder leur logement et qui ne veulent pas se retrouver à la rue ».

Il soutient que le gouvernement appelle rarement des projets de loi de l’opposition à l’Assemblée nationale. « C’est une occasion qu’on ne devrait pas manquer », a-t-il déclaré, en ajoutant qu’il tendait la main au gouvernement de François Legault. « Travaillons ensemble cette semaine pour protéger les aînés du Québec contre les évictions. On est capables de le faire. C’est le temps de s’unir. »

La dépression post-partum aurait des répercussions rendu à l’adolescence

Les adolescents dont la mère a eu une dépression dans l’année ayant suivi l’accouchement ont plus de problèmes à l’école et avec leurs amis, selon une nouvelle étude montréalaise. Les adolescents sont particulièrement touchés.

« Les mères qui ont des symptômes dépressifs après l’accouchement ont souvent une coparentalité plus difficile », explique l’auteure principale de l’étude publiée fin février dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health, Linda Pagani, de l’Université de Montréal. « Et quand on est déprimée, on est plus irritable. La gestion d’un bébé est plus compliquée. Nous voyons que ça a des répercussions à long terme. »

Est-il possible que les femmes qui sont plus à risque de dépression post-partum soient également plus à risque d’avoir des enfants avec de tels problèmes ? « Absolument, nous ne pouvons ignorer une contribution génétique », dit Mme Pagani. Des mesures de tempérament et neurocognitives en bas âge ont été utilisées pour réduire cette distorsion potentielle. De la même manière, des données sur les antécédents éducatifs et comportementaux des pères ont été prises pour réduire la distorsion qu’une contribution paternelle pourrait avoir sur le lien entre une dépression maternelle après l’accouchement et la sociabilité des enfants.

Garçons et filles

L’effet est légèrement plus grand pour les garçons que pour les filles, mais touche les deux sexes tout au long de l’enfance et de l’adolescence. « Il y a des relations plus difficiles avec la mère, plus de coercition [punitions] envers l’enfant, des repas en famille plus difficiles, des relations sociales plus difficiles à l’école, de la difficulté à respecter les règles, de l’agressivité et aussi plus de victimisation », explique Kianoush Harandian, étudiante au doctorat qui a fait l’analyse des données et qui est coauteure de l’étude.

Les résultats sont d’autant plus inquiétants qu’il s’agit d’enfants nés en 1997 et en 1998. « Ce sont des enfants qui ont grandi avant l’omniprésence des cellulaires, et pourtant, on voit ces conséquences importantes de la dépression dans la première année après l’accouchement, dit Mme Pagani. Aujourd’hui, on voit des parents arriver avec leurs enfants à la garderie les yeux rivés sur leur téléphone, on a de la misère à leur parler de ce qui se passe durant la journée. On sait que les écrans ont un effet nuisible sur les interactions entre parents et enfants, tant pour l’utilisation par les parents que par les enfants. C’est très probable que les conséquences des symptômes dépressifs post-partum soient aggravées de nos jours par les écrans. »

Les mères présentant des symptômes dépressifs sont plus susceptibles aujourd’hui d’utiliser des écrans pour occuper leurs enfants, dit Mme Pagani. « Cela signifie plus de temps solitaire et sédentaire et moins d’interactions sociales, ce qui ajoute au risque d’inadaptation. »

Télé dans la chambre

Les filles dont la mère avait eu beaucoup de symptômes dépressifs durant l’année après l’accouchement avaient deux fois plus de probabilités d’avoir une télé dans leur chambre à l’âge de 12 ans. Cette différence ne se retrouvait pas chez les garçons. En moyenne, le tiers des enfants de 12 ans avaient une télé dans leur chambre.

« Une télé dans la chambre, ça signifiait alors une moins grande implication des parents dans la vie de l’enfant, dit Mme Pagani. Aujourd’hui, la plupart des enfants ont l’équivalent d’une télé dans leur chambre, avec leur téléphone. »

Harcèlement au travail

Québec anticipe une hausse des recours

Une hausse des demandes de recours concernant du harcèlement psychologique ou sexuel au travail est anticipée au Québec, mais sans que ce soit plus coûteux en indemnisations, selon l’estimation du ministre du Travail, Jean Boulet. Son projet de loi pour prévenir et combattre ce type de harcèlement « extrêmement corrosif » a été adopté jeudi à l’unanimité, donc avec l’appui des partis de l’opposition, mais il doit toutefois être sanctionné prochainement par la lieutenante-gouverneure pour entrer en vigueur. En entrevue, M. Boulet a souligné que sa nouvelle législation mise sur la prévention en amont, mais qu’il est « difficile d’évaluer » s’il y aura plus ou moins de plaintes. « Il y aura à mon avis un impact », a-t-il ajouté.

— La Presse Canadienne

Filière batterie

Tanguay exhorte Legault à lancer un BAPE générique

Estimant que la venue de Northvolt est « à la base une bonne nouvelle », mais que l’atterrissage du projet d’usine a été « laborieux », les libéraux exhortent le gouvernement Legault à lancer un BAPE générique sur la filière batterie. Le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay, affirme que la période de demande d’une étude d’impact sur l’environnement par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour Northvolt est passée, et il exhorte M. Legault à « ne pas reproduire les mêmes erreurs à l’avenir ». « Votre gouvernement doit faire preuve de plus de rigueur et de transparence », peut-on lire dans une lettre transmise dimanche au premier ministre François Legault.

— La Presse Canadienne

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