Leadership

Panier d’avantages

Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

LE GESTE

Gâteries locales

Un mois après avoir augmenté les salaires (6,9 %) pour la majorité de ses employés, Aspasie, entreprise trifluvienne d’image de marque dans l’industrie de la coiffure et de l’imprimerie d’étiquettes surmoulées, a mis sur pied le programme « Aspasie tout inclus ». Celui-ci comprend une série d’avantages dont la valeur grimpe à 2880 $ par an. Il est constitué de cadeaux mensuels comme des produits maraîchers, des billets pour le cinéma, un abonnement dans un centre sportif, de l’essence, des restos, des crédits pour des formations, au goût des employés. Libre aux 110 salariés d’adhérer au programme (car l’avantage est imposable), qui cible quatre axes : l’alimentation, l’activité physique, le transport et la culture. « On cherchait quelque chose d’original à proposer qui touche en même temps à l’économie locale, explique Antoine Gélinas, directeur général d’Aspasie. On voulait se distinguer en pleine pénurie de main-d’œuvre. »

LA DEMANDE

Les jeunes doivent être à l’école

La Fédération des cégeps exhorte les employeurs à laisser les jeunes salariés étudier, alors qu’il est tentant de les engager de nombreuses heures par semaine, en temps de pénurie de main-d’œuvre. « La job d’un étudiant, c’est d’aller à l’école », a dit le président de la Fédération, Bernard Tremblay, au Soleil. « C’est correct de travailler en étudiant, mais à un moment donné, il faut qu’il y ait une limite. » Le quart des élèves du collégial travaillent plus de 16 heures par semaine pendant leurs études, et 12 %, plus de 20 heures par semaine, selon des chiffres de la Fédération, qui s’inquiète du taux de stagnation de la diplomation (à 65 %) et des jeunes hommes qui décrochent. « La réalité est qu’au Québec, une jeune femme sait qu’elle doit étudier si elle veut avoir un bon emploi, indique Bernard Tremblay. Un jeune garçon, lui, sait qu’il peut avoir un endroit payant sans étudier. »

(Source : Le Soleil)

LE CHIFFRE

10,7 milliards

C’est la somme qu’on estime perdue par les PME au Canada, dans la dernière année, à cause de la crise de main-d’œuvre, selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Le travail supplémentaire pour les patrons et employés, ainsi que le refus ou la perte de contrat comptent parmi les conséquences du manque systémique d’employés. Les secteurs qui ont perdu le plus – en lien avec l’annulation de contrats, notamment – sont ceux de la construction, des services professionnels et administratifs ainsi que le commerce de gros et transport.

LE PROJET

Projet séduction

La force de travail québécoise est vieillissante, et le Conseil du patronat du Québec (CPQ) souhaite outiller les entreprises pour qu’elles retiennent leurs employés dans la soixantaine ou encore puissent embaucher des gens qui ont l’âge de la retraite. En lançant le projet Séduction 60-69, le CPQ souhaite ainsi accompagner 60 entreprises pendant deux ans. L’amorce du projet se fera par l’analyse des pratiques de 30 entreprises qui réussissent à séduire le groupe d’âge ciblé. Un coffre à outils et un service d’accompagnement naîtront des conseils des entreprises étudiées. « Les employeurs s’activent déjà à trouver des solutions à la rareté de main-d’œuvre, mais le problème ne se réglera pas seul avec près de 253 000 postes vacants en mai dernier. Il existe encore des barrières et des freins qui empêchent certaines personnes de retourner au travail ou d’y rester plus longtemps (fiscalité, conditions de travail et de retraite, organisation du travail), dit Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ, dans un communiqué. Le projet Séduction 60-69 ans permet de placer les employeurs au centre de la recherche de solutions innovantes. »

LA DÉCISION

Corriger au lieu de réaffecter

En Colombie-Britannique, depuis le 22 août, le refus d’une affectation pour cause de sécurité par un travailleur doit être entendu et corrigé avant que l’affectation soit proposée à un collègue, selon un Règlement sur la santé et la sécurité au travail (OHSR). « Les travailleurs sont vos yeux et vos oreilles sur la ligne de front de la santé et la sécurité au travail, dit Dan Strand, directeur des services de prévention WorkSafeBC. Quand certains refusent une affectation, c’est parce qu’ils la jugent peu sûre. Les employeurs doivent les écouter, documenter la décision et assurer qu’ils s’arrangeront pour corriger la situation qui pourrait potentiellement causer préjudice. »

(Source : HR Reporter)

QUI A DIT ?

« Continue à danser. »

Réponse : Hillary Clinton en soutien à Sanna Marin, première ministre finlandaise, dont des photos la montrant en train de danser lors d’une fête ont soulevé la controverse.

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