Portfolio Sciences de la vie Quantino

Nouvel incubateur en technos médicales

La pandémie actuelle a fait réaliser aux gouvernements québécois et canadiens notre dépendance aux producteurs étrangers de technologies médicales. Décidé à renverser cette situation, le nouvel incubateur Quantino souhaite accélérer le développement d’innovations en haute technologie dans le domaine.

L’incubateur situé à Québec pourra accueillir 50 personnes, soit une quinzaine d’entreprises arrivées au stade du prototype. Elles pourront toutes bénéficier de la relation privilégiée qu’entretient l’incubateur avec l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie du Québec (IUCPQ), en ayant accès à des chercheurs, des docteurs, des infrastructures, des banques de données et des banques de tissus humains.

Les entreprises incubées profiteront également de la participation active de l’équipe de l’Institut national d’optique (INO). « INO, c’est un portefeuille de 300 brevets et plus de 150 chercheurs et technologues dont le travail est de faire de la recherche appliquée », explique Martin Larrivée, vice-président, finances, chez INO.

Dès sa sélection, chaque entreprise devra s’engager à travailler dans les locaux de Quantino au moins deux jours par semaine, car elle sera jumelée au directeur d’unité d’affaires d’INO qui correspond à son secteur d’activité. « On lui affecte également un conseiller d’affaires scientifiques, en plus de lui donner accès à nos équipements, à nos laboratoires et à nos salles blanches », résume la directrice de Quantino, Valérie Hénaire.

Accroître l’esprit entrepreneurial

Tout est mis en place pour outiller ces experts en sciences, dont les réflexes entrepreneuriaux ne sont pas toujours aiguisés. En effet, l’incubateur soutiendra les entrepreneurs dans chacune des étapes du développement souvent fastidieux de technologies médicales. « Quand quelqu’un crée une application mobile dans son sous-sol, il n’a pas trop de réglementations à respecter, et il peut régler les problèmes qui surviennent relativement simplement, illustre M. Larrivée. Mais, en technos médicales, c’est long, coûteux et complexe. »

Il ajoute que les scientifiques qui dirigent ces entreprises n’ont pas toujours conscience du chemin à parcourir.

« La semaine dernière, durant notre comité de sélection, certains candidats pensaient que leur innovation arriverait sur le marché dans un an, alors que le chemin de la certification est beaucoup plus long. Chez Quantino, c’est notre travail de les accompagner dans ce long chemin. »

— Martin Larrivée, vice-président, finances, chez INO

Né du désir de la Ville de Québec d’avoir un réseau d’incubateurs dans plusieurs secteurs clés, comme les technologiques numériques, la santé et l’agroalimentaire, Quantino est un projet qui mijote depuis bientôt cinq ans. En février 2020, l’INO a embauché Valérie Hénaire pour mettre l’incubateur en place.

Se concentrant d’abord sur des entreprises sans lien avec les technologies médicales, Quantino a ajouté l’incubation des jeunes pousses médicales grâce à une entente de partenariat avec le centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). « Comme l’IUCPQ était l’hôpital désigné pour les patients de la COVID-19 à Québec, ses dirigeants avaient d’autres chats à fouetter, se rappelle Martin Larrivée. Mais on sentait un besoin d’incubation très grand en sciences de la santé. On leur a donc proposé de devenir leur incubateur et de tout faire pour développer le secteur. »

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