OMS

6,83 milliards

Budget préliminaire (en dollars américains) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les deux prochaines années. Les États membres ont approuvé lundi cette proposition de budget, qui inclut une augmentation de 20 % de leurs cotisations. (AFP)

Guyana

Au moins 19 morts dans l’incendie d’un dortoir scolaire

Dix-neuf « jeunes » sont morts dimanche soir au Guyana dans l’incendie possiblement « malveillant » d’un dortoir scolaire de filles à Mahdia, ville minière enclavée de ce petit pays du nord-est de l’Amérique du Sud.

« L’enquête initiale suggère que l’incendie a été allumé de manière malveillante », a fait savoir le chef de la police guyanienne Clifton Hicken, qui a précisé « que des tests ADN » étaient effectués et que six corps avaient été autopsiés.

« Les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d’élèves en perçant des trous dans le mur nord-est du bâtiment », peut-on lire dans un communiqué des pompiers. Les fenêtres du bâtiment en béton étaient pourvues de barreaux de sécurité.

Le feu s’est déclaré dans le dortoir des filles où logent des jeunes de « 11-12 à 16-17 ans », a précisé sous couvert d’anonymat une personne ayant accompagné les secours sur place. L’édifice est complètement calciné avec des murs noircis par les flammes. Le toit en tôle s’est effondré.

En fin de matinée, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur colère après le drame à Chenapau, un village proche de Mahdia d’où sont originaires une partie des victimes, a confié Michael McGarrell, un habitant de Georgetown joint au téléphone et qui a perdu deux nièces.

« Il s’agit d’une catastrophe majeure. C’est horrible, c’est douloureux », a regretté lundi matin le président Irfaan Ali, qui a décrété trois jours de deuil national et s’est rendu sur les lieux du drame dans l’après-midi en compagnie d’une importante délégation gouvernementale.

— Agence France-Presse

Guerre au Soudan

Les combats continuent malgré la trêve

Des combats résonnaient dans Khartoum lundi soir malgré l’entrée en vigueur officielle de la trêve d’une semaine entre l’armée et les paramilitaires censée laisser passer civils et aide humanitaire au Soudan. Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo a fait un millier de morts et plus d’un million de déplacés et réfugiés. Les combats faiblissent habituellement la nuit, mais lundi soir, après l’entrée en vigueur officielle de la trêve, des habitants de la banlieue nord-est de Khartoum ont rapporté des affrontements à l’AFP. Et dans le sud de la capitale soudanaise, des habitants ont dit avoir « entendu des frappes aériennes après l’heure prévue de la trêve ». L’ONU a noté en fin d’après-midi « des combats et des mouvements de troupes alors que les deux camps se sont engagés à ne pas chercher à prendre l’avantage militaire avant l’entrée en vigueur de la trêve ».

— Agence France-Presse

Jordanie et Arabie saoudite

Des archéologues découvrent les plus vieux plans au monde

Des archéologues ont découvert gravés sur la pierre les plus anciens plans connus, vieux de 9000 ans, qui représentent, à l’échelle, d’immenses structures édifiées pour la chasse dans des espaces aujourd’hui désertiques de Jordanie et d’Arabie. Une stèle de calcaire blond de presque un mètre de haut en Jordanie et un bloc de grès noir imposant en Arabie : tous deux portent les plans gravés et détaillés de « desert kites » tout proches. Les « desert kites », littéralement « cerf-volants du désert », ont été baptisés par leurs premiers découvreurs – des aviateurs dans les années 1920 – à cause de la forme singulière qu’ils dessinent vus du ciel. Ces constructions permettaient une « technique de chasse sophistiquée : on rassemblait les animaux – des gazelles par exemple – dans cette espèce de nasse avant de les diriger vers les fosses pour les abattre », décrit Olivier Barge, archéologue, cartographe et coauteur de l’étude, publiée ce mois-ci dans les Proceedings de la Librairie des sciences américaine. — Agence France-Presse

Inde

Réunion du G20 sur le tourisme sous haute sécurité au Cachemire

Une réunion du G20 sur le tourisme a débuté lundi sous haute sécurité au Cachemire administré par l’Inde, et dont l’organisation sur ce territoire contesté a été condamnée par la Chine et le Pakistan. L’organisation de la réunion du G20, sur les rives du lac Dal à Srinagar, doit durer trois jours. Désormais, l’Inde promeut le tourisme au Cachemire, aux paysages de montagne spectaculaires. Des panneaux à l’aéroport souhaitent aux touristes la bienvenue au « paradis sur terre ». Plus d’un million d’Indiens s’y sont rendus l’an dernier. « Le Cachemire est une destination très paisible », a affirmé Amitabh Kant, un représentant de l’Inde au G20. La police a prévenu que la sécurité avait été renforcée. Lundi, des soldats et des véhicules blindés ont été déployés partout dans Srinagar. Le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan qui revendiquent la souveraineté sur la totalité de ce territoire himalayen majoritairement musulman. Il a été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposés. — Agence France-Presse

Présidentielle en Turquie

Sinan Oğan appelle ses électeurs à voter Erdoğan au second tour

Istanbul — Tout le monde l’attendait : l’ultranationaliste Sinan Oğan a annoncé lundi son soutien au président sortant Recep Tayyip Erdoğan au second tour dimanche de la présidentielle turque.

« Nous soutiendrons M. Recep Tayyip Erdoğan au second tour. J’invite nos électeurs qui ont voté pour nous au premier tour à soutenir M. Erdoğan au second tour », a déclaré à Ankara M. Oğan, troisième homme de la présidentielle.

Fort de 5,2 % des voix recueillies au premier tour le 14 mai, ce quinquagénaire, dissident du parti d’extrême droite MHP, était courtisé par les deux finalistes de l’élection.

M. Erdoğan a obtenu 49,5 % des voix et son adversaire, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, 44,9 %, soit 2,5 millions de voix d’écart entre les deux.

« Nos négociations ont été conduites autour des principes suivants : le terrorisme sera combattu ; un calendrier sera établi pour renvoyer les réfugiés ; et les institutions étatiques turques seront renforcées », a-t-il énuméré.

Son résultat illustre la poussée du vote conservateur à la faveur de ce scrutin qui a donné l’avantage à M. Erdoğan.

Peu d’espoir pour l’opposition

La victoire de l’opposant Kiliçdaroglu, qui semblait possible avant le 14 mai, paraît plus compromise que jamais.

Chef du Parti républicain du peuple (CHP) fondé par le père de la République turque Mustafa Kemal Atatürk, Kemal Kiliçdaroglu est à la tête d’une coalition de six partis.

Il bénéficie en outre du soutien du principal parti pro-kurde HDP, ce qui rendait compliquée l’association avec Sinan Oğan, même si ce dernier se défend d’être « anti-kurde ».

Reste à savoir vers quel candidat se porteront en majorité les 2,8 millions de suffrages rassemblés par M. Oğan, dont une partie de l’électorat entendait tourner le dos à M. Erdoğan, au pouvoir depuis 20 ans.

Fils de paysan, élevé dans la province d’Igdir avant d’étudier le droit et les sciences politiques en Turquie puis à Moscou, Sinan Oğan se présente comme un défenseur traditionnel de la Turquie.  

Il affiche un nationalisme laïque, fidèle aux principes du père fondateur de la Turquie moderne et du parti CHP, Mustafa Kemal Atatürk, ce qui le distingue du parti islamoconservateur AKP d’Erdoğan, qui prône un islam politique.

— Agence France-Presse

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