À quel prix ?

Le gaspillage alimentaire, ce gâchis planétaire

Chaque année, une part importante des aliments produits est perdue. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture estime qu’en 2011, un tiers des aliments produits a été gaspillé ou perdu un peu partout sur la planète.

Au Canada, c’est 27 milliards de dollars en nourriture qui disparaissent chaque année, selon une étude du Value Chain Management Center (VCVM) publiée en 2010. Cela représente près de 2 % du produit intérieur brut annuel du pays.

Ce n’est pas seulement le produit lui-même qui est perdu. Le gaspillage alimentaire entraîne la consommation inutile de ressources comme l’eau, les terres arables, l’énergie pour le transport ou encore des emballages. Sans compter l’impact écologique direct sur l’environnement. L’enfouissement des déchets alimentaires est une source considérable d’émissions de méthane, l’un des principaux gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique.

Le gaspillage alimentaire se situe partout : dans le secteur agricole, dans l’industrie agroalimentaire, lors du transport, dans les réseaux de distribution, les restaurants… Mais aussi dans nos foyers. Selon VCVM, la moitié des aliments perdus au Canada le serait à la maison.

Voici quelques conseils pour limiter le gaspillage alimentaire :

Optimiser ses achats

Pour ne pas acheter en trop grande quantité, planifiez vos repas et faites une liste d’épicerie. Tenez-vous-en à cette liste. Pour éviter d’être tenté par des achats inutiles, ne faites pas vos courses le ventre vide. N’achetez que ce dont vous avez besoin, préparez des plats en plus petite quantité et servez de plus petites portions.

Conserver ses aliments intelligemment

Pour une meilleure conservation des aliments, vérifiez la température de votre frigo. Les aliments frais doivent être conservés entre 1 °C et 5 °C. Faites une rotation dans le frigo pour toujours utiliser les aliments les plus anciens en premier. Consommez en priorité vos fruits ou légumes périssables : mangez vos framboises avant vos carottes et pommes de terre. Conservez les aliments secs dans des boîtes hermétiques.

Congelez les aliments pour qu’ils se conservent plus longtemps comme la viande, le pain, les restes…

Éviter la poubelle

Ne jetez pas systématiquement des produits dont la date sur l’étiquette « meilleur avant » est passée. Le produit peut avoir perdu de sa fraîcheur mais même si sa saveur, son aspect et sa consistance ne sont plus optimaux, il peut être encore tout à fait comestible. Sans aller jusqu’à risquer une intoxication alimentaire ou mettre votre vie en danger, faites confiance à vos yeux et votre nez. En cas de doute ou si le produit a une apparence ou une odeur anormale : débarrassez-vous-en.

Quand un fruit ou légume devient trop mûr, est abîmé, préparez-le autrement. Un légume défraîchi sera parfait cuisiné en soupe ou dans un plat mijoté. Un fruit peut être utilisé dans un smoothie ou cuit en dessert. Pensez pain aux bananes, compote ou tarte. Les restes de viande peuvent agrémenter les sandwiches, soupes, gratins ou salades.

Faire profiter les autres

Si vous pensez ne pas consommer vos aliments – si vous partez en vacances par exemple –, faites-en profiter un ami ou un voisin. Vous pouvez aussi contacter une banque alimentaire à qui vous pourriez en faire don surtout s’il s’agit d’aliments non périssables. Malgré tous ces efforts, les déchets alimentaires sont quasi inévitables. Mais vous n’êtes pas obligés de les jeter. Transformez-les en engrais pour vos plantes. Utilisez un composteur ou un kit de lombri-compostage pour transformer vos résidus en compost.

Vous n’avez pas le pouce vert? Certaines municipalités ou arrondissements à Montréal offrent la collecte des résidus alimentaires. Sinon, apportez-les dans un centre de compostage ou faites appel à des entreprises de ramassage comme Compost Montréal (253 $/an).

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