Coupe Davis

Journée de rêve pour le Canada

Bologne — Peu d’observateurs auraient parié sur Alexis Galarneau et Gabriel Diallo avant le duel entre le Canada et l’Italie en phase de groupes de la finale de la Coupe Davis. Après tout, plus de 100 rangs les séparaient de leur adversaire respectif. Mais peu importe.

Gabriel Diallo, 158e au monde, a fait fi de la foule hostile et battu Lorenzo Musetti (18e) 7-5 et 6-4 pour procurer une avance insurmontable de 2-0 au Canada, mercredi à Bologne.

Selon Diallo, le Canada a su tirer son épingle du jeu face à l’Italie puisqu’il joue désormais de manière décomplexée, après avoir enlevé le titre l’an dernier.

« Nous ne ressentons pas de pression ; nous avons accompli la partie la plus difficile déjà en gagnant cette compétition. Je crois parler au nom de toute l’équipe lorsque je dis qu’à ce stade-ci, ce n’est que du bonus. Nous avons gagné la Coupe Davis l’an dernier, donc peu importe ce qui arrivera ici, tant que nous livrons un combat à chaque match et que nous nous donnons une chance de gagner, alors notre objectif sera atteint », a-t-il résumé.

Galarneau, 200e au monde, avait donné le ton à la journée en surprenant Lorenzo Sonego (38e), 7-6 (8) et 6-4.

Diallo et Galarneau ont signé leur première victoire en carrière en Coupe Davis ; Galarneau a même savouré son premier gain en carrière contre un joueur du top 50. Bref, ce fut une journée de rêve pour les deux jeunes hommes.

« J’ai travaillé super fort, et je suis très fier et reconnaissant d’être sorti de ce match avec la victoire », a déclaré Galarneau, tout sourire, en entretien sur le terrain immédiatement après la rencontre.

Le joueur de 24 ans a été mis à l’épreuve par Sonego dès le premier jeu de la rencontre, qu’il a mis huit minutes à s’adjuger, après avoir évité quatre balles de bris.

Galarneau s’est ensuite ressaisi, et il a scellé l’issue de la première manche en préservant deux balles de manche lors du jeu décisif, notamment.

« Ç’a été une manche en montagnes russes, même si je suis parvenu à éviter les creux de vague, a expliqué Galarneau à propos de son rendement en première manche. Je dois remercier mes coéquipiers et mon banc, car ils m’ont aidé à ne pas m’apitoyer sur mon sort quand ça allait un peu plus mal. Ç’a été un facteur déterminant [dans ma victoire]. »

Le Québécois a poursuivi son bon travail en deuxième manche, et il s’est donné une option sur la victoire en réalisant le bris au cinquième jeu, pour prendre les commandes 3-2. Sonego a alors demandé l’intervention d’un thérapeute du sport puisqu’il semblait incommodé par une douleur à la jambe droite.

Ça n’a pas ébranlé la concentration du représentant de l’unifolié, qui a confirmé la victoire de son équipe en convertissant la première de ses deux balles de match au service à 5-4 – au grand dam de la foule, majoritairement favorable à l’équipe locale.

« L’énergie de la foule »

Galarneau a mentionné après la rencontre que l’expérience acquise lors de sa défaite en deux manches contre le Néerlandais Botic van de Zandschulp l’an dernier en Coupe Davis, aux Pays-Bas, lui avait été très utile contre Sonego.

« Ça m’a aidé énormément. J’apprécie les grandes foules bruyantes, qu’elles m’appuient ou non. Je suis reconnaissant de pouvoir jouer au tennis devant autant de gens, c’est mon rêve, donc je ne peux me plaindre. Mais oui, cette expérience aux Pays-Bas l’an dernier m’a vraiment aidé, car je savais comment utiliser l’énergie de la foule, ou celle de mes coéquipiers, en ma faveur. »

Diallo a scellé l’issue de la rencontre face à l’Italie quelques heures plus tard.

« Je suis très heureux de la manière dont j’ai réagi. Vous savez, au tennis, on connaît parfois de bonnes journées, et parfois des mauvaises. Heureusement, aujourd’hui, j’étais très efficace – au service, en coup droit, etc. […] Je suis très content d’avoir pu compléter le boulot », a dit Diallo sur le terrain après sa partie.

Le Canada affrontera la Suède ce jeudi, avant de compléter la phase de groupes contre le Chili samedi.

Les deux premières équipes de chaque groupe accéderont aux rondes éliminatoires du 21 au 26 novembre à Malaga, en Espagne. C’est également là que le pays champion sera couronné.

Denis Shapovalov, de Richmond Hill, en Ontario, représente le Canada pour la neuvième fois de sa carrière après s’être retiré des Internationaux des États-Unis en raison d’une blessure à un genou.

Le joueur de 24 ans présente une fiche de 14-9 depuis sa première participation à la Coupe Davis en 2016, mais il n’a pas été sollicité contre l’Italie.

Vasek Pospisil, de Vernon, en Colombie-Britannique, complète le quatuor canadien. Il a fait équipe avec Galarneau pour défaire Simone Bolelli et Matteo Arnaldi 6-7 (4), 6-4 et 7-6 (3), mercredi.

Le Québécois Félix Auger-Aliassime, 14e raquette mondiale, est absent de la compétition.

La conquête canadienne du titre en 2022 – scellée à la suite d’une victoire de 2-0 contre l’Australie en finale à Malaga – était la première du pays depuis 1913 dans cette compétition.

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