COVID-19

150 millions

Plus de 150 millions de cas de COVID-19 ont été recensés dans le monde, le Brésil et l’Inde se trouvant aujourd’hui en première ligne de l’épidémie. Le géant asiatique a enregistré samedi plus de 400 000 nouveaux cas de coronavirus sur les dernières 24 heures, sombre première mondiale. (AFP)

France

Tous les adultes pourront se faire vacciner à partir du 15 juin

Tous les Français de plus de 18 ans pourront se faire vacciner contre la COVID-19 à partir du 15 juin, a annoncé Emmanuel Macron vendredi, après avoir dévoilé la veille le calendrier de la levée progressive des mesures de restriction. « Vous avez 18 ans ou plus : rendez-vous le 15 juin pour vous faire vacciner », a assuré le président de la République sur Twitter, point d’orgue d’une grosse séquence de communication de deux jours. Les plus de 50 ans sans maladie particulière attendront moins longtemps : pour eux, la vaccination sera ouverte dès le 15 mai, a-t-il ajouté dans une série de tweets introduite par le message « Vacciner, vacciner, vacciner ». Pour l’instant, la vaccination est ouverte à tous à partir de 55 ans et des motifs médicaux précis sont nécessaires en dessous de cet âge, hors professions prioritaires. Un premier élargissement aura lieu ce week-end, avec l’ouverture de la vaccination « à quelque 4 millions de Français fragiles », c’est-à-dire les adultes qui « souffrent de maladie chronique », avait auparavant annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur Franceinfo.

— Agence France-Presse

Madagascar

L’information verrouillée, dénonce Reporters sans frontières

Madagascar verrouille l’accès à l’information sur la propagation du coronavirus, qui submerge ses hôpitaux, dénonce l’organisation Reporters sans frontières (RSF), craignant que le gouvernement ne se serve de la pandémie pour restreindre durablement la liberté de la presse. Neuf émissions de télé et de radio ont été suspendues la semaine dernière, sous prétexte qu’elles étaient « susceptibles de troubler l’ordre et la sécurité publiques et nuire à l’unité nationale », suscitant « un véritable tollé » dans l’île, note RSF dans un communiqué. Ces programmes, « des débats politiques ou faisant intervenir des auditeurs ou téléspectateurs en direct », étaient diffusés par 14 médias. Plusieurs de ces médias ont dû écrire « une lettre d’engagement » sur leur contenu afin de reprendre la diffusion de ces programmes, déplore RSF, qui « exhorte les autorités malgaches à ne pas verrouiller l’accès à l’information » sur l’épidémie dans le pays. Madagascar est aux prises avec une recrudescence des contaminations par le coronavirus, avec plus de 9900 cas officiellement recensés depuis le début du mois, pour un total de 37 000 cas et 643 morts jusqu’à présent. — Agence France-Presse

Étude du Fonds monétaire international

Les mères de famille happées plus durement par la pandémie

Une nouvelle étude du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé vendredi ce que de nombreuses femmes savaient déjà : les mères de famille ont souffert d’un fardeau économique disproportionné durant la pandémie. « Dans le monde du travail, les femmes avec de jeunes enfants ont payé l’un des plus lourds tributs des différents confinements », a annoncé la cheffe du FMI, Kristalina Georgieva, dans un billet de blogue vendredi. Avec la fermeture des écoles et la mise en place de l’éducation à distance, « de nombreuses femmes – qui endossaient déjà largement le poids de la garde des enfants et des tâches ménagères avant la pandémie – ont quitté leur emploi ou réduit leur nombre d’heures travaillées », détaille-t-elle. L’étude, menée par des économistes de l’institution de Bretton Woods aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne a mis en lumière le besoin « crucial » d’apporter un soutien supplémentaire aux mères de famille, estime Mme Georgieva. La réouverture des écoles et la mise en place d’aides financières et de formations font partie des mesures préconisées. — Agence France-Presse

Brésil

La forêt amazonienne émettrice nette de carbone

Paris — La forêt amazonienne brésilienne a rejeté depuis 2010 plus de carbone qu’elle n’en a absorbé, un basculement majeur et inédit pour cet écosystème crucial dans la limitation du réchauffement de la planète, selon une nouvelle étude.

Sans les forêts, qui absorbent entre 25 % et 30 % des gaz à effet de serre émis par l’activité humaine, le dérèglement climatique serait bien pire.

Mais les scientifiques s’inquiètent d’un essoufflement des forêts tropicales, et craignent qu’elles puissent de moins en moins bien jouer leur rôle de puits de carbone.

L’étude, publiée jeudi dans Nature Climate Change, se penche sur l’Amazonie brésilienne, qui représente 60 % de cette forêt primaire.

Entre 2010 et 2019, cette forêt a perdu de sa biomasse : l’Amazonie brésilienne a ainsi émis environ 18 % de plus de carbone qu’elle n’en a absorbé.

« C’est la première fois qu’on a des chiffres qui montrent qu’on a basculé et que l’Amazonie brésilienne est émettrice » nette de carbone, explique l’un des auteurs, Jean-Pierre Wigneron, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

« Point de rupture »

Avec la fonte des calottes glaciaires, le dégel du pergélisol ou la disparition des récifs coralliens, le dépérissement de la forêt amazonienne fait partie des « points de rupture » identifiés par les scientifiques qui pourraient entraîner le système climatique vers un changement dramatique et irrémédiable.

L’étude met d’autre part en avant la responsabilité méconnue des « dégradations » de la forêt. Contrairement à la déforestation, les dégradations incluent tout ce qui peut abîmer la forêt : arbres fragilisés en bordure des zones déforestées, coupes sélectives, petits incendies, mortalité des arbres liée à la sécheresse.

En utilisant un indice de végétation issu d’observations satellitaires micro-ondes, l’étude conclut que ces dégradations de la forêt ont contribué à 73 % des pertes de carbone, contre 27 % pour la déforestation.

Politique et sécheresse

« Cela montre que la dégradation de la forêt est devenue le principal moteur de la perte de carbone et devrait devenir une priorité politique », estime l’étude.

L’étude montre l’explosion de la déforestation en Amazonie brésilienne en 2019, année de l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, mais aussi d’une sécheresse importante : 3,9 millions d’hectares perdus, soit près de quatre fois plus qu’en 2017 et 2018.

L’étude s’arrêtant en 2019, les auteurs appellent à poursuivre les recherches pour faire la part entre l’impact des sécheresses et celui des politiques du gouvernement brésilien, « qui favorise l’expansion de l’élevage au détriment de la conservation de la forêt ».

— Agence France-Presse

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