AUTRES NOUVELLES DU JOUR

9000 Gazaouis requièrent une évacuation sanitaire d’urgence selon l’OMS

Quelque 9000 patients de la bande de Gaza doivent en être évacués d’urgence pour être soignés, le territoire palestinien ne comptant plus que 10 hôpitaux, qui fonctionnent tous a minima, a réclamé samedi le patron de l’OMS. « Avec seulement 10 hôpitaux fonctionnant a minima dans l’ensemble de Gaza, des milliers de patients continuent d’être privés de soins de santé », a mis en garde le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X. Avant la guerre, Gaza comptait 36 hôpitaux, selon les chiffres de l’OMS.

Trois observateurs de l’ONU et leur traducteur blessés dans une explosion au Liban

Trois observateurs de l’ONU et leur traducteur libanais ont été blessés samedi dans une explosion dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, a indiqué la Force intérimaire des Nations unies (FINUL). Les Casques bleus de la FINUL patrouillent la « Ligne bleue », la ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël. Ils sont soutenus par des observateurs de l’organisme de l’ONU chargé de la surveillance de la trêve, établi en 1948 après la première guerre israélo-arabe. L’évènement a eu lieu sur fond de recrudescence des violences entre l’armée israélienne et le Hezbollah.

Les Arabes d’Israël réclament la fin du conflit

Des milliers d’Arabes israéliens ont appelé à la fin du conflit à Gaza, lors d’un rassemblement samedi à Deir Hanna, dans le nord d’Israël. Le traditionnel rendez-vous de la Journée de la Terre commémore la mort en 1976 de six Arabes qui manifestaient contre la confiscation de leurs terres par Israël. « Arrêtez la guerre sur Gaza », « Gaza, ne vacille pas ! », pouvait-on lire sur les pancartes de participants qui ont parcouru les rues de la ville, certains portant le keffieh et brandissant le drapeau palestinien. Des députés arabes israéliens étaient au premier rang de la marche à laquelle ont participé de petits groupes de Juifs, certains arborant des slogans en hébreu tel : « Juifs et Arabes refusent d’être ennemis ».

La France, la Jordanie et l’Égypte appellent à un cessez-le-feu permanent

Les ministres des Affaires étrangères français, égyptien et jordanien ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » à Gaza et à la libération de tous les otages israéliens détenus par le Hamas. Cette « solution » défendue par la communauté internationale est rejetée par le gouvernement du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Lundi, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution demandant un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza dévastée par la guerre. Le dernier bilan faisait état de 32 705 tués, en majorité des femmes et des enfants.

Bande de Gaza

Des frappes meurtrières et une autre bousculade mortelle

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes incessantes sur la bande de Gaza dévastée par la guerre, où une distribution de nourriture à des habitants affamés a encore une fois tourné au drame samedi, faisant au moins cinq morts.

Face au risque de famine dans le territoire palestinien assiégé où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas ne connaît aucun répit, une flottille a quitté Chypre en direction de Gaza pour y acheminer 400 tonnes d’aide humanitaire. Une aide qui reste très insuffisante devant les besoins immenses.

Près de six mois après le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, l’armée israélienne a mené de nouveaux raids sur la bande de Gaza qui ont fait au moins 82 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé de Gaza. Ce qui porte à 32 705 le bilan total des morts à Gaza d’après le même ministère.

Signe d’une situation désespérée, une distribution de nourriture dans la ville de Gaza (dans le nord du territoire) – où l’aide arrive très difficilement – a provoqué un chaos durant lequel au moins cinq Palestiniens ont été tués par des tirs et une bousculade, a indiqué un secouriste du Croissant-Rouge à l’hôpital.

Avant l’aube, des milliers de personnes attendaient l’arrivée des camions d’aide. Des images de l’AFP montrent des camions klaxonnant et avançant pendant que des tirs retentissent. S’ensuivent plusieurs secondes de chaos avec des ambulances sirènes hurlantes tentant de se frayer un chemin.

Selon des témoins, des personnes chargées de superviser la distribution ont tiré en l’air, blessant plusieurs personnes, tandis que des camions ont renversé des gens. Les témoins évoquent aussi des tirs « nourris » de chars israéliens positionnés à quelques centaines de mètres, sans préciser dans quelle direction ils tiraient. L’armée israélienne a dit ne pas avoir d’informations sur cet évènement.

« Pas assez d’eau »

« Nous n’avons pas assez de nourriture et d’eau », a déclaré à l’AFP Amany, une Palestinienne de 44 ans mère de sept enfants, dans le camp de Chati à Gaza.

Plusieurs distributions d’aide dans cette ville ont tourné au drame depuis février avec plus d’une centaine de morts au total. En début de semaine, 18 Palestiniens ont péri, dont 12 noyés en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée par des avions.

Strictement contrôlée par l’armée israélienne qui assiège la bande de Gaza depuis le 9 octobre, l’aide par voie terrestre venant principalement d’Égypte via Rafah entre au compte-gouttes dans le territoire palestinien.

Un corridor maritime a été ouvert mi-mars entre Chypre et Gaza avec l’arrivée d’un premier bateau d’aide.

Les agences onusiennes alertent depuis des semaines que la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine, notamment dans le nord du territoire. Pour elles, seule une ouverture des accès terrestres pour l’acheminement de l’aide peut contribuer à soulager la population.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés de Gaza ont mené une attaque dans le sud d’Israël qui a fait au moins 1160 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

D’après Israël, environ 250 personnes ont également été enlevées et 130 d’entre elles sont toujours otages, dont 34 sont mortes, à Gaza où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

« Ramenez-les à la maison »

Samedi, des milliers d’Israéliens ont de nouveau manifesté à Tel-Aviv pour soutenir les familles des otages qui ont appelé à un rassemblement de masse devant le parlement à Jérusalem la semaine prochaine.

« Ramenez-les à la maison maintenant ! », a lancé Shira Elbag, dont la fille de 19 ans, Liri, a été enlevée.

Après le 7 octobre, Israël a juré de détruire le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, et a lancé une offensive, d’abord aérienne, puis terrestre, à Gaza, ses soldats progressant du nord au sud de la petite bande de terre, jusqu’aux portes de Rafah.

Combats près d’hôpitaux

En attendant un nouveau cycle de négociations indirectes entre Israël et le Hamas par l’entremise des médiateurs internationaux en vue d’une trêve, l’armée israélienne poursuit ses opérations à Gaza.

Samedi, elle a frappé des dizaines de cibles dans le centre de Gaza, dont des habitations, selon les autorités du Hamas.

L’armée, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, a annoncé avoir tué plusieurs combattants, dont un chef du mouvement palestinien, au 13jour de son opération dans le complexe hospitalier al-Chifa dans la ville de Gaza.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, 100 patients et 50 membres du personnel médical seraient encore dans le complexe. « Nous sommes extrêmement inquiets », a dit sur X son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

D’après le Hamas, les troupes israéliennes sont également présentes dans les secteurs des hôpitaux Nasser et al-Amal à Khan Younès, dans le Sud.

À Rafah, plus au sud, s’entassent 1,5 million de Palestiniens, en majorité des déplacés, qui craignent une offensive terrestre israélienne voulue par le premier ministre Benyamin Nétanyahou.

Alors que les États-Unis s’opposent à cette offensive, l’administration américaine a récemment approuvé le transfert à son allié israélien de bombes et d’avions de combat pour des milliards de dollars, selon le Washington Post, qui cite des responsables américains.

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