Actualités économiques

Vente de MEC, tarifs internet et investissement chez Olymel

Quelques nouvelles économiques du jour

Rebondissement chez MEC

Trois associations ont demandé à la Cour supérieure de la Colombie-Britannique lundi de suspendre les procédures devant mener à la vente de Mountain Equipment Co-op (MEC) à Kingswood, un fonds privé américain. Il s’agit de Coopératives et mutuelles Canada (CMC), de la British-Columbia Co-op Association (BCCA) et de l’Alberta Community and Co-operative Association (ACCA). L’audience se poursuivra mardi et peut-être mercredi, nous a indiqué Marie-Hélène Viau, porte-parole de la campagne Save MEC-Sauvons MEC. « Notre démarche est sérieuse : nous avons déjà plusieurs lettres d’intention de prêteurs et nous travaillons d’arrache-pied pour en conclure d’autres. Nous sommes confiants de pouvoir présenter un plan de financement acceptable », a-t-elle ajouté. Les parties ont demandé au juge le statut d’intervenant dans la vente du détaillant « au motif que la loi sur les associations coopératives de la Colombie-Britannique et les statuts et règlements de MEC n’ont pas été respectés », précisent-elles dans communiqué de presse commun. MEC étant à l’abri de ses créanciers, la vente à Kingswood conclue par le conseil d’administration doit obtenir l’aval des tribunaux.

— Marie-Eve Fournier, La Presse

Tarifs Internet : le CRTC va à l’encontre de la Cour d’appel

Malgré la décision de la Cour d’appel fédérale du 10 septembre dernier, qui ordonnait aux gros fournisseurs de réduire de façon draconienne le tarif de revente de leur signal internet, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a accepté de suspendre l’application de sa décision d’août 2019. Celle-ci faisait l’objet d’une demande de révision datant de novembre 2019, à laquelle à peu près tous les gros fournisseurs comme Bell, Rogers et Vidéotron ont adhéré. Le CRTC a statué ce lundi que ces entreprises pouvaient subir un « préjudice irréparable », comme elles l’ont affirmé, du fait que leur tarif de revente du signal internet aux fournisseurs indépendants soit coupé jusqu’à 77 % dans certains cas. L’organisme fédéral a accepté de conserver les anciens tarifs « en attendant ses décisions définitives sur les demandes de révision et de modification », peut-on lire dans sa décision. Début septembre, la Cour d’appel fédérale avait pourtant établi, dans une décision très étoffée de 82 pages, que le CRTC n’avait pas fait preuve d’« injustice procédurale » et avait analysé correctement les coûts des activités des fournisseurs dans sa décision d’août 2019.

— Karim Benessaieh, La Presse

31,5 millions pour l’usine d’Olymel à Saint-Damase

Olymel a annoncé lundi son intention d’investir plus de 31,5 millions dans son usine d’abattage et de découpe de volaille de Saint-Damase, en Montérégie, ce qui devrait entraîner la création de plus de 80 emplois. L’investissement permettra au producteur, transformateur et distributeur de viandes de porc et de volaille de doter son usine de chaînes supplémentaires de découpe, de désossage et d’emballage, en plus de lui fournir de nouvelles installations de grande capacité « à la fine pointe de la technologie », a précisé Olymel dans un communiqué. Le nombre d’employés de l’usine se rapprochera ainsi de 500, et sa superficie sera agrandie de 35 200 pieds carrés. Olymel calcule avoir investi près de 60 millions à son installation de Saint-Damase depuis 2016. L’entreprise y a notamment aménagé une salle de refroidissement à l’air et installé un système d’anesthésie au gaz carbonique.

— La Presse Canadienne

Moins d’entreprises ont fermé en juin qu’en mai, indique Statistique Canada

Pas moins de 56 296 entreprises ont fermé leurs portes en juin, a indiqué lundi Statistique Canada, ce qui représentait une amélioration par rapport au mois de mai, mais une progression de 44 % par rapport au mois de février, avant que ne frappe la pandémie de COVID-19 au pays. Le nombre de fermetures d’entreprises a diminué de 5,6 % en juin à l’échelle nationale, par rapport au mois de mai – le Québec étant le seul, parmi les provinces et territoires à afficher une augmentation, a précisé l’agence fédérale. L’agence fédérale a aussi souligné que seulement près d’une entreprise sur cinq qui avait fermé ses portes en mars et avril les avait rouvertes en juin. En conséquence, 14,1 % des entreprises qui étaient actives en février étaient toujours fermées en juin. Statistique Canada affirme que son rapport mensuel sur les fermetures d’entreprises – qui a commencé après le début de la pandémie – reste expérimental et a mis en garde contre l’expression d’une trop grande confiance envers ses données. À l’extrémité inférieure de la fourchette des réouvertures post-confinement se trouvaient le commerce de gros (13,8 % rouvert) et le commerce de détail (14,7 %). À l’autre extrémité se trouvaient les services publics, rouverts dans une proportion de 32,7 % et la foresterie, la pêche et la chasse (29,5 %).

— La Presse Canadienne

United Airlines : 2850 pilotes conservent leur emploi pour l’instant

United Airlines a conclu lundi un accord avec ses pilotes permettant d’éviter la mise au chômage technique de 2850 d’entre eux jusqu’au moins juin 2021, ce qui ne devrait pas empêcher la compagnie américaine de licencier des milliers de salariés à partir de jeudi. Sans fournir de précisions sur les concessions faites par les deux parties, le syndicat des pilotes a juste indiqué dans un communiqué avoir accepté de réduire les heures de vol de ses membres. Elles permettent en tout cas aux 13 000 pilotes de United de conserver leur emploi, souligne le syndicat. Fragilisées par la chute de la demande pour les billets d’avion depuis le début de la pandémie de COVID-19, les compagnies américaines se sont déjà séparées de dizaines de milliers de salariés au cours des derniers mois, par des programmes de départs volontaires ou de retraite anticipée, mais elles ont toujours hésité à licencier des pilotes, dont la formation prend du temps. United Airlines, qui comptait 96 000 employés fin 2019, prévoit en revanche toujours de licencier plus de 13 000 personnes à partir du 1er octobre. Les compagnies ont en effet bénéficié aux États-Unis d’une enveloppe de 25 milliards de dollars versés par le gouvernement au printemps, en échange de quoi elles s’étaient engagées à ne pas supprimer d’emplois jusqu’au 30 septembre. — Agence France-Presse

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