États-Unis

TROIS SCÉNARIOS OÙ TRUMP PASSE... OU CASSE

Au lendemain de son triomphe chez les électeurs républicains de la Floride, Donald Trump possède une avance très confortable dans la course aux délégués, qui se poursuit jusqu’au 7 juin. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il remportera l’investiture. Voici trois scénarios possibles.

Primaires américaines

Et les démocrates ?

L’avance d’Hillary Clinton est essentiellement insurmontable, a écrit hier le directeur de sa campagne, Robby Mook. Hillary Clinton a besoin de l’appui de 2026 délégués pour remporter l’investiture, et en a aujourd’hui amassé 1100, soit plus de 320 de plus que Bernie Sanders, en hausse de 40 % après les victoires de Mme Clinton en Floride et en Ohio cette semaine. « Notre avance sur le plan des délégués est si importante que même une série de victoires de Sanders au cours des prochaines semaines n’aurait qu’un impact minime sur la position de Mme Clinton dans la course », écrit M. Mook. Mme Clinton pourrait dépasser le seuil des 2026 délégués avec les primaires de Californie, le 7 juin. 

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SCÉNARIO 2 : TRUMP A UN PEU MOINS DE 1237 DÉLÉGUÉS

Il manque quelques délégués à Trump ? Un certain nombre de délégués qui ne sont pas liés au vote des caucus et des primaires pourraient faire pencher la balance. « Si Trump arrive à la convention avec, disons, 1227 délégués, il lui en manque 10, ce n’est pas grand-chose, dit M. Jacob. Il est capable de faire du marchandage pour convaincre 10 délégués non liés et être victorieux au premier tour. » L’atmosphère risque d’être houleuse, et les opposants de Trump, incluant l’establishment et les grands donateurs du parti, feront tout pour qu’un tel scénario ne se produise pas. Hier, Trump a prédit des « émeutes » s’il est favori mais n’est pas investi par son parti.

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SCÉNARIO 1

Trump franchit la barre des 1237 délégués

C’est le scénario auquel rêvent Trump et son équipe : gagner l’appui de 1237 délégués et arriver à la convention républicaine, en juillet, avec les voix nécessaires pour être élu au premier tour du vote. « La nomination de Trump serait catastrophique pour le Parti républicain, estime Rafael Jacob, chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis de la chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal. Le parti risquerait d’imploser, des donateurs pourraient ne plus participer. Je ne suis pas certain que le Parti républicain puisse survivre à ça. »

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SCÉNARIO 3 

Trump a beaucoup moins de 1237 délégués

Si John Kasich devait abandonner la course, cela pourrait permettre à Ted Cruz de faire le plein de délégués d’ici le 7 juin. « Cela empêcherait Trump d’arriver à 1237 délégués », dit Rafael Jacob. C’est le scénario catastrophe des partisans de Trump. À la convention, cela voudrait dire que Trump perdrait de facto le premier tour du vote. « Ensuite, au deuxième tour, la grande majorité des délégués n’ont plus à appuyer le gagnant dans leur État. Ils votent pour qui ils veulent. On repart à zéro, et Trump n’a plus d’avantage. Ça peut donner quelque chose d’absolument explosif. »

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