Pyrénées-Orientales

« À un moment donné, la situation est tellement critique qu’on sort tous les saints possibles, on fait appel à tout le monde. »

— Un maraîcher et arboriculteur qui a participé samedi à Perpignan à un cortège d’agriculteurs catalans, catastrophés par la sécheresse. Ils ont invoqué saint Gaudérique dans l’espoir de faire tomber la pluie sur les Pyrénées-Orientales. (AFP)

Un séisme fait au moins 14 morts en Équateur et au Pérou

Au moins 14 personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées samedi lors d’un tremblement de terre dans le sud de l’Équateur, qui a provoqué d’importants dégâts et a aussi touché le Pérou voisin, selon un bilan officiel. Selon l’Institut sismologique américain USGS, la magnitude du séisme a atteint 6,8. Les autorités équatoriennes ont pour leur part évalué la magnitude à 6,5, et celles du Pérou à 6,7. La présidence de l’Équateur a fait état de 13 morts, dont 11 dans la province d’El Oro et deux dans celle d’Azuay, dans le sud-ouest du pays, et de plusieurs blessés, sans en préciser le nombre. Dans la ville péruvienne de Tumbes, à la frontière avec l’Équateur, une fillette de 4 ans a été tuée par une brique qui lui est tombée sur la tête, selon les autorités. « Je lance un appel au calme et à s’informer par les canaux officiels », a tweeté le président équatorien, Guillermo Lasso, qui s’est immédiatement rendu dans la province d’El Oro et s’est dirigé ensuite vers la ville de Cuenca. Plusieurs rues de cette ville ont été bloquées à cause de glissements de terrain provoqués par le séisme.

— Agence France-Presse

Corée du Nord

800 000 volontaires contre les « impérialistes américains »

Plus de 800 000 jeunes Nord-Coréens se sont volontairement joints à l’armée de leur pays pour combattre les « impérialistes américains », a affirmé samedi l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Ces jeunes sont déterminés à « anéantir de façon impitoyable les obsédés de la guerre » et se sont joints à l’armée pour « défendre le pays », ajoute KCNA. Selon l’agence officielle, des centaines de milliers de personnes se sont enrôlées, en réponse à des exercices militaires américains que KCNA qualifie de tentative de « provoquer une guerre nucléaire ». Par ailleurs, la Corée du Nord a tiré un missile balistique dimanche, selon l’agence Yonhap, le dernier lancement en date au moment où Séoul et Washington conduisent leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis cinq ans.

— Agence France-Presse

Grèce Gestion des manifestations après la catastrophe ferroviaire

Le chef de la police limogé

Le chef de la police grecque a été limogé, a annoncé samedi le gouvernement, après les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont multipliés depuis l’accident ferroviaire du 28 février, le plus meurtrier de l’histoire du pays. Constantinos Skoumas a été démis de ses fonctions moins de deux mois après avoir été confirmé à son poste, a annoncé le bureau du premier ministre, Kyriakos Mitsotakis. Ce limogeage intervient alors que la police a été critiquée pour sa gestion des manifestations qui ont éclaté après la collision entre deux trains près de Larissa, qui a fait 57 morts. « Nous apprendrons de nos erreurs », a déclaré M. Mitsotakis samedi. « Une erreur ne devient une faute que si elle se répète. » Les protestations, parfois violentes, ont mis la pression sur le gouvernement conservateur de M. Mitsotakis. Le ministre des Transports avait démissionné après la catastrophe. Le chef de gare en service lors de l’accident et trois autres responsables des chemins de fer ont, eux, été inculpés et risquent la prison à perpétuité.

— Agence France-Presse

Normalisation des relations

La Serbie et le Kosovo échouent à signer un accord

Les dirigeants du Kosovo et de la Serbie n’ont pas réussi samedi à signer un accord sur la normalisation de leurs relations compliquées lors de pourparlers marathon menés sous l’égide de l’Union européenne (UE). Le premier ministre kosovar, Albin Kurti, et le président serbe, Aleksandar Vučić, se sont retrouvés pour 12 heures de négociations sur les rives du lac d’Ohrid, en Macédoine du Nord, sous la houlette du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. La rencontre a eu lieu après l’échec le mois dernier de pourparlers à Bruxelles, où un plan de paix européen en 11 articles a été présenté plus de deux décennies après une guerre meurtrière entre rebelles indépendantistes kosovars et forces serbes. Bruxelles souhaitait l’accord des deux parties sur une annexe de mise en application de cette proposition européenne visant à normaliser les relations entre la Serbie et son ancienne province. Les deux dirigeants ont reconnu samedi que des progrès avaient été réalisés, mais ne se sont pas privés d’envoyer des piques l’un à l’autre. Le premier ministre kosovar a déclaré qu’il était prêt à parapher le texte, mais a imputé à la partie serbe la responsabilité de l’absence de signature.

— Agence France-Presse

Guerre en Ukraine

L’accord sur les céréales prolongé, mais incertitudes sur sa durée

À l’issue de négociations sous les auspices d’Ankara et de l’ONU, l’accord international de juillet 2022 sur l’exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour éviter une crise alimentaire, a été étendu in extremis samedi, mais Kyiv et Moscou divergeaient sur la durée de la prolongation.

Objet de tractations depuis plusieurs semaines, la prolongation a été annoncée samedi par le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, qui s’est félicité de l’extension d’un accord « vital pour l’approvisionnement alimentaire mondial », menacé par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine. L’accord devait prendre fin samedi soir.

Ni les Nations unies ni Ankara n’ont donné de précisions sur la durée de la prolongation.

C’est le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandr Koubrakov, qui, le premier, a affirmé que la prolongation avait été actée pour une période de 120 jours, conformément notamment au souhait des autorités turques.

Mais Moscou l’a vite contredit, en assurant que seule une prolongation de 60 jours avait été décidée.

L’Initiative céréalière de la mer Noire signée en juillet 2022 par l’Ukraine, la Russie et la Turquie, avec l’aide de l’ONU, a atténué la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine en permettant l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales depuis les ports ukrainiens.

Selon ses termes, l’accord devait être « automatiquement prolongé pour la même période [de 120 jours], sauf si une des parties notifie à l’autre son intention d’y mettre fin ou de la modifier ». Il avait été effectivement prolongé de 120 jours en novembre, jusqu’à ce samedi 18 mars 23 h 59, heure d’Istanbul.

Mais le 13 mars, la Russie, mécontente de l’application d’un deuxième accord devant faciliter ses propres exportations d’engrais, avait fait savoir qu’elle acceptait seulement une prolongation de 60 jours.

Poutine en Crimée

Par ailleurs, Vladimir Poutine était en Crimée samedi pour le neuvième anniversaire de l’annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie, un déplacement surprise au lendemain de la délivrance par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt international à l’encontre du président russe.

Il s’agit du premier voyage du maître du Kremlin en Crimée depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine le 24 février 2022, qui a valu à la Russie une série de sévères sanctions internationales, ajoutées à celles déjà imposées après l’annexion de 2014.

En visite à Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée située à environ 240 km de Kherson, une cité méridionale ukrainienne reprise par l’armée de Kyiv en novembre après le retrait des forces russes, M. Poutine effectuait son premier déplacement dans un endroit si proche de la ligne de front.  

— Agence France-Presse

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