Sport amateur

Un autre été sans Jeux du Québec

La 55e finale provinciale, prévue à Laval à la fin de juillet, n’aura pas lieu

Les jeunes golfeurs, sprinteurs, nageurs et cyclistes devront faire leur deuil des Jeux du Québec pour le deuxième été de suite.

Sports Québec se résigne à l’idée que la 55e finale provinciale des Jeux d’été n’aura pas lieu du 23 au 31 juillet à Laval. Elle avait déjà été reportée une première fois l’an dernier, après quelques semaines d’une pandémie qui ne s’essouffle pas.

« Il n’y a pas encore d’annonce officielle, mais la logique l’emporte. Aucun signe ne permet de croire que nous pourrons tenir les Jeux du Québec », a concédé le directeur général par intérim de Sports Québec, Luc Fournier, lors d’une entrevue avec Le Droit, lundi.

« Tout le monde regarde le printemps arriver. Les entraînements n’ont pas commencé encore. Dans nos conversations avec la Santé publique, c’est clair que de la compétition, il n’y en aura pas encore pendant un bout de temps. »

Plus de 3300 athlètes âgés de 12 à 17 ans devaient participer aux Jeux du Québec, l’été dernier. La décision de les repousser à 2021 a été confirmée le 7 avril, quelques semaines après l’apparition de cas de COVID-19 dans la province.

Si aucune annonce n’a encore été faite, c’est que Sports Québec discute toujours avec ses trois partenaires au sujet des scénarios possibles pour l’importante compétition multisports qui existe depuis maintenant cinq décennies.

« Est-ce qu’on annule tout simplement cette finale ou on la reporte pour la deuxième fois ? On en jase avec le comité organisateur, la Ville de Laval et le gouvernement du Québec. Il y a plusieurs impacts à considérer. »

Des Jeux d’hiver sont déjà au menu du 4 au 12 mars 2022 à Rivière-du-Loup. Ce qui signifierait de tenir deux évènements majeurs en l’espace de quatre mois et demi. Et surtout, un stress financier additionnel, notamment sur les bailleurs de fonds, dont le gouvernement du Québec.

« C’est frustrant, mais il n’y a rien que je puisse y faire. »

— Luc Fournier, directeur général par intérim de Sports Québec

« Je compatis avec ces jeunes sportifs qui sont découragés, ajoute M. Fournier. Ces jeunes crient après leurs parents pour faire du sport. Les parents disent aux entraîneurs de faire quelque chose. Ces entraîneurs se tournent vers les fédérations à leur tour pour leur dire d’agir. Et les fédérations nous disent à leur tour de faire quelque chose.

« Ça fait une chaîne de gens déçus et mécontents. Mais en fin de compte, il n’y a aucun moyen d’aller plus loin que la Santé publique le permet. »

Le directeur général par intérim a parlé du dossier à nouveau lundi matin avec le directeur général du comité organisateur de la 55e finale provinciale, Marc DeBlois. Sports Québec avait fixé le 31 mars comme date limite pour arrêter sa décision finale.

« On s’était donné cette date en pensant que le sport aurait repris le 31 mars. Mais on sera juste dans des bulles d’entraînement de quatre ou huit dès le 26 mars. Puis, les régions de Montréal, Laval, de la Montérégie sont encore en rouge », a-t-il souligné.

« Cet été, par exemple, pour le transport des régions aux Jeux, ça nous aurait probablement pris trois fois plus d’autobus pour amener les jeunes à Laval. Au lieu d’avoir 45 jeunes dans un autobus, nous aurions pu en asseoir seulement 14. Ce sont toutes sortes d’éléments qui font qu’il faudra attendre au moins jusqu’à l’an prochain pour présenter les Jeux du Québec. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.