Ukraine

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Danemark

La première ministre Frederiksen agressée à Copenhague

La première ministre du Danemark Mette Frederiksen a été agressée par un homme sur une place de la capitale, Copenhague, a rapporté vendredi l’agence de presse danoise Ritzau. La police de Copenhague a confirmé sur la plateforme X qu’une personne avait été arrêtée dans cette affaire et qu’une enquête était en cours. Il n’y a pas eu d’informations immédiates précisant la manière dont l’agression s’est produite, ni si Mme Frederiksen a été blessée. Le cabinet de la première ministre a déclaré à la chaîne de télévision publique danoise DR qu’elle était « choquée » par l’incident. Les rapports ne donnent pas plus de détails et on ne sait pas exactement dans quel contexte l’attaque s’est produite, mais elle survient juste avant les élections parlementaires de l’Union européenne qui se dérouleront dimanche. Mme Frederiksen a fait campagne avec la candidate principale des sociaux-démocrates aux élections européennes, Christel Schaldemose. Selon les médias, l’attaque n’était pas liée à un évènement de campagne. La nouvelle de l’agression a suscité la stupeur et l’indignation au Danemark et à l’étranger. — Associated Press

80e anniversaire du débarquement de Normandie

Rishi Sunak s’excuse d’avoir quitté les commémorations du jour J

Déjà à la peine à l’approche des législatives au Royaume-Uni, le premier ministre conservateur Rishi Sunak a suscité la consternation vendredi après avoir préféré une interview aux commémorations du 80anniversaire du débarquement de Normandie. Rishi Sunak n’a pas assisté jeudi à la commémoration internationale du jour J à Omaha Beach, sous la houlette du président français, Emmanuel Macron, et en présence de nombreux chefs d’État, dont Joe Biden et Volodymyr Zelensky. M. Sunak avait plus tôt participé à une cérémonie au mémorial britannique de Ver-sur-Mer, mais l’absence du premier ministre au principal évènement de ces commémorations a suscité étonnement et critiques au Royaume-Uni, l’un des principaux artisans du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. D’autant que le chef du gouvernement est rentré pour enregistrer un entretien télévisé, qui devait lui permettre de se défendre après avoir été accusé de mensonges lors d’un débat avec le chef travailliste, Keir Starmer. « Après réflexion, c’était une erreur de ne pas rester en France plus longtemps, et je m’en excuse », a-t-il dit. Selon un sondage YouGov, 65 % des Britanniques trouvent son absence « inacceptable ». — Agence France-Presse

France

Les députés approuvent la création d’une aide à mourir

Les députés français ont approuvé vendredi les critères ouvrant le droit à une aide à mourir. Au terme de longs débats parfois tendus, ils ont réintroduit l’idée que le patient devra avoir son « pronostic vital » engagé. En l’état actuel, le texte examiné en première lecture ouvre cette aide aux personnes âgées de plus de 18 ans, françaises ou résidant en France. Elles devront souffrir d’une « affection grave et incurable, qui engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale », cette dernière provoquant une souffrance physique ou psychologique réfractaire ou insupportable. Elles devront également être aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée. S’ils sont restés globalement fidèles à la définition proposée par le gouvernement, les députés ont adopté à une voix près des amendements retirant la possibilité pour le patient de désigner une personne volontaire pour effectuer le geste. Preuve de la sensibilité extrême du débat, le député communiste Pierre Dharréville a quitté vendredi l’hémicycle, « pris de vertige ». « C’est pour moi une loi brutale, une loi sans rivages et un terrible message de renoncement », a-t-il affirmé. — Agence France-Presse

Nouvelle-Calédonie

Réouverture progressive des écoles à partir du 17 juin

Les établissements scolaires calédoniens, plus ou moins endommagés et fermés depuis le 13 mai en raison des troubles qui ont secoué l’archipel français du Pacifique Sud, rouvriront progressivement à partir du 17 juin, a annoncé vendredi le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Des établissements scolaires ont été soit dégradés, soit détruits lors des violences nées de la contestation du projet de loi constitutionnelle sur la modification du corps électoral du territoire ultramarin français. Selon les autorités, il est pour l’instant difficile d’estimer précisément l’ampleur des dégâts alors que des expertises sont en cours et que certains établissements « sont difficilement accessibles » mais « une vingtaine d’écoles ont subi des dégradations, de la destruction totale à des dégradations partielles ». « Les dégâts psychologiques sont plus importants que les dégâts matériels qui seront difficiles à surmonter, mais [eux], ils le seront ». La Nouvelle-Calédonie compte 250 écoles primaires, 56 collèges et 21 lycées, publics et privés confondus, pour environ 65 000 élèves, d’après le gouvernement. — Agence France-Presse

Inde

Modi va à nouveau gouverner, mais avec l’alliance d’autres partis

Narendra Modi va être investi dimanche pour un troisième mandat à la tête du gouvernement indien, après des résultats plus serrés que prévu aux élections législatives qui ont contraint son parti à négocier avec d’autres formations pour se maintenir au pouvoir. « J’ai beaucoup de chance que vous m’ayez élu à la tête de la NDA [l’Alliance démocratique nationale, qui regroupe 15 partis], avec un consensus total », a déclaré Narendra Modi au cours d’une réunion au Parlement ayant rassemblé vendredi près de 300 députés de cette coalition. La NDA avait déjà annoncé mercredi en fin de journée qu’elle avait conclu un accord pour constituer un gouvernement et avoir « choisi à l’unanimité le leader respecté » de 73 ans comme « chef de file ». Disposant de 293 des 543 sièges que compte le Parlement, la NDA détient la majorité absolue. Le parti de Modi, le BJP, n’a pas révélé quelles étaient les concessions accordées aux autres membres de l’alliance pour s’assurer de leur soutien, mais plusieurs grands partis ont notamment cherché à obtenir des portefeuilles ministériels importants. — Agence France-Presse

Méditerranée

Les corps sans vie de 11 migrants récupérés au large de la Libye

Les corps sans vie de 11 migrants qui étaient à la dérive au large des côtes libyennes ont été récupérés vendredi, a annoncé l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) sur X. Plus tôt dans la soirée, l’ONG allemande Sea-Watch avait fait état de 11 corps de migrants. « Les soi-disant garde-côtes libyens – financés par l’UE – ont ignoré notre appel demandant que les corps soient récupérés. Nos pensées vont à toutes les personnes endeuillées et à celles qui espèrent encore dans l’incertitude de savoir où se trouvent leurs proches », ajoute Sea-Watch. Selon les chiffres du ministère italien de l’Intérieur, les arrivées par la mer sur ont considérablement baissé depuis le début de l’année : 21 792 personnes sont arrivées en Italie entre le 1er janvier et le 7 juin, contre 53 270 lors de la même période de 2023. La traversée est dangereuse, souvent mortelle. En 2023, 3041 migrants ont été portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). — Agence France-Presse

États-Unis – Mexique

Des migrants passent la frontière même si Biden serre la vis

À la frontière des États-Unis avec le Mexique, les migrants continuent d’entrer sur le territoire américain en dépit des mesures de fermeture temporaire annoncées par le président Joe Biden.

Alex Roman, un Colombien âgé de 31 ans qui a cheminé sous un soleil de plomb dans le désert, a entendu parler des nouvelles restrictions américaines alors qu’il était encore du côté mexicain.

« Avec tout l’argent qu’on a dépensé pour arriver jusque-là… Pourquoi aurait-on fait demi-tour sans essayer [de passer] », se demande-t-il.

Il est entré aux États-Unis en profitant d’un passage dans le mur qui sépare les deux pays et débouche sur la petite commune frontalière de Jacumba Hot Springs, où il compte déposer une demande d’asile.

Avec lui, ils sont environ 80 alignés contre le mur frontalier. Ils viennent d’Inde, de Chine, du Honduras, du Nicaragua, de Turquie ou de Jordanie et attendent de pouvoir plaider leur cause.

 « Rien n’a changé » 

Joe Biden a annoncé mardi qu’il empêcherait les migrants entrés illégalement sur le territoire américain de bénéficier du droit d’asile lorsque leur nombre dépasse les 2500 par jour pendant une semaine, ce qui est actuellement le cas.

La mesure devait donc entrer en vigueur immédiatement, même si la différence ne se fait pas sentir à Jacumba Hot Springs.

L’ex-président républicain Donald Trump, qui accuse les migrants d’« empoisonner le sang » du pays, a promis de procéder à « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire » du pays s’il est de nouveau élu président en novembre.

 « Terre promise » 

L’actuel président démocrate a aussi été critiqué à gauche pour son coup de barre à droite, à cinq mois du scrutin présidentiel.

Son décret est similaire à celui pris en 2018 par M. Trump. Il avait alors été bloqué en justice après un recours de l’American Civil Liberties Union. Cette puissante association de défense des droits prévoit également de saisir la justice contre le texte de Joe Biden.

Ce dernier prévoit toutefois des exceptions, notamment dans le cas des mineurs non accompagnés.

Mercredi, deux adolescents jordaniens sont arrivés à Jacumba Hot Springs.

 « Leurs parents sont restés au Mexique », explique une bénévole qui leur a offert de la nourriture. « À la dernière minute, quand ils ont pris connaissance des nouvelles mesures, ils ont eu peur et décidé de ne pas passer [eux-mêmes], mais d’envoyer [les deux adolescents]. Leur oncle vit ici ».

Aucun décret ou obstacle physique ne semble décourager ces hommes, femmes et enfants à la recherche d’un avenir meilleur, dont beaucoup évoquent des tortures, menaces ou catastrophes économiques subies dans leur pays d’origine.

— Agence France-Presse

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