Théâtre Denise-Pelletier

De grands noms revisités par des plumes d’ici

Le Théâtre Denise-Pelletier a dévoilé mercredi sa programmation pour la saison 2022-2023. Plusieurs grands noms de l’histoire seront convoqués sur scène, de Carl Sagan à Camus, en passant par Wagner ou Louis II de Bavière.

Quatre pièces sont au programme dans la grande salle. « Pour une fois, cette saison ne sera pas constituée de pièces reportées. C’est un objet totalement neuf, composé de pièces qui existaient dans mon esprit depuis un moment », explique le directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier, Claude Poissant. « On y découvre plusieurs écritures d’autrices et d’auteurs qui adaptent, refont et recousent pour que le théâtre puisse être encore plus ouvert. »

La saison s’ouvrira avec la pièce À cause du soleil, d’Evelyne de la Chenelière. Cette dernière est allée puiser dans les fortes impressions que lui ont laissées les œuvres d’Albert Camus, en particulier son roman L’étranger, pour créer cette pièce originale dirigée par Florent Siaud. Ici, les personnages de L’étranger reprennent le dialogue. À une autre époque, dans un autre lieu, leurs propos trouvent écho chez Medi, immigré algérien devenu Québécois. Avec Maxim Gaudette dans le rôle de Meursault, Paul Ahmarani, Évelyne Rompré et Mustapha Aramis, notamment.

Une autre création suivra, en novembre : Si jamais vous nous écoutez, de Maxime Carbonneau et Laurence Dauphinais. Cette pièce entre fiction et documentaire s’attarde sur le Golden Record, un document posé sur une sonde Voyager en 1977 par l’équipe de l’astrophysicien Carl Sagan et qui contient des images et des sons témoignant de l’existence humaine. Robin-Joël Cool, Olivier Morin et Évelyne Rompré notamment font partie de la distribution.

En janvier, c’est Balzac qui est à l’honneur avec une de ses rares pièces, Le faiseur, adaptée par Gabrielle Chapdelaine.

La metteuse en scène Alice Ronfard dirige cette production qui met les projecteurs sur une famille de corrupteurs. Avec Alex Bergeron, Mohsen El Gharbi, Annette Garant, Karine Gonthier-Hyndman et Isabelle Roy, entre autres.

Finalement, la saison se clôturera avec Châteaux du ciel, une pièce écrite par Marie-Claude Verdier, mise en scène par Claude Poissant. Ici, c’est l’histoire de l’Europe qui est à l’honneur, alors que le public est transporté en 1864, au couronnement de Louis II de Bavière. Richard Wagner, l’impératrice Sissi et le chancelier Bismarck seront aussi de ce récit historique. Dany Boudreault, Yves Jacques, Mikhaïl Ahooja, Marie-Lee Picknell et Frédéric Blanchette font partie de la distribution, qui compte neuf interprètes.

À Fred-Barry

Pas moins de huit spectacles sont aussi prévus à la salle Fred-Barry. Au programme : théâtre de masque, road trip théâtral, pièce aux accents grunge inspirée librement des Métamorphoses d’Ovide, spectacle en anglais sur le racisme systémique… Le choix est vaste.

« Tous ces artistes se mettent en danger et seront en création jusqu’à la dernière seconde, dit Claude Poissant. On le sent quand l’artiste est dans ses tripes, dans son ventre. On le voit quand c’est riche et profond. Ce sont tous des spectacles qu’on a eu envie d’accompagner. »

Des productions qui revivent

Finalement, deux pièces ayant connu un grand succès lors des dernières saisons seront de retour sur scène. Dans la grande salle, le public est convié au retour de la Société des poètes disparus, avec cette fois Renaud Lacelle-Bourdon dans le rôle du professeur Keating. La pièce sera présentée surtout aux écoles (une représentation grand public est prévue) du 6 au 16 décembre. Une tournée québécoise suivra.

À la salle Fred-Barry, c’est Foreman qui reprendra du service pour huit représentations en novembre.

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