Usine de cellules de batteries

Un deuxième feu vert pour Northvolt

Northvolt a obtenu le feu vert du gouvernement Legault pour aller de l’avant avec la construction des premiers bâtiments de sa méga-usine de cellules de batteries en Montérégie – un chantier évalué à 7 milliards. Plus précisément, l’autorisation ministérielle délivrée mercredi concerne l’usine de fabrication de composantes de batteries ainsi que l’aménagement de systèmes de gestion des eaux pluviales. « C’est la deuxième autorisation que l’on donne, a souligné le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, en mêlée de presse à Québec. On vient construire des bâtiments, mais il y aura des autorisations supplémentaires nécessaires pour les activités. » Dans l’ensemble, l’entreprise suédoise doit obtenir une dizaine d’autorisations ministérielles d’ici la mise en service de son complexe, en 2027. Une première autorisation avait été obtenue par l’entreprise le 8 janvier dernier afin d’effectuer des travaux préparatoires (abattage d’arbres et remblayage de milieux humides). Quelque 14 000 arbres vivants ou morts avaient été abattus et 13 hectares de milieux humides avaient été affectés. — Julien Arsenault, La Presse

Commerce de détail

Simons jette son dévolu sur Toronto

Simons poursuit son expansion canadienne avec l’ouverture l’an prochain de deux nouveaux magasins au centre-ville de Toronto, tout en gardant un œil sur les États-Unis. Le détaillant québécois y fait des ventes en ligne, particulièrement en Floride, au Texas, en Californie et dans le nord-est du pays, confirme son président et chef de la direction, Bernard Leblanc.

Mais d’ici l’automne 2025, l’entreprise accordera toute son attention à l’Ontario. L’arrivée en terre américaine ne se fera « pas dans un avenir rapproché ».

« C’est une autre grande étape pour nous », a lancé d’emblée M. Leblanc à l’occasion d’un entretien avec La Presse par visioconférence, alors que l’on pouvait apercevoir derrière lui le centre-ville de Toronto, où il annoncera officiellement ce jeudi l’arrivée de l’enseigne verte.

Les démarches, d’abord entamées par l’ancien grand patron, Peter Simons, auront pris plus d’une décennie avant que l’entreprise annonce finalement qu’elle ouvrira non pas un, mais deux magasins dans la Ville Reine. Il s’agit d’un investissement de 75 millions de dollars qui générera environ 400 emplois.

« Il faut avoir le meilleur emplacement avec des conditions qui soient acceptables pour nous et pour les bailleurs », mentionne M. Leblanc pour expliquer pourquoi le projet a mis plus de 10 ans à se concrétiser.

Et à en croire le président et chef de la direction, les nouveaux magasins se retrouveront dans des emplacements de choix. Le Yorkdale Shopping Centre et le CF Toronto Eaton Centre, là où Simons installera ses pénates, figurent respectivement au premier et au deuxième rang des centres commerciaux qui performent le mieux en matière d’achalandage et de revenus au pied carré au pays, selon M. Leblanc. Ces deux ouvertures, prévues pour l’automne 2025, porteront à 19 le nombre total d’emplacements à travers le Canada.

Mais pourquoi deux magasins à Toronto, alors que le détaillant en compte déjà un à Mississauga, à quelque 30 kilomètres de là ? « Pour les gens de Toronto, Mississauga, ça ne fait pas partie du cœur de la ville. Les gens du centre ne vont pas de façon naturelle vers Mississauga. »

« Le marché de Toronto est le deuxième en importance pour nous dans les ventes en ligne (derrière Montréal). On a déjà un bassin de clients. On a quand même une densité de population à Toronto. »

Un œil sur les États-Unis

Bien que le détaillant ait l’intention de continuer à étendre ses tentacules à travers le pays – Vancouver, où il a déjà un magasin, pourrait bien en voir apparaître un autre –, le projet de traverser la frontière vers le sud est loin d’être écarté. Ce n’est toutefois pas « dans un futur rapproché ».

« On a pris la décision de concentrer nos efforts sur le Canada, insiste M. Leblanc. Il nous reste encore du travail de notoriété à travers le pays. On veut gagner encore des parts de marché à l’extérieur du Québec. »

« On a notre site web américain qui continue à grandir de façon organique, par choix, parce que ça peut être très coûteux de développer le marché américain à cause du territoire qui est très, très vaste, ajoute-t-il. C’est beaucoup de marchés à l’intérieur d’un grand marché. »

Le détaillant de Québec expédie quotidiennement des commandes chez nos voisins du Sud. « On prend le temps de voir évoluer. C’est intéressant de voir comment le consommateur réagit. Dans les ventes web, on commence à voir des pôles de concentration, des clients qui nous reviennent. »

Le nord-est du pays ainsi que les États de la Californie, du Texas et de la Floride sont les endroits où l’entreprise envoie le plus de colis. La présence d’une « diaspora québécoise » à ces endroits explique cette demande, selon M. Leblanc.

Malgré tout, ce n’est pas demain la veille que des magasins Simons apparaîtront dans le paysage américain. Le grand patron veut prendre son temps. « On a toujours été patients. »

Simons en Ontario

Nombre de magasins actuellement : 2 (Mississauga et Ottawa)

Ouverture des deux nouveaux magasins de Toronto : automne 2025

Emplacements : Yorkdale Shopping Centre (118 000 pieds carrés) et CF Toronto Eaton Centre (110 000 pieds carrés)

L’entreprise en bref

Année de fondation : 1840

Président et chef de la direction : Bernard Leblanc

Siège social : Québec

Nombre de magasins : 17 (10 au Québec, 3 en Alberta, 1 en Colombie-Britannique, 2 en Ontario et 1 en Nouvelle-Écosse)

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