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À la carte

Où aller pour bien boire et bien manger ? Chaque semaine, notre équipe vous présente les nouveautés et les évènements qui font vibrer la scène gastronomique.

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Neo Tokyo : nouilles et cyberpunk au menu

C’est en 2018 que Yann Lévy (Escondite, Biiru, Gokudo, Hanzō) a eu l’idée du concept de Neo Tokyo : un endroit à l’esthétique rétrofuturiste inspirée notamment du film Blade Runner – dont il est un fan « inconditionnel » – et du mouvement « cyberpunk », où on servirait des ramens et d’autres plats de nouilles tels qu’on peut en déguster au Japon, un pays que le restaurateur a visité maintes fois.

Un peu avant que la pandémie frappe la planète, il jette son dévolu sur un local situé au rez-de-chaussée du 425, avenue Viger Ouest, entièrement rénové récemment, et situé au cœur d’un secteur en pleine revitalisation avec le nouveau complexe Humaniti tout à côté, et entouré notamment du Palais des congrès et de la Caisse de dépôt et placement du Québec. « J’habite dans le coin depuis des années, donc je connais bien le quartier, ce qu’il y a... et ce qu’il n’y a pas, dont des ramens ! », dit-il.

Préférant jouer de prudence durant cette période d’incertitude, il a attendu que la situation soit plus stable avant de mettre son projet en branle et a enfin ouvert en décembre, après de multiples problèmes et délais. Le succès a été instantané, si bien qu’il a dû fermer quelques semaines pour faire des ajustements. Rouvert au début de 2023, avec une carte raccourcie pour l’instant, le Neo Tokyo ne prend pas de réservations. Lors de notre passage, mercredi, une file s’était formée avant l’ouverture des portes, à 17 h 30. Quelques minutes plus tard, le resto était plein, ce qui témoigne de l’intérêt pour cette nouvelle offre dans le quartier.

Il est vrai qu’avec son design où on a l’impression de se retrouver dans une ruelle de Tokyo illuminée par les néons et les affiches, l’endroit attire le regard. Et la carte, elle, propose une incursion dans l’univers des bars à nouilles nippons. Il y a une soupe ramen tonkatsu et quelques entrées qui ne déstabiliseront pas les amateurs d’izakayas – poulet karaage, gyoza, wonton de crevettes –, mais le restaurateur aimerait concentrer son offre autour des mazemens, des bols de nouilles sans bouillon. Celui à la crème de bacon est riche et savoureux, rappelant les nouilles carbonara avec une touche asiatique. Le Neotokyo Taiwanese Mazesoba, avec son soboro de bœuf (bœuf haché cuit dans un dashi), ses diverses garnitures, son œuf coulant et ses nouilles cachées au fond – il faut tout mélanger ! –, vient avec un petit bol de riz, qu’on utilise pour déguster les garnitures restantes au fond du bol une fois les nouilles avalées. Plusieurs plats ont d’ailleurs été créés en collaboration avec Sighetoshi Nakamura, qui détient un resto du même nom à New York, considéré comme plusieurs comme un « dieu » des ramens, avec qui Lévy s’est lié d’amitié.

Pour étancher sa soif, des cocktails rafraîchissants et légers, sakés et bières japonaises en fût sont de la partie. Le restaurateur compte au cours des prochains mois ajouter des articles sur sa carte, ouvrir sur l’heure du midi et aussi plus tard en soirée. Et gageons que la clientèle sera au rendez-vous ! Ouvert du mardi au samedi, de 17 h 30 à 22 h.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

425, avenue Viger Ouest, Montréal

Évènements

Plaisirs gourmands d’hiver

Manger dehors l’hiver, sans manteau, c’est possible avec les bulles de protection qui apparaissent ici et là dans la métropole. Après l’hôtel William Gray, c’est au tour du restaurant Bivouac, dans le DoubleTree, de proposer un repas sous cloche avec vue (sur la place des Festivals). Les refuges peuvent accueillir jusqu’à huit personnes. Mais il y a aussi un « dôme des amoureux », imaginé pour les couples qui souhaitent passer une soirée en tête à tête. L’expérience de deux heures et demie coûte tout près de 200 $ par personne, frais de service, taxes et pourboire compris. Elle comprend un repas exclusif de six services, concocté par le chef Xavier Dahan, et une coupe de champagne à l’accueil. Les autres boissons sont en sus.

— Ève Dumas, La Presse

1255, rue Jeanne-Mance, Montréal

À Québec, la microterrasse hivernale de la buvette Terrroir, dans le Petit Champlain, offre une expérience gourmande agrémentée d’un feu extérieur, de chaises Adirondack et de couvertures pour s’emmitoufler. Au menu : fondue au fromage, escargots à l’ail, plateaux de charcuterie, vin chaud ou café alcoolisé au whisky à l’érable. Durant tout le mois de janvier, les gins sont aussi à l’honneur avec une vaste sélection, dans le cadre de l’évènement Ginuary. Du jeudi au lundi, pour le dîner, l’apéro ou le souper.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

72, boulevard Champlain, Québec

Actualités

India Rosa à la conquête de Griffintown

Depuis son ouverture, il y a cinq ans, sur le Plateau Mont-Royal, l’India Rosa connaît un succès fou. Comment expliquer cette réussite, alors qu’une deuxième adresse vient de s’ajouter dans Griffintown ? « Nous avons mis de l’avant les saveurs authentiques de l’Inde, sans changer les goûts, mais en ajoutant le côté bar, l’ambiance. On voulait montrer aux gens que la cuisine indienne, ça peut aussi se déguster dans un resto moderne et un cadre actuel. On voulait faire évoluer la restauration indienne à Montréal », répond Goppy Sandhu, copropriétaire.

La famille Sandhu est dans le domaine de la restauration depuis les années 1990, lorsque Ajmer Sandhu, patriarche, a ouvert Sandhu, un restaurant... italien, dans Hochelaga. Établi depuis 1993 avenue Papineau, le restaurant s’est agrandi et a commencé à offrir un menu indien à ses clients en 2011 seulement. Pour la famille, l’India Rosa était la suite logique. Ici, tout est fait maison, jusqu’au pain naan dans des fours traditionnels tandoor. « Les gens connaissent beaucoup la cuisine du nord de l’Inde, le poulet au beurre et les sauces... Mais la cuisine indienne, ce n’est pas que ça ! Grâce à une cuisine plus grande, nous allons pouvoir travailler beaucoup plus à Griffintown les fruits de mer, les poissons entiers comme ils sont servis dans le sud de l’Inde », détaille le restaurateur. L’India Rosa est aussi réputé pour sa vaste carte d’une cinquantaine de cocktails colorés et exotiques, avec ses sirops et épices faits maison : safran, cardamome, masala chai...

La nouvelle adresse, installée au rez-de-chaussée de la tour résidentielle MaryRobert (qui compte 450 condos haut de gamme), dispose d’un grand espace de 150 places. Tania Perreault (Mélisse, Hidden Fish, aPero buvette) signe le design de l’endroit, contemporain, mais avec une touche exotique et végétale qui rend les lieux très chaleureux. Pour l’instant, le nouvel espace est fermé les lundis, mais à terme il sera ouvert tous les midis et soirs, avec le brunch en prime servi les week-ends.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

1050, rue Wellington, Montréal

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