Dispute familiale à Longueuil

La police tire sur un homme armé et « menaçant »

Une policière de Longueuil a ouvert le feu à quatre reprises en direction d’un homme de 36 ans qui était « menaçant » et armé, mardi à Longueuil, dans le quartier LeMoyne. Le suspect, qui tenait des couteaux, aurait blessé d’autres personnes avant d’être maîtrisé. Le dossier est traité comme une « dispute familiale ».

C’est à l’heure du midi que le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) rapporte avoir d’abord été appelé à se rendre dans la rue Saint-Louis, non loin de l’intersection avec la rue Bernard-Darche, après avoir reçu des appels au 911.

Une fois sur les lieux, les agents ont rapidement constaté que le suspect s’en prenait à un autre homme à l’extérieur du bâtiment résidentiel de type duplex. Il avait en sa possession de longs couteaux et agissait de façon « menaçante », a indiqué la police de Longueuil. Selon celle-ci, l’état psychologique de l’homme au moment des faits sera « fortement considéré » dans l’enquête qui a été ouverte.

Les évènements filmés

Dans une vidéo mise en ligne par un résidant du secteur, on peut apercevoir l’homme, qui était torse nu, en train de s’en prendre à l’autre homme. Une policière s’approche alors de lui, puis le suspect fait demi-tour et se dirige droit vers l’agente. C’est à ce moment que celle-ci tire en sa direction, à quatre reprises, sans toutefois l’atteindre.

Selon le récit du porte-parole du SPAL, le sergent Ghyslain Vallières, le suspect de 36 ans a « foncé de façon agressive vers une de [ses] policières, qui n’a eu d’autre alternative que de faire feu ».

Au total, quatre personnes ont été transportées dans un centre hospitalier, dont certaines pour traiter un choc nerveux, mais on ne craindrait pas pour leur vie. On ignore qui exactement a été blessé, mais il s’agirait d’un « contexte familial », impliquant « un conjoint et une conjointe ». Des enfants étaient aussi présents et ont été pris en charge. Des équipes psychosociales ont d’ailleurs été demandées sur les lieux.

Au passage de La Presse, mardi, des curieux qui résident dans le secteur s’entassaient autour du périmètre policier. « C’est sûr que ça m’inquiète. On ne veut pas voir ça dans notre quartier », a résumé l’un d’eux, en soutenant que la pandémie créait « beaucoup d’instabilité » dans la société actuellement.

L'homme arrêté

L’homme dans la trentaine a été arrêté sur les lieux, avant d’être lui aussi examiné par des équipes médicales. A priori, il devrait faire face à des accusations d’agression armée. « D’autres chefs pourraient toutefois s’ajouter à cela », a précisé le sergent Ghyslain Vallières.

Un important périmètre de sécurité a été installé rue Saint-Louis, dans le secteur où les policiers ont été appelés à se rendre. Des dizaines de patrouilleurs se sont rendus sur place. L’enquête se poursuivra dans les prochains jours afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

En plus d’un poste de commandement mobile, des autobus du Réseau de transport de Longueuil ont été dépêchés sur les lieux. Des témoins y ont été interrogés par les enquêteurs.

— Avec Daniel Renaud, La Presse

Pornographie juvénile

Québec durcit le ton envers les entreprises

Québec — « Dégoûté », « répugné », « inacceptable ». Le gouvernement Legault lève le ton face aux entreprises établies au Québec qui détiennent sur leurs serveurs informatiques des images pédopornographiques. Il promet de les mettre « face à leurs responsabilités ».

La Presse a révélé mardi dans le cadre d’une série d’enquêtes sur les cas d’enfants exploités sexuellement sur l’internet, qui atteignent un sommet avec le confinement, que des dizaines de milliers d’images de pornographie juvénile étaient détectées annuellement sur des serveurs informatiques d’entreprises d’hébergement établies au Québec.

Secoué, le premier ministre François Legault a affirmé à Québec que cette situation était « inacceptable ». « Il faut que ces entreprises soient mises face à leurs responsabilités », a-t-il dit.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’est dite à son tour « dégoûtée » par les révélations de La Presse. Conformément à une recommandation du rapport d’une commission transpartisane sur l’exploitation sexuelle des mineurs, Québec a mis en place un comité d’experts qui se penchera sur la présence de pornographie juvénile sur les sites des entreprises enregistrées dans la province.

« Forme de criminalité délocalisée »

Ce comité a comme mandat d’éclairer le gouvernement sur les façons de « contrer ce problème-là », car la cybercriminalité est une « forme de criminalité délocalisée », a-t-elle souligné. « Tu peux avoir un serveur à un endroit. Des images diffusées ailleurs », a-t-elle illustré. En réaction à notre enquête, la ministre a assuré mardi matin que les propriétaires de serveurs sont également dans la ligne de mire du comité.

La ministre de la Sécurité publique a également précisé que ce comité regroupe « les bonnes personnes pour […] arriver avec le portrait de la situation et, surtout, des façons de contrer ce problème-là », soit des représentants de trois ministères – Sécurité publique, Justice et Économie –, du Directeur des poursuites criminelles et pénales, de la Sûreté du Québec ainsi que le professeur en criminologie Francis Fortin, de l’Université de Montréal, ancien analyste en cybercriminalité à la Sûreté du Québec.

Les autorités fédérales ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre ce « fléau », a précisé la vice-première ministre. Elle a récemment eu des discussions avec le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault, « sur ses intentions d’avoir un projet de loi qui pourrait venir encadrer les sites web des entreprises ».

Pour une politique de « tolérance zéro »

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a affirmé mardi qu’« il faut qu’il y ait une responsabilité civile, voire criminelle, lorsque ces entreprises ne font pas le ménage et ne font pas de surveillance, parce que, ultimement, [ce sont elles] qui envoient ces produits-là dans l’espace public ».

« L’excuse qu’on ne sait pas ce qu’il y a sur nos serveurs, bien, c’est non seulement inacceptable, mais c’est comme ça qu’on se retrouve avec un problème qui perdure au niveau de la pornographie juvénile. […] Les entreprises qui ne se conforment pas à une responsabilité que ce soit tolérance zéro sur leurs serveurs, bien [elles] devront avoir des sanctions tellement sévères qu’elles comprennent qu’il n’y a pas de survie si elles ne se conforment pas à ces principes de base là », a-t-il ajouté.

La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, a pour sa part pressé Québec de faire preuve d’un « nécessaire besoin de proactivité ».

« On ne peut pas cautionner ça, d’aucune manière. Je pense qu’il faut être beaucoup plus proactif que d’attendre simplement qu’il y ait des plaintes qui soient formulées », a-t-elle dit.

« Il y a une chose qui m’apparaît évidente : comment se fait-il qu’on puisse humainement accepter qu’il y ait des entreprises qui savent et qui se déresponsabilisent de ça ? Ce sont des enfants. Ce sont des juvéniles. Alors, pour moi, il faut qu’on se donne tous les moyens », a renchéri la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé.

« Réduire la peur, la honte et le stress »

Pour sa part, la Fondation Marie-Vincent soutient que « les fournisseurs d’hébergement de sites web ont un rôle à jouer » pour protéger les jeunes. « Ils devraient se responsabiliser, agir promptement lorsqu’ils reçoivent des avis du Centre canadien de protection de l’enfance afin d’empêcher la diffusion des images », affirme Myriam Le Blanc Élie, sexologue à l’organisme montréalais qui offre des services thérapeutiques aux jeunes victimes de violences sexuelles.

« Nous sommes préoccupées par l’impact pour les victimes de pornographie juvénile de la circulation d’images sur le web. Il est très difficile pour les victimes de surmonter cette épreuve en sachant que les images de leur victimisation sexuelle existent en ligne et qu’elles continuent d’être repartagées », explique la sexologue.

Ces victimes craignent constamment que des membres de leur famille, des amis, des collègues ou des employeurs tombent sur les images, souligne Mme Le Blanc Élie. Elles sont aussi souvent habitées par la peur d’être reconnues dans la rue par des inconnus. « L’existence de ces images en ligne est un rappel constant de ce qu’elles ont vécu », décrit-elle, d’où l’importance « d’éliminer l’accessibilité à des images de pornographie juvénile afin de réduire la peur, la honte et le stress chez les victimes et de leur permettre de retrouver une vie plus heureuse ».

Protection de l’environnement

Une loi attendue depuis longtemps

Ottawa a annoncé mardi son intention de « renforcer » la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, qui n’avait pas été revue depuis 1999. Une nouvelle saluée par de nombreux groupes de défense en santé et en environnement qui réclamaient cette mise à jour depuis des années.

Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson, a annoncé mardi un nouveau projet de loi destiné à remplacer l’actuelle Loi canadienne sur la protection de l’environnement, en vigueur depuis 1999. Le ministre a affirmé qu’une nouvelle loi était nécessaire « pour faire face aux enjeux du XXIe siècle ».

Selon M. Wilkinson, la science a permis au cours des 20 dernières années de mieux documenter les risques associés aux produits chimiques et aux polluants nocifs, d’où la nécessité de revoir la loi.

S’il est adopté, le projet de loi C-28 enchâssera aussi le droit des Canadiens à vivre dans un environnement sain, une première dans une loi fédérale au pays, notion qui est déjà reconnue par de nombreux pays dans le monde, tout comme dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Au fil des ans, de nombreux groupes de défense en santé et en environnement ont réclamé une mise à jour de la loi, jugée inadaptée aux nouvelles connaissances scientifiques sur une foule d’enjeux.

« C’est une excellente nouvelle ! », a réagi la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin et présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement. « C’est une loi super importante. Elle concerne une multitude de substances toxiques qui ont des effets sur la santé humaine. »

Par exemple, avance la Dre Pétrin-Desrosiers, la loi a un effet sur la pollution de l’air, une problématique dont on mesure mieux aujourd’hui les conséquences sur le corps humain.

C’est également le cas des perturbateurs endocriniens, dont les effets sont mieux documentés qu’en 1999.

« Ça faisait longtemps qu’on attendait ça », ajoute Lisa Gue, analyste principale des politiques à la Fondation David Suzuki. « Au fédéral, c’est l’une des lois les plus importantes pour la santé publique et l’environnement. »

Évaluer l'exposition aux substances toxiques

Parmi les changements proposés, le projet introduit des mécanismes pour faire une « évaluation de l’exposition réelle » selon les effets cumulatifs de différentes substances toxiques.

Selon Mme Gue, la connaissance des risques liés à de nombreuses substances toxiques a beaucoup évolué, particulièrement en ce qui concerne les effets cumulatifs de produits néfastes pour la santé humaine et l’environnement. « Le projet de loi prend en compte ces nouvelles considérations, c’est un bon point. »

Autre nouveauté, le projet C-28 conduirait à une modification de la Loi sur les aliments et drogues du Canada afin de mieux gérer les risques environnementaux posés par de nouveaux médicaments.

La Dre Pétrin-Desrosiers aurait cependant aimé voir un changement d’approche plus axé sur le principe de précaution que sur la seule gestion des risques. « On pense que [le projet de loi] peut être amélioré. Mais ce qu’on veut surtout, c’est qu’il ne prenne pas des mois avant d’être adopté. On veut que ça soit bien fait, mais rapidement. »

Ligne bleue

Inquiet des hausses de coûts, Québec crée un nouveau « groupe d’action »

Le gouvernement Legault en a assez de l’augmentation « pas acceptable » des coûts liés au prolongement de la ligne bleue à Montréal. Québec crée un groupe d’action qui aura pour mandat de déterminer – d’ici trois mois – la meilleure stratégie pour réaliser le projet dans les temps et en respectant le budget.

« On a un métro à cinq stations autour de 1 milliard par station, aujourd’hui, alors qu’il y a un Réseau express métropolitain (REM) qui va se construire avec 23 stations pour 10 milliards. Il faut rétablir les choses », a martelé la ministre déléguée aux Transports et responsable de la métropole, Chantal Rouleau, sur les ondes du 98,5.

Elle dit craindre que la Société de transport de Montréal (STM), qui était jusqu’ici responsable du projet avec un bureau de projet de 250 employés, dépasse le budget initial de 4,5 milliards accordé au prolongement. « L’opérateur veut le meilleur projet possible, évidemment. Il y a beaucoup de “tant qu’à ça, on va ajouter ceci, on va rendre ça plus beau”. On ajoute des choses qui font que les coûts augmentent de manière importante. Là, c’est stop, on arrête ça là », a fustigé Mme Rouleau.

Ce nouveau « groupe d’action » sera piloté par des directeurs généraux, soit ceux de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), de la STM et de la Ville de Montréal, ainsi que par le sous-ministre aux Transports, Patrick Dubé. Québec affirme que ces personnes sont « décisionnelles », mais aussi « imputables ». Elles ont jusqu’au mois de juin prochain pour proposer un nouveau scénario au gouvernement. La Société québécoise des infrastructures (SQI) sera aussi impliquée.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a de son côté salué « l’engagement du gouvernement » à mener le projet à terme « de façon intégrée, avec l’arrivée du REM de l’Est ». « Afin d’en faire un succès, la Ville compte notamment mettre à profit son expertise en planification urbaine au sein du comité », a-t-elle dit dans un communiqué.

« Désaveu », dit l’opposition

À l’hôtel de ville de Montréal, les troupes de l’opposition officielle n’ont pas tardé à réagir, mardi, parlant même d’un « désaveu » pour l’administration Plante, « qui n’a pas fait de la ligne bleue une priorité ».

« Ça fait plus de 40 ans que les citoyens de l’Est, et plus particulièrement ceux d’Anjou, de Saint-Léonard et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, attendent le prolongement de la ligne bleue. Aujourd’hui, on leur annonce que ce projet est reporté aux calendes grecques en raison du manque de leadership de l’administration Plante », a pesté le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez.

Il soutient que les estimations des coûts « continuent d’exploser ». « Ils sont passés de 3,9 milliards de dollars en 2019 à 4,5 milliards de dollars en 2020. Aujourd’hui, c’est un projet de 6 milliards qui serait sur la table. En raison des retards, ce projet structurant ne devrait pas voir le jour avant encore une dizaine d’années alors qu’il était initialement prévu pour 2026 », avance-t-il encore, en insistant sur le fait que les Montréalais attendent ce prolongement « depuis plus de 40 ans ».

La situation évolue, rétorque la STM

Le président du conseil d’administration de la STM, Philippe Schnobb, affirme que plusieurs facteurs peuvent expliquer la hausse des coûts liés au projet. « La première, c’est que depuis l’évaluation initiale en 2015, la valeur des terrains a beaucoup évolué. Et ce n’est pas nous qui décidons de ça », rétorque-t-il.

« L’autre élément, c’est la surchauffe du marché. Dans la construction, ça coûte plus cher qu’avant. On doit intégrer ça dans notre budget. Ce serait irresponsable de ne pas le faire, d’ailleurs », ajoute M. Schnobb, pour qui les coûts liés à la COVID-19 et l’application des normes sanitaires jouent aussi dans la fluctuation des prix.

À la ministre Rouleau, M. Schnobb rétorque que tout est une question de perspective. « Faire des belles stations ne signifie pas qu’elles vont coûter plus cher. Et les gens de l’Est ont droit d’avoir des stations avec une qualité architecturale. […] Associer le REM à ça ou d’autres projets, ça ne fonctionne pas. On n’a pas les mêmes comparables », lance-t-il.

« Ce n’est pas vrai que c’est 1 milliard par station. Et même dans ce calcul-là, il y a les garages, les stationnements incitatifs, les terminus d’autobus », insiste-t-il, en soulignant que les revenus importants générés par la ligne bleue sont aussi à prendre en compte dans l’équation.

Malgré tout, la STM dit bien accueillir l’arrivée du nouveau groupe d’action. « On reste préoccupés par les hausses de coûts. Ce comité, c’est quelque chose qu’on avait déjà souhaité. Il faut réunir les bonnes personnes », conclut M. Schnobb.

Enquête publique du coroner au Manoir Liverpool

Mort en attendant un transfert en CHSLD

Dans les derniers mois de 2019, l’état de santé de Jacques Levesque, homme de 60 ans diabétique mort au Manoir Liverpool le 26 avril 2020, s’était dégradé au point où il devait déménager en CHSLD. M. Levesque, qui s’était plaint à quelques reprises à ses proches de la piètre qualité des services qu’il recevait à la résidence, attendait toujours son transfert en CHSLD en mars 2020, quand la COVID-19 a frappé. Son fils, Nicolas Verreault-Levesque, a témoigné mardi devant la coroner Géhane Kamel, qui mène actuellement une enquête publique sur les morts survenues lors de la première vague de COVID-19 au Québec. Elle se penche cette semaine sur celle de M. Levesque au Manoir Liverpool, résidence privée pour aînés et ressource intermédiaire de 126 lits, à Lévis. M. Levesque a été retrouvé inconscient dans sa salle de bain le 26 avril. Il n’avait pas la COVID-19, mais est vraisemblablement mort étouffé. Les audiences du coroner sur le Manoir Liverpool se poursuivent jusqu’à jeudi, au palais de justice de Québec.

— Ariane Lacoursière, La Presse, avec La Presse Canadienne

Course à la mairie de Montréal

Félix-Antoine Joli-Coeur retire sa candidature

Moins de deux mois après avoir annoncé sa candidature à la mairie de Montréal en prévision des élections de novembre prochain, le consultant Félix-Antoine Joli-Cœur jette l’éponge et se retire de la course. Dans une lettre envoyée à La Presse, M. Joli-Cœur évoque une erreur stratégique de sa part. « Le plan était de déclarer publiquement mon intention, pour ensuite m’attaquer à l’organisation de la campagne. Aujourd’hui, je réalise que c’était un mauvais calcul, une séquence qui ne n’a pas permis de rassembler les conditions gagnantes. J’annonce en conséquence mon retrait de la course », écrit-il. Félix-Antoine Joli-Cœur avait fondé le parti Ralliement pour Montréal, en janvier dernier. Moins d’un mois plus tard, le parti annonçait qu’il se séparait de son chef. M. Joli-Cœur avait alors formé un nouveau parti, Engagement pour Montréal, dans le but de recruter une équipe de candidats. Ralliement pour Montréal est maintenant dirigé par Marc-Antoine Desjardins. Outre Projet Montréal, dirigé par la mairesse Valérie Plante, et Ensemble Montréal, dirigé de nouveau par Denis Coderre depuis la semaine dernière, quatre autres partis ont l’intention de présenter des candidats à la mairie aux élections de novembre prochain.

— Isabelle Ducas, La Presse

Possession d’une arme à feu

Six ans d’emprisonnement pour un multirécidiviste

Un individu reconnu coupable d’avoir eu en sa possession un revolver chargé et qui n’a pas encore 30 ans s’est vu imposer mardi après-midi au palais de justice de Montréal une huitième ordonnance lui interdisant de posséder une arme à feu. Soulignant dans son jugement ces ordonnances brisées à répétition depuis son plus jeune âge, le juge André Perreault de la Cour du Québec a condamné Faouzi Harmali à six ans de pénitencier, soit cinq ans pour la possession d’une arme prohibée et un an consécutif pour ne pas avoir respecté une autre interdiction de posséder une arme à feu. Harmali est détenu depuis le 13 août 2019. En soustrayant la période passée en détention préventive, calculée en temps et demi, il lui reste 45 mois à purger à compter de ce jour. La poursuite, assurée par MÉric Poudrier, avait demandé six ans et la défense, représentée par MGunar Dubé, 36 mois.

— Daniel Renaud, La Presse

La Ville de Laval interdit le glyphosate, une première au Québec

La Ville de Laval restreint l’usage des pesticides sur son territoire et bannit du même coup le glyphosate, herbicide controversé que l’Organisation mondiale de la santé classe comme un agent cancérigène probable. Il s’agit d’une première au Québec. S’il est désormais interdit à Laval « de faire l’usage de pesticides à l’extérieur des bâtiments », l’administration du maire, Marc Demers, précise toutefois que « certains cas », dont l’exploitation agricole et horticole, seront exemptés. « Les biopesticides et les pesticides à faible impact » demeureront permis, mais « les néonicotinoïdes et le glyphosate seraient invariablement proscrits en milieu urbain ». Par ailleurs, « l’utilisation à but esthétique de pesticides sur la pelouse ou d’autres végétaux » ne sera plus tolérée en milieu urbain, indique-t-on. « De manière plus globale, la Ville pourra assurer un suivi plus serré de l’application de pesticides lors d’infestations, en plus de renforcer les exigences en matière d’éloignement des populations plus sensibles et des milieux naturels », souligne la Ville.

— Henri Ouellette-Vézina, La Presse

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