Négociations du secteur public
La CSQ lance un cri du cœur POUR les services à la population
Un système d’éducation qui s’écroule
En éducation, selon la CSQ, tous les métiers et professions sont mis à mal, des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire aux professeurs de cégep, de la formation professionnelle et de l’éducation aux adultes, en passant par le personnel de soutien (plus de 81 corps de métier !), les services de garde, les psychologues, les psychoéducateurs et le personnel de soutien de l’enseignement supérieur.
« On traîne au-delà de 20 ans d’austérité ; c’est devenu insupportable ! » lance Sonia Ethier. Cette dernière mentionne les abandons de poste, la surcharge de travail, la précarité d’emploi, etc.
« Juste en 2019, les dépenses en assurance salaire représentent plus de 200 millions de dollars. Cela équivaut à plus de 531 000 jours d’absence chez les professeurs et à plus de 354 000 jours pour le personnel de soutien. »
— Sonia Ethier, présidente de la CSQ
Ces données démontrent que le monde de l’éducation traverse une crise majeure. Pourtant, les demandes de la CSQ restent lettre morte aux tables des négociations. Parmi les demandes de la centrale : l’augmentation de la rémunération des petits salariés, la réduction de la tâche de travail et la diminution de la précarité d’emploi.
Un système de santé sous respirateur artificiel
« Il en va de même avec notre système de santé, miné par les 10 dernières années d’austérité », poursuit la présidente de la CSQ. La centrale syndicale représente aussi des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes au Québec.
Problèmes de salaires, de rétention, de surcharge de travail…
« Cette surcharge a mené à un taux d’absentéisme sans précédent en 2019, qui a coûté à l’État plus de 700 millions de dollars en assurance salaire. Il faut donner un sérieux coup de barre aux conditions des travailleuses et travailleurs essentiels dans ce milieu plus que malmené. »
— Sonia Ethier, présidente de la CSQ
La CSQ lance un cri du cœur
Dans sa plus récente campagne, sous le thème « Ça nous regarde tous », la centrale dénonce la triste réalité des employés des écoles, des établissements de santé et des cégeps.
« Les enseignants sont à bout de souffle, le personnel de la santé est privé de vacances, les services de garde n’en peuvent plus, le personnel de soutien en éducation vit dans la précarité; bref, il est temps que les choses changent rapidement »
— Sonia Ethier, présidente de la CSQ
Au-delà de l’argent, il y a les gens
La dirigeante rappelle que les bénéficiaires de ces services à la population sont les élèves, les patients et les étudiants; ce qui touche les services publics touche également l’ensemble des Québécoises et des Québécois.
« Les services publics ne sont pas une dépense, mais bien un investissement pour la population. Chaque dollar investi dans les services publics génère une hausse de 1,20 $ pour le bien public. »
— Sonia Ethier, présidente de la CSQ
Un raisonnement qui, selon Sonia Ethier, ne semble pas faire écho au gouvernement Legault. « La CAQ a manqué au moins trois rendez-vous : à l’égard de la population, à ses promesses électorales en éducation et en santé, et finalement à celui de la relance économique. Depuis un an, les négos tournent en rond », résume Sonia Ethier. « Il est temps que les conditions de travail du secteur public deviennent une priorité alors que 75 % des postes en éducation, en santé et dans les cégeps sont occupés par des femmes. Ces dernières méritent de prendre part à la relance économique », conclut la présidente de la CSQ.