LE STRICT MINIMUM

Après avoir annoncé une augmentation significative du nombre de cas de Québécois infectés à la COVID-19, le premier ministre François Legault a pris les grands moyens : toutes les entreprises et tous les commerces non essentiels doivent fermer leurs portes d’ici minuit et jusqu’au 13 avril. « Le Québec va être sur pause pendant trois semaines », a-t-il reconnu.

COVID-19

Le Québec entre dans une étape « critique » de la bataille

Québec — Le premier ministre François Legault appuie sur le bouton rouge de son tableau de bord. Il met le Québec « sur pause » pour trois semaines devant l’explosion du nombre de cas de COVID-19. Toutes les entreprises et tous les commerces non essentiels doivent fermer leurs portes d’ici minuit et jusqu’au 13 avril.

Le nombre de cas confirmés de Québécois infectés au coronavirus a presque triplé en 24 heures : 628 personnes sont maintenant touchées. Parmi elles, 45 sont hospitalisées, dont 20 se trouvent aux soins intensifs. On déplore toujours 4 morts.

« On entre dans une nouvelle étape de cette bataille contre le coronavirus », « une étape qui est plus critique », a reconnu sans détour François Legault. La situation commande à ses yeux de resserrer encore les mesures de confinement et de restreindre davantage les libertés individuelles au nom de la protection de la santé publique.

« J’ai pris la décision de fermer toutes les entreprises et tous les commerces, sauf pour les services essentiels, jusqu’au 13 avril, a-t-il annoncé. Le Québec va être sur pause pendant trois semaines. »

Pour le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, les consignes doivent être suivies plus que jamais. « Ce n’est pas le temps de lâcher. Je ne veux pas faire peur, mais […] c’est une question de vie ou de mort », a-t-il lancé.

Que les services essentiels

Dès minuit, « tous les Québécois qui ne sont pas dans les services essentiels […] [doivent rester] à la maison », a affirmé M. Legault. Parmi ces services, notons les travailleurs du réseau de la santé, mais aussi les services d’urgence (policiers, ambulanciers et pompiers), les épiceries, les pharmacies, les vétérinaires, la collecte des déchets et plusieurs autres secteurs.

« Plus vite on va limiter les contacts, plus vite on va limiter la contagion, plus on va sauver des vies et plus vite on va pouvoir revenir à une vie normale. »

— François Legault, premier ministre du Québec

« Le succès de notre intervention va dépendre jusqu’à quel point la population québécoise va prendre la prescription. Une prescription, si on dit 10 jours d’antibiotiques puis on en prend juste 5, ça n’a pas le même effet, puis ça a des effets pervers », a renchéri Horacio Arruda.

Les consignes sont devenues plus strictes encore dans les résidences pour personnes âgées. Les aînés ne doivent plus en sortir, à moins d’une exception. Et si c’est absolument nécessaire, ils doivent sortir « sous supervision » afin de s’assurer qu’ils évitent tout contact. « Je sais que c’est une mesure qui est dure, mais c’est une mesure qui est nécessaire parce que la dernière chose qu’on veut au Québec, c’est que le virus entre dans des résidences de personnes âgées. C’est ça qui est le plus dangereux, qui pourrait avoir les résultats, malheureusement, les plus désastreux », a expliqué François Legault.

De la contamination communautaire

Ce que l’on redoutait est maintenant confirmé. « On a toutes les raisons de croire qu’il commence à y avoir de la transmission communautaire » de la COVID-19 au Québec, a annoncé François Legault. Le virus n’est donc plus seulement propagé par des personnes de retour de l’étranger.

L’ampleur du phénomène semble déjà assez importante. Le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a indiqué qu’une « majorité » des cas – entre 40 % et 60 %, a-t-il précisé ensuite – « sont associés à une histoire de voyage », des cas que l’on peut relier à un séjour à l’étranger. C’est donc dire que la transmission communautaire est responsable de 40 % à 60 % des cas en ce moment.

Les contaminations liées à un séjour à l’étranger, « à mesure qu’on ferme les voyages, à mesure que les gens qui reviennent de voyage vont s’isoler pendant 14 jours, ça va être moins important. On va voir un ‘’shift’’ dans le type d’introduction », a-t-il signalé.

Le directeur national de santé publique n’est toutefois pas inquiet de cette situation. Selon lui, « on est en train de prendre les mesures […] que certains pays ont prises, mais complètement à un autre stade que le nôtre. On n’est pas du tout débordés en termes de système de soins. »

« Regardez ce qui se passe dans le monde, c’était impossible que le Québec soit béni avec de l’eau bénite autour puis que ça ne rentre pas à l’intérieur. C’est rentré. Maintenant, ce qu’il faut faire, c’est faire ce qu’on vous dit. »

— Le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique

Le Québec compte un total de 1100 lits de soins intensifs qui étaient occupés à 57,7 % lundi, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux. François Legault se montre préoccupé par le nombre d’écouvillons dont on dispose « à moyen terme », au-delà des « quelques prochaines semaines » ; il s’agit des tiges nécessaires pour faire les tests de dépistage. Il n’y a pas de problème selon lui dans le cas des masques et des ventilateurs (3000).

Pourquoi un aussi gros bond de cas ?

François Legault a expliqué l’explosion du nombre de cas lundi en partie par l’augmentation progressive des tests de dépistage. Il a laissé entendre que les tests ne seraient bientôt plus seulement réservés aux personnes qui ont voyagé et qui ont des symptômes.

Mais en ciblant ces personnes depuis le début de la crise, contrairement à d’autres États qui ont donné accès aux tests à tous ceux qui avaient des symptômes, « la probabilité de trouver des cas était plus grande », a-t-il soutenu. Quelque 1900 personnes attendent les résultats de leur test, et 11 200 ont reçu un résultat négatif jusqu’ici. On a dû faire une vaste investigation en raison d’un mariage réunissant 350 personnes où la mariée et un de ses parents étaient infectés, a illustré M. Legault.

Le premier ministre a également mis en cause la relâche scolaire, la première semaine du mois de mars, période au cours de laquelle de nombreux Québécois ont voyagé.

« Si on compare avec l’Ontario, aussi, notre semaine de relâche était avant qu’on ferme les vols internationaux, et c’est ça qui fait qu’actuellement nous, on vit la queue de la semaine de relâche, alors que les gens rentraient », a ajouté Horacio Arruda. La semaine de relâche en Ontario était plus tard en mars, et Queen’s Park avait eu temps d’annoncer juste avant des mesures de confinement comme la fermeture des écoles.

Enfin, Québec distinguait au cours des derniers jours les cas confirmés de COVID-19 et les cas probables – des personnes qui ont eu un résultat positif au test, mais dont on attendait une validation. Ce n’est plus le cas désormais, car les résultats sont fiables dans une très forte proportion.

Un appel à la solidarité

Si le Québec freine ses activités jusqu’au 13 avril, plusieurs travailleurs continueront d’être sollicités au travail, dont ceux qui travaillent entre autres dans les épiceries. François Legault leur a demandé lundi de suivre les conseils de la santé publique, de se laver les mains et de maintenir une distance sécuritaire avec les clients.

Le premier ministre a également fait un appel à la solidarité, spécifiquement auprès des jeunes. « J’ai besoin des plus jeunes pour aller aider les plus vieux, pour aller aider les personnes handicapées, pour aller aider les organismes communautaires qui s’occupent de personnes plus vulnérables, a-t-il affirmé. C’est important de montrer beaucoup de solidarité. »

Il a appelé les Québécois à être « solidaires » et « courageux » au cours des prochaines semaines. « Je vous demande : restez à la maison sauf pour aller aider des personnes qui sont vulnérables ou sauf pour aller donner des services qui sont essentiels », a-t-il conclu.

François Legault compte sur « la bonne foi » des Québécois pour respecter les consignes « Si c’est nécessaire, on a les pouvoirs pour contraindre, mais je ne souhaite pas utiliser ces pouvoirs-là, autant que possible », a-t-il dit.

COVID-19

Un bond, mais pas de catastrophe

L’augmentation soudaine du nombre de Québécois infectés par le coronavirus n’est pas la catastrophe dont elle peut avoir l’air, selon des spécialistes.

Lundi après-midi, François Legault et son état-major ont annoncé que 628 individus avaient reçu un test positif, alors qu’on en rapportait 219 la veille, presque trois fois moins.

Une partie de ce bond est attribuable à un changement dans la méthode de calcul. Mais même en excluant cet élément, la hausse soudaine du nombre d’individus infectés n’est pas une surprise pour l’épidémiologiste Nimâ Machouf.

« On s’y attendait », a-t-elle indiqué à La Presse en entrevue. « Jusqu’au début d’avril, ça va augmenter de façon très rapide. »

Caroline Quach, pédiatre et épidémiologiste au CHU Sainte-Justine, a indiqué qu’elle n’était pas non plus surprise. « C’est lié au fait qu’on teste beaucoup plus », a-t-elle évalué, et que les résultats de plusieurs tests en retard viennent de sortir. Il ne faut « pas encore » s’alarmer.

Avec le délai d’apparition des symptômes, le délai pour obtenir un test et celui pour obtenir les résultats, les cas qui se sont ajoutés au bilan ont probablement été infectés il y a une dizaine de jours, explique la Dre Machouf, au moment où la situation commençait à être prise au sérieux.

« La directive pour les tests, c’est encore d’avoir des symptômes et une histoire de contact », a-t-elle souligné. À l’heure actuelle, des Québécois qui n’ont pas voyagé sont donc nécessairement infectés sans le savoir – et sans pouvoir passer de test pour le moment. D’où l’importance de respecter les demandes de la Santé publique et de rester chez soi, a-t-elle dit.

Hélène Carabin, de la Chaire de recherche du Canada en épidémiologie, a indiqué que plusieurs facteurs pouvaient avoir contribué à faire augmenter le bilan : « augmentation du dépistage et/ou plusieurs résultats disponibles d’un coup et/ou retour de nombreux voyageurs », a-t-elle décrit dans un courriel.

Nouvelle méthode

La Dre Machouf a souligné que la méthode de calcul avait aussi changé : de deux analyses de chaque échantillon, les autorités sanitaires sont passées à une seule, ce qui a fait subitement entrer des dizaines de personnes dans la catégorie des cas confirmés. À présent, une analyse en hôpital est donc suffisante pour poser le diagnostic. Le « saut dans le nombre de cas est donc en bonne partie dû à ce changement », a indiqué la Dre Carabin.

Nimâ Machouf se fait toutefois rassurante : « On ne va pas atteindre la courbe de l’Italie, parce qu’il y a eu des mesures très strictes assez rapidement. J’aurais préféré qu’on les prenne une semaine avant, mais ce qu’ils ont fait, c’est quand même très bien. »

La Dre Caroline Quach a souligné une autre raison de se réjouir. « Quand on regarde notre taux de mortalité, on est à 0,6 %, exactement comme la Corée du Sud, où ils ont testé beaucoup, beaucoup », a-t-elle dit au bout du fil. Une proportion « très basse ».

COVID-19

Les aînés habitant en résidence ne doivent plus sortir

À la suite de l’apparition de cas de COVID-19, dont quatre morts, dans des résidences pour aînés de Lanaudière, de Montréal et de l’Estrie, le premier ministre François Legault a demandé aux personnes habitant dans ce type d’établissement partout au Québec « de ne plus sortir, sauf avec supervision ».

« Je sais que c’est une mesure qui est dure. Mais c’est nécessaire. La dernière chose qu’on veut, c’est que le virus entre dans une résidence pour personnes âgées », a dit M. Legault lors de son point de presse quotidien, lundi.

La présidente de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées (AQDR), Judith Gagnon, dit « comprendre » la décision du gouvernement : « Quand je regarde Sherbrooke et Lavaltrie… toute la contagion dans les résidences pour aînés… je comprends. C’est plate. Mais il fallait faire quelque chose. Sinon, il y aurait eu trop d’impact. »

50 cas dans Lanaudière

La semaine dernière, la résidence EVA à Lavaltrie a fait la manchette après qu’un premier mort lié au COVID-19 y eut été recensé. Trois autres se sont ensuite ajoutés dans cette résidence.

Alors que la région de Lanaudière comptait 15 cas confirmés de COVID-19 dimanche, ce nombre est monté à 50 lundi, dont une majorité de personnes âgées.

En conférence de presse lundi après-midi, le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, Daniel Castonguay, a refusé de dire combien de ces cas touchaient des aînés habitant la résidence EVA de Lavaltrie. « Nos équipes suivent l’ensemble des résidants », a assuré M. Castonguay.

« Même si je vous disais le nombre de cas aujourd’hui, ce n’est pas ça qui va rassurer les résidants », a dit la Dre Joane Désilet, adjointe médicale en maladies infectieuses au CISSS de Lanaudière. Celle-ci a assuré que « beaucoup de ressources sont déployées » pour identifier les gens atteints à la résidence EVA et les hospitaliser au besoin.

« Toutes les mesures sont en place pour éviter qu’il y ait propagation. »

— La Dre Joane Désilet, adjointe médicale en maladies infectieuses au CISSS de Lanaudière

Intervention à Sherbrooke

La Direction de santé publique de l’Estrie a quant à elle confirmé 48 cas de COVID-19 sur son territoire lundi. En fin de soirée, le CISSS de l’Estrie n’avait pas encore confirmé combien de ces cas touchaient les Résidences Soleil Manoir Sherbrooke.

Dimanche, le directeur régional de santé publique de l’Estrie, le Dr Alain Poirier, avait confirmé que huit résidants du Manoir Sherbrooke étaient hospitalisés et suspectés d’avoir la COVID-19. Ceux-ci reçoivent « des soins pas tous critiques », mais ils ont tout de même besoin de soins, a dit le Dr Poirier. Deux cas étaient confirmés dimanche et six étaient suspectés.

Depuis la fin de semaine, différentes mesures ont été prises au Manoir Sherbrooke pour sécuriser la résidence qui accueille plus de 340 résidants, dont environ 200 ont plus de 85 ans.

Le Service de police de la Ville de Sherbrooke est entre autres intervenu pour éviter que les résidants ne sortent de leurs chambres. Les Résidences Soleil n’ont pas voulu commenter les événements, lundi.

Gilles Gagné, responsable du secteur des centres d’hébergement privés pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), a dit lundi qu’aucun travailleur de l’établissement n’avait reçu de résultat positif jusqu’à maintenant. « Tous les résidants sont confinés à leur appartement », dit-il. Ceux-ci se font livrer des repas dans leur chambre.

Un nouveau cas à Côte-Saint-Luc

À Côte-Saint-Luc, la résidence pour personnes âgées Le King David, située sur l’avenue Trent, a confirmé en fin de journée lundi un deuxième cas d’infection parmi ses résidants.

La centaine de résidants du centre sont confinés à leurs chambres depuis le matin du 19 mars, date à laquelle un premier cas suspect a été découvert et transporté à l’Hôpital général juif de Montréal, où son infection a été confirmée.

Ce second cas est un homme qui a fait une chute dans sa chambre et qui a dû être transporté dans la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital de Verdun à cause d’un mal de dos. « À ce moment-là, il arrivait à marcher et n’avait pas de symptômes de la COVID-19 », a indiqué le porte-parole de la résidence, Jean Maurice Duddin. 

M. Duddin ne sait pas à quel moment l’homme aurait été infecté et n’a pas été en mesure de dire si des tests sont menés auprès des autres résidants. Ces derniers ne peuvent pas sortir de leurs chambres, où leurs repas leur sont servis.

« On nous a dit que ça durerait au moins dix jours et que ça pourrait s’étendre encore au moins deux semaines », a indiqué le résidant Maurice Steinberg, 92 ans, qui habite l’endroit depuis environ cinq ans.

« Avant, on avait du bingo, des gens venaient jouer de l’orgue et on avait des séances d’exercice quatre ou cinq fois par jour. Maintenant, il n’y a plus rien. On s’ennuie, on n’a que la télévision pour se divertir, mais que voulez-vous que je fasse ? Que je sorte dehors pour jouer au football ? », a ajouté avec humour M. Steinberg.

M. Steinberg dit avoir reçu il y a quelques jours un coup de fil d’un employé qui s’est identifié comme un employé du gouvernement provincial « qui voulait s’assurer que les gens sont confortables et comprennent ce qui se passe. Ils m’ont donné un numéro de téléphone où appeler », a expliqué M. Steinberg, mais il n’a pas gardé le numéro. « Quatre ou cinq jours plus tard, j’ai aussi eu un appel enregistré du maire de Côte-Saint-Luc qui disait de les appeler s’il y avait un problème. »

La FADOQ demande la suspension des « frais cabaret »

Des aînés mangent dans les salles communes de résidences privées en pleine pandémie de la COVID-19, car ils n’ont pas les moyens de payer pour faire monter leurs repas à leur chambre, dénoncent des groupes de défense des personnes âgées. Dans une directive envoyée samedi, le gouvernement québécois a recommandé aux personnes de plus de 70 ans qui habitent dans une résidence privée de se confiner à leur unité locative. Mais pour manger dans leur chambre, ces résidants doivent souvent payer des « frais cabaret », soit entre 4 et 7 $ pour recevoir leur repas. Certains aînés n’ont tout simplement pas les moyens de le faire, déplore le Réseau FADOQ, qui demande une suspension temporaire de ces frais. « On demande aux résidences de faire preuve de compassion. C’est très stressant pour les aînés, il y en a qui sont au bout de leurs sous », explique Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Réseau FADOQ. Cet appel est également relayé par l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR). « Il faudrait absolument suspendre les frais pour apporter les repas. C’est une situation exceptionnelle. Ce n’est pas une demande des aînés, c’est une mesure mise en place pour éviter la contagion. C’est une mesure exceptionnelle », fait valoir Judith Gagnon, présidente de l’AQDR. Lundi, le porte-parole du Regroupement québécois des résidences pour aînés n’était pas disponible pour commenter.

— Gabriel Béland, La Presse

COVID-19

L’Hôpital général juif sur le point de déborder

Une vingtaine de malades aux soins intensifs, une trentaine à l’étage… L’Hôpital général juif, désigné pour accueillir les patients adultes infectés par le coronavirus à Montréal, est sur le point de déborder. « On a encore une certaine capacité, mais on va bientôt atteindre notre quota », affirme le médecin intensiviste Michel de Marchie. La majorité des patients hospitalisés atteints de la COVID-19 sont « d’âge mûr », confirme-t-il. Mais environ 40 % ont entre 40 et 60 ans. Le spécialiste s’attend à ce que le nombre de malades augmente d’ici Pâques et qu’il se stabilise par la suite, si les Québécois respectent les consignes de confinement. « Tout est sous contrôle, dit-il. L’hôpital fait un travail remarquable. On espère que la courbe sera en descente à la fin d’avril. » D’ici là, d’autres hôpitaux sont prêts à recevoir des patients à Montréal, dont Sacré-Cœur et Maisonneuve-Rosemont.

— Suzanne Colpron, La Presse

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