Les États-Unis ont annoncé dimanche avoir demandé un vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur leur projet de résolution appelant Israël et le Hamas à appliquer « sans délai » l’accord de cessez-le-feu à Gaza sur la table, sans préciser de date.
Selon des sources diplomatiques, le vote est envisagé pour ce lundi, mais n’a pas été confirmé par la présidence sud-coréenne du Conseil.
La troisième version du texte sur la trêve distribuée dimanche aux États membres, vue par l’AFP, « salue » cette proposition. Elle assure aussi, contrairement aux précédentes versions, que le plan a été « accepté » par Israël.
Répondant aux demandes faites par plusieurs États membres depuis le début des négociations il y a une semaine, le nouveau texte précise le contenu du plan.
Il indique ainsi que si la première phase – cessez-le-feu « immédiat et complet », libération des otages emmenés par le Hamas et « échange » de prisonniers palestiniens, retrait de l’armée israélienne des « zones peuplées de Gaza », et entrée de l’aide humanitaire – prend plus de six semaines, le cessez-le-feu sera maintenu « aussi longtemps que les négociations se poursuivront ».
Benny Gantz démissionne
Cette annonce survient quelques heures après que Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien dirigé par Benyamin Nétanyahou, a annoncé sa démission du gouvernement, sur fond de désaccords avec le premier ministre sur la conduite de la guerre à Gaza.
Très vite, M. Nétanyahou a répondu à Benny Gantz sur le réseau social X.
« Israël est engagé dans une guerre existentielle sur plusieurs fronts. Benny, ce n’est pas le moment d’abandonner la campagne, c’est le moment d’unir nos forces », a exhorté le chef du gouvernement.
Benny Gantz, chef du parti de l’Union nationale (centre), avait lancé le 18 mai un ultimatum à M. Nétanyahou. Il exigeait l’adoption par le cabinet de guerre d’un « plan d’action » sur la question de l’après-guerre dans la bande de Gaza, mettant sa démission dans la balance.
Un nouveau bilan
Prévue samedi soir, sa conférence de presse avait été annulée après l’annonce de la libération de quatre otages israéliens lors d’une opération militaire dans le centre de la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 274 personnes ont été tuées lors de cette opération.
Au total, depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier, au moins 37 084 Palestiniens, essentiellement des civils, auraient péri, selon le Hamas.
— Agence France-Presse