Le chiffre du jour

3,1 milliards

Somme, en dollars américains, que Walmart va verser pour mettre fin à des poursuites où on l’accuse d’avoir joué un rôle dans la crise des opioïdes aux États-Unis. Comme pour les chaînes de pharmacies CVS et Walgreens, qui ont accepté début novembre de payer chacune 5 milliards de dollars dans le cadre d’accords similaires, il est reproché à l’entreprise d’avoir distribué massivement des médicaments antidouleur contenant des opioïdes sans s’émouvoir du nombre élevé d’ordonnances. Les ordonnances d’opioïdes ont été multipliées par quatre entre 1999 et 2010 aux États-Unis.

— Agence France-Presse

Habitation

Première hausse des ventes depuis février

Les ventes d’habitations ont enregistré en octobre leur premier gain mensuel depuis février, a indiqué mardi l’Association canadienne de l’immeuble, mais des analystes disent ne pas s’attendre à ce que le marché reprenne pour l’instant, puisque les conditions restent largement moins favorables que pendant la pandémie. Le nombre de transactions immobilières a atteint 35 380 en octobre, ce qui représentait une augmentation de 1,3 % par rapport à celui du mois de septembre. Les ventes ont augmenté d’un mois à l’autre dans 60 % de tous les marchés locaux. Celles de la région du Grand Vancouver ont progressé de 6,0 %, ce qui a été partiellement contrebalancé par une baisse de 2,4 % à Montréal. Cependant, par rapport au même mois l’an dernier, les ventes d’habitations d’octobre ont diminué de 36 % et des analystes ont estimé que cela était un signe que le ralentissement qui s’est matérialisé plus tôt cette année se prolongerait.

— La Presse Canadienne

Rançongiciels

Le cyberpirate ontarien lié à 115 attaques en France

Le parquet de Paris a indiqué mardi qu’un homme arrêté à la fin d’octobre en Ontario, soupçonné d’être un acteur majeur d’une des organisations de rançongiciels les plus lucratives au monde, serait lié à au moins « 115 attaques contre des victimes françaises ». Les autorités américaines et européennes ont annoncé le 11 novembre l’arrestation fin octobre de Mikhail Vasiliev, un ressortissant russo-canadien, suspecté d’avoir déployé le rançongiciel LockBit pour mener des attaques contre d’importantes infrastructures et de grands groupes industriels à travers le monde. Un communiqué d’Europol a précisé que cet homme de 33 ans était connu pour ses demandes de rançon exorbitantes, allant de 5 à 70 millions d’euros (de 7 à 96 millions de dollars canadiens). Selon le parquet de Paris, cet homme « répertorié comme étant une cible de haut niveau a été identifié comme étant susceptible d’être affilié à plusieurs groupes de rançongiciel et auteurs de plusieurs attaques à l’encontre de victimes réparties dans le monde entier (Lockbit, Blackcat, Ragnarlocker, Darkside…) ».

— Agence France-Presse

Consommation

Ventes stables des fabricants canadiens

Les ventes des fabricants canadiens sont restées inchangées à 70,4 milliards en septembre, a indiqué mardi Statistique Canada. Des gains dans les ventes de biens durables, incluant les produits aérospatiaux et leurs pièces, les métaux de première transformation et les machines, ont été contrebalancés par une baisse des ventes de biens non durables, incluant les produits du pétrole et du charbon et les aliments. Les ventes du secteur des produits aérospatiaux et de leurs pièces ont gagné 11,1 %, à 1,7 milliard, ce qui a aidé l’ensemble des ventes de biens durables à progresser de 1,0 %, à 34,1 milliards, a précisé l’agence fédérale. Les ventes des métaux de première transformation ont aussi augmenté de 2,9 %, à 5,6 milliards en septembre, alors que celles des machines ont progressé de 3,6 %, à 4,3 milliards. Entre-temps, les ventes de biens non durables ont diminué de 0,9 %, à 36,3 milliards en septembre, alors que celles des produits du pétrole et du charbon ont diminué de 2,4 %, à 9,5 milliards et celles de la fabrication d’aliments, de 1,8 %, à 11,9 milliards.

— La Presse Canadienne

États-Unis

600 millions US de remboursement à des passagers

Six compagnies aériennes ont été poussées par les autorités américaines à rembourser plus de 600 millions de dollars américains à des centaines de milliers de passagers pour des vols annulés ou modifiés, a annoncé le département des Transports des États-Unis. Pour avoir traîné les pieds, Frontier, Air India, TAP Air Portugal, Aeroméxico, El Al et Avianca ont été parallèlement soumises à des amendes pour un montant total de 7,25 millions US, a ajouté le ministère dans un communiqué publié lundi soir. « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le département a reçu un flot de plaintes de voyageurs liées au refus des compagnies aériennes de fournir des remboursements en temps opportun après l’annulation ou la modification significative de leurs vols », y est-il souligné. Or, pour tout vol au départ ou à destination des États-Unis annulé ou modifié de façon importante, la loi américaine oblige les compagnies aériennes à rembourser les passagers s’ils ne souhaitent pas un bon ou un avoir pour des vols futurs.

— Agence France-Presse

Dernier énoncé économique du gouvernement Trudeau

Manque de transparence, déplore le DPB

Le gouvernement Trudeau manque carrément de transparence dans son dernier énoncé économique présenté il y a deux semaines. Il annonce 14,2 milliards de dollars en nouvelles mesures sans fournir de détails précis sur ces dépenses, déplore le directeur parlementaire du budget (DPB), Yves Giroux.

Dans un rapport publié mardi, M. Giroux a affirmé que ces dépenses représentent 27 % de toutes les nouvelles mesures dévoilées dans l’énoncé économique concocté par la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

« Ce manque de transparence présente des défis pour les parlementaires et les membres du public au cours de l’examen des plans de dépenses du gouvernement, en particulier compte tenu de l’ampleur des mesures : 14,2 milliards de dollars – le plus grand montant exempt de détails annoncé depuis l’Énoncé économique de l’automne de 2016 », a analysé le DPB dans le rapport.

M. Giroux déplore aussi que la ministre Freeland se félicite d’avoir dépassé son objectif de trouver 3 milliards de dollars en économies, comme elle s’était engagée à le faire dans son dernier budget.

Or, si des économies de 3,8 milliards de dollars ont été dénichées, c’est bien grâce à des dépenses moins élevées que prévu pour certaines mesures de soutien liées à la pandémie de COVID-19 au cours de l’exercice financier précédent, soit en 2021-2022.

Selon le DPB, la source de ces économies n’est guère conforme à l’intention formulée dans le dernier budget et au calendrier qui était prévu.

« Les économies découlent d’une baisse des dépenses pour les programmes liés à la COVID-19 et ne sont pas attribuables à un examen particulier des plans de dépenses. De plus, le calendrier de réalisation des économies diffère considérablement de ce qui avait été annoncé dans le budget de 2022 (début prévu en 2023-2024) : les économies sont réalisées au cours de l’exercice 2021-2022, qui s’est terminé avant la publication du budget de 2022 », a souligné M. Giroux.

Le DPB avait aussi une autre critique à formuler sur le front de la transparence : le gouvernement Trudeau tarde trop à publier les comptes publics, ces documents qui comprennent les états financiers consolidés vérifiés du gouvernement du Canada et les renseignements provenant des ministères, organismes, sociétés d’État et autres entités comptables.

À titre d’exemple, les précieux documents ont été déposés le 27 octobre, soit sept mois après la fin de l’exercice financier de 2021-2022 (31 mars).

À cet égard, M. Giroux souligne à grands traits que le Canada ne respecte toujours pas la norme de pratique avancée des lignes directrices du Fonds monétaire international en matière de rapports financiers, qui exigent la publication des états financiers annuels dans un délai de six mois. « Les parlementaires voudront peut-être demander au gouvernement de publier les comptes publics et les rapports sur les résultats ministériels dans les six mois suivant la clôture de l’exercice », a offert M. Giroux.

— Joël-Denis Bellavance, La Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.