Sexualité

10 questions souvent posées aux sexologues

Comment avoir plus de sexe ? Sommes-nous compatibles ? Et les fantasmes, c’est normal ? Les questions concernant la sexualité sont très nombreuses et… diversifiées ! En vrac et dans le désordre, voici une série de celles entendues régulièrement dans les bureaux des sexologues. 

1. Comment allonger mon pénis ? Le rendre plus long, plus dur, faire durer une érection plus longtemps ? 

Ça ne s’invente pas : « Quand un homme vient voir un sexologue, c’est pour parler de la longueur de son pénis », déclare la sexologue et coach sexuelle Renée Lanctôt. Sa réponse ? Oui, il existe des pompes et autres opérations, mais non, ce n’est pas la taille, mais bien la technique qui compte. « Apprenez à satisfaire votre partenaire avec tout votre corps… », dit-elle. 

2. En couple, comment avoir plus de sexe ? 

« Chicanez-vous moins ! », pouffe la sexologue. On le sait, la tension dans le couple, c’est le plus gros turn-off, rappelle la coach de Vancouver. 

3. Comment s’assurer d’être compatibles au lit ?

« La compatibilité vient avec la pratique », répond Renée Lanctôt. Plus on a de relations sexuelles, plus on apprend à connaître l’autre, plus on saisit son tempo, bref, plus on a « le pouls de la situation ».

4. Comment ne pas tomber dans la routine au lit ?

Excellente et récurrente question, signale Renée Lanctôt. Il n’y a pas de recette, mais elle conseille de continuellement communiquer, exprimer ses désirs, verbaliser ses fantasmes, honnêtement et sans jugement. « Il faut aussi sortir de sa zone de confort, dit-elle. Parce que plus on est en sécurité, plus on aura tendance à entrer dans une routine. Moins on essaie de nouvelles choses, moins il va y avoir de passion. » Morale ? « Trop de sécurité tue la passion. » Suggestion ? Faites l’amour dans l’auto, dans une ruelle, attachez-vous, peu importe, mais faites quelque chose de neuf…

5. Des trucs pour être meilleur au lit ?

Contre toute attente, oui, il y a un grand truc, que la sexologue Renée Lanctôt répète, encore et encore : « Ralentissez ! dit-elle. Pensez à votre vitesse, diminuez de moitié, puis ralentissez encore. » Pourquoi ? « Tout le monde va trop vite. Mais ce n’est pas une course, dit-elle. Pour être un bon amant, il faut parler, écouter et regarder son partenaire. Utilisez vos cinq sens pour prendre le pouls de votre partenaire. »

6. Fantasmer, est-ce tromper ?

La sexologue et infirmière Myriam Bouchard n’en revient pas à quel point nos vies sont encore dictées par des croyances judéo-chrétiennes qui « briment » notre imaginaire sexuel. « Le fantasme est l’allié de notre santé sexuelle, répond-elle. Il aide à diminuer les tensions, les idées anxiogènes durant l’acte, à redorer une baisse de désir, à provoquer l’orgasme, etc. Et ce qui se passe dans notre tête reste dans notre tête ! Fantasmer, ce n’est pas mettre en pratique. Tout est possible dans le monde de l’imaginaire ! »

7. Suis-je normal ?

La question de la normalité revient régulièrement dans le cabinet du sexologue. Que ce soit pour la fréquence des relations, les nouvelles pratiques, l’échangisme, le fait de se conformer serait un facteur rassurant. Les gens veulent des chiffres, des données, des statistiques. Mais malheureusement, « la sexualité, ce n’est pas de la comptabilité », signale Myriam Bouchard. Bref, il n’y a pas vraiment de « barème » auquel se conformer…

8. Si j’étais plus mince, plus ci ou ça, je serais plus épanoui au lit, non ? 

Oui, c’est surtout une question de femme. « Le bonheur ne réside pas dans le fait de correspondre aux diktats des standards féminins qu’impose la société, répond la sexologue Myriam Bouchard. Des mannequins malheureux, on en connaît ! » Faut-il le rappeler ? « L’épanouissement sexuel gravite autour de l’amour-propre, de l’estime de soi, du lâcher-prise et de l’acceptation de son corps. Rien à voir avec la grosseur de son cul ! »

9. Faut-il coucher avec un homme et une femme pour s’assurer de son orientation ? 

Non, il n’y a pas que les jeunes qui lui posent la question. « Mais l’orientation n’a rien à voir avec une histoire d’expérimentation ! répond Myriam Bouchard. Il s’agit plutôt de feeling, de ressenti, d’attirance à la fois physique, émotionnelle, sexuelle. L’important est d’en avoir envie, pas de vérifier ! »

10. Et vous, les sexologues, faites-vous l’amour 100 fois par semaine ?

Pas plus ni moins qu’une électricienne ou une journaliste. Les sexologues sont des humains comme les autres, avec leurs maux de tête, baisse de désir et autres complexes…

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