Comment nos artères se dégradent
L’artère se dilate bien
Quand le sang afflue – par exemple, lors d’un effort physique –, cela crée un frottement contre la paroi des artères. Sa couche interne, l’endothélium, réagit en libérant de l’oxyde d’azote dans les muscles qui l’entourent, sans quoi l’artère ne pourrait pas se dilater.
Son élasticité diminue
Les artères prennent moins d’expansion dès que l’endothélium est attaqué par la fumée de cigarette, la consommation de nicotine, la pollution, un repas très gras, des virus, etc. Cet effet aigu démontre que ces agresseurs inhibent la production d’oxyde d’azote par l’endothélium. À la longue, ce dernier parvient de moins en moins à jouer son rôle et l’artère perd de plus en plus d’élasticité.
Des dépôts graisseux apparaissent
Le cholestérol LDL transporté dans le sang, surtout si son taux est trop élevé, pénètre dans l’endothélium dysfonctionnel, ce qui provoque des problèmes en cascade. L’inflammation apparaît et d’autres cellules et débris se greffent aux dépôts graisseux, qui prennent sans cesse du volume. De plus en plus endommagée, l’artère durcit et se raidit, sans qu’aucun symptôme majeur le signale encore.
Des plaques se forment
Des cellules et du calcium forment une coque sur les lésions, qui se muent en plaques. Plus celles-ci envahissent l’artère, plus elles perturbent le flux sanguin. Quand le diamètre de l’artère est réduit d’au moins 60 %, les cellules irriguées par cette artère manquent d’oxygène. Des douleurs, de l’essoufflement, des arythmies, etc., peuvent apparaître.
Un blocage survient
À force de croître, les plaques se fragilisent. Elles peuvent alors se rompre subitement et libérer une partie de leur contenu, ce qui déclenche aussitôt la formation d’un caillot. Quand celui-ci se détache, il peut obstruer l’artère ou de plus petits vaisseaux, et causer, entre autres, un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou la mort.