Rougemania, de Neil Diamond et Catherine Bainbridge

Réappropriation culturelle

Les documentaristes Neil Diamond et Catherine Bainbridge lancent Rougemania à la Cinémathèque québécoise. Dans Rougemania (Red Fever), dont il signe le scénario et la réalisation avec sa complice de Reel Injun, le photographe et cinéaste de la Nation crie Neil Diamond s’interroge sur la fascination qu’exercent sur les allochtones les cultures autochtones. Parcourant l’Amérique et l’Europe, il démontre comment la culture populaire rend hommage, s’inspire, s’approprie ou caricature la culture des Premières Nations sans réellement les connaître. Ce vendredi soir, les deux réalisateurs et le coproducteur exécutif Ernest Webb participeront à une période de questions-réponses suivant la projection de Rougemania de 19 h 30, à la Cinémathèque québécoise. Afin de souligner la Journée nationale des peuples autochtones, le film sera également présenté le 21 juin, à 19 h, au cinéma du Musée. Rougemania sort aussi en salle vendredi.

— Manon Dumais, La Presse

Place aux lecteurs

Paul Arcand dans votre quotidien

Le morning man Paul Arcand éteint son micro de Puisqu’il faut se lever ce vendredi, dans une ultime émission où ses collaborateurs et des personnalités marquantes de l’actualité viendront le saluer. Pour souligner le départ de l’animateur qui s’est maintenu au sommet des sondages d’écoute, nous avons demandé à nos lecteurs de nous décrire la place qu’il occupait dans leur quotidien.

« J’ai encore de la difficulté à imaginer mes matins sans Paul Arcand. Mon Paul Arcand. Depuis des années, ma routine du matin est organisée autour de la chronique politique de 7 h 02, de la chronique économique de 7 h 15, de l’entrevue de 7 h 25. Les enfants savent que lorsque maman a ses écouteurs dans les oreilles en préparant le déjeuner, c’est qu’elle écoute son Paul. À travers la folie des matins, ces moments avec Paul et toute son équipe sont ancrés dans ma routine comme l’est mon premier café. Il va me manquer. Vraiment. »

— Caroline Huppé

« Habitant au Bas-Saint-Laurent, je ne connaissais pas son émission. Il y a quelques années, j’ai réussi à trouver des entrevues en rattrapage et je suis devenue une auditrice du matin. Pendant la pandémie, les entrevues avec les spécialistes étaient claires, éducatives, pondérées. Bref, un lieu d’information. Souvent, le soir, je survole les entrevues en rattrapage, je sais que j’apprendrai sur la guerre en Ukraine, celle en Palestine, des précisions politiques et, parfois, un échange amusant avec un artiste. Je lui souhaite une belle quasi-retraite et je vais m’intéresser à ses futurs projets. »

— Chantal Côté, Rivière-du-Loup

« Depuis 27 ans, Paul Arcand accompagne notre couple chaque matin de semaine, de CKAC au 98,5 FM, à Brossard, en Floride ou en voyage. Pas question de rater, au fil du temps, l’énigme du jour, Jean Lapierre, Bernard Drainville (meilleur dans l’temps), Pierre-Yves, les entrevues de 7 h 20, les folies du vendredi et combien de moments aussi délicieux que mémorables. […] Déjà surnommé “la conscience du Québec” par certains, Paul Arcand aura été la personnalité radio franco la plus marquante à Montréal et en région. D’été en été, on attendait avec impatience son retour à la rentrée. »

— Joan Beauchamp

« Chauffeur d’autobus au Réseau de transport de Longueuil pendant 35 ans, retraité depuis quelques années, lève-tôt comme M. Arcand (vers 3 h 30). Départ du garage pour me positionner pour mon premier départ de la journée, ma radio portative à batterie fixée sur ma vitre du côté avec des ventouses, j’étais prêt pour l’embarquement des passagers et l’écoute de mon émission favorite, du début à la fin. Un gros merci, M. Arcand, pour toutes ces années d’accompagnement à mon travail qui, parfois, n’était pas toujours jojo (tempête de neige, circulation dans la voie réservée, passagers parfois pas très gentils, conducteurs parfois agressifs). Votre accompagnement quotidien me permettait de vivre ces situations plus aisément. Votre professionnalisme, votre discipline et votre sens de l’humour m’ont été d’un grand secours dans certaines situations et m’ont aidé à garder mon sang-froid et à garder le contrôle de la situation. »

— Pierre Guérin

« Nous écoutons quotidiennement Puisqu’il faut se lever depuis ses tout débuts ! Je me rappelle en particulier la première émission où Serge Fiori est venu présenter son thème de l’émission. Mais notre segment préféré était la fameuse chronique politique de Jean Lapierre que nous écoutions religieusement à 7 h. La synergie entre Paul Arcand et Jean Lapierre était tellement formidable ! Justement, autre moment mémorable et touchant : l’annonce du décès de Jean Lapierre par Paul et l’émission spéciale qui a suivi. J’ai encore la chair de poule en me remémorant ce moment terrible, qui a touché tout le Québec. »

— Édith Corriveau

« De dormeuse invétérée tôt le matin, je suis devenue peu à peu une auditrice incapable de me rendormir après 6 h, 6 h 30 parce que je voulais écouter les commentaires allumés de Paul Arcand au 98,5, et ce, jusqu’à mon arrivée au travail… Des propos qui me faisaient rire, réfléchir, qui m’éclairaient, me renseignaient et surtout me réveillaient complètement. Une émission diversifiée, vivante, intelligente. Merci, Paul Arcand, pour un travail impeccable, et bonne route pour la suite. »

— Claudette Toupin

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