La Russie a lancé vendredi une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, et Washington a annoncé dans la foulée une nouvelle aide de 400 millions de dollars après des mois de blocage du soutien militaire américain.
Cette zone n’avait pas été la cible de telles attaques depuis le retrait des troupes russes de la quasi-totalité de la région de Kharkiv à l’automne 2022.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapporté des « combats intenses » sur toute la ligne de front, indiquant que des renforts étaient envoyés dans la région de Kharkiv, où l’Ukraine redoutait une attaque depuis des semaines.
Après le lancement de l’offensive, la Maison-Blanche a annoncé une aide militaire de 400 millions de dollars, prélevée sur les réserves du département de la Défense et donc immédiatement disponible ou presque.
Washington s’efforce de rattraper les mois perdus pendant que le Congrès tentait de s’entendre sur l’assistance à Kyiv. Le flot d’armements envoyé par les États-Unis s’était alors tari et les forces ukrainiennes avaient subi des revers dans l’Est.
Selon une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien, Moscou veut créer une « zone tampon » dans les régions de Kharkiv et de Soumy pour empêcher Kyiv de frapper celle de Belgorod, en Russie, très régulièrement ciblée.
Poussée russe
De manière générale, l’armée ukrainienne est à la peine sur le front, affaiblie par un manque de recrues et les retards de livraison d’aide occidentale.
Les forces russes, elles, ont revendiqué des gains territoriaux limités, principalement dans l’Est, au prix de lourdes pertes humaines, sans toutefois réussir de véritable percées.
La Russie, qui bénéficie de plus d’hommes, d’armements et d’une industrie de la défense plus puissante, a repris l’initiative après l’échec de l’offensive ukrainienne de l’été 2023.
— Agence France-Presse