PHI VR TO GO

La réalité virtuelle s’invite chez vous !

Le centre d’arts montréalais Phi lance aujourd’hui PHI VR TO GO, un service inédit de vidéos de réalité virtuelle (RV), fourni à domicile dès lundi par un livreur à vélo. Un casque Oculus GO permettra de regarder 10 films et documentaires de réalité virtuelle, dont Alegría, de Felix & Paul Studios, présenté en primeur.

Ce nouveau service n’est pas destiné aux seuls fans de la réalité virtuelle – ceux-là ont peut-être même déjà vu les films proposés à l’occasion du lancement de PHI VR TO GO. Des instructions seront d’ailleurs fournies aux utilisateurs pour qu’ils puissent se servir adéquatement du casque Oculus GO à la maison.

« Le casque viendra avec un document PDF qui expliquera ce que l’on doit faire à partir du moment où le casque est livré, dit Myriam Achard, responsable Partenariats, Nouveaux médias et Relations publiques à Phi. On expliquera comment l’ajuster, comment poser les sangles et comment ajuster le volume. En cas de problème, les personnes pourront clavarder de 9 h à 19 h avec une personne de Phi, cinq jours sur sept. »

Soixante-quinze casques

Pour commencer, Phi va mettre en circulation dans l’île de Montréal 75 casques Oculus GO sur lesquels auront été téléchargés les films en RV. La location coûtera 68,75 $, tout compris.

La facture peut paraître élevée, mais elle correspond au fait que le contenu a été sélectionné sur mesure, dit Myriam Achard. « Il y a quand même 2 h 15 min de contenu sur le casque. Le service permet d’essayer la réalité virtuelle dans le confort de son foyer et plusieurs utilisateurs d’une même famille peuvent l’essayer. » 

Pour ce premier essai, Phi propose huit vidéos d’œuvres souvent récompensées lors de festivals internationaux et que La Presse a vues à Phi dans les dernières années : Le lac, Traveling While Black, Accused No. 2 : Walter Sisulu, Gymnasia, Space Explorers 2, Notes on Blindness : Into Darkness, Daughters of Chibok et The Real Thing.

Les premiers utilisateurs du service auront droit à deux nouveautés. D’abord, Everest, réalisé l’an dernier par Jonathan Griffith sur la performance d’un sherpa qui se rend pour la deuxième fois au sommet de l’Everest sans bouteille d’oxygène. Un film de 10 minutes avec des images splendides des paysages de l’Himalaya. On est littéralement avec les grimpeurs, tant et si bien qu’on finit par avoir le vertige ! 

Et puis il y a Alegría, un film de 14 minutes créé par Felix & Paul Studios en collaboration avec le Cirque du Soleil. La vidéo, tirée du spectacle créé en 1994 à Montréal, présente plusieurs performances : acrobate avec un cerceau, duo réalisant des prouesses au bout d’une corde, jongleur de feu…

Au total, plus de deux heures de visionnement avec une variété de sujets et des œuvres qui viennent de partout. Les films sont en anglais ou sans paroles. The Real Thing est le seul à offrir des sous-titres en français.

Service sûr et écolo

Phi dit suivre un protocole d’hygiène très strict pour le casque, qui sera accompagné d’un guide d’immersion et d’un cordon USB pour le recharger (après 45 minutes de visionnement). Après chaque location, le casque sera nettoyé à l’aide d’un appareil qui utilise un éclairage ultraviolet afin de déloger bactéries et virus à 99,9 %, selon le centre d’art.

Le casque est accompagné d’un masque léger en papier à utiliser lors des visionnements afin que la peau autour des yeux n’entre pas en contact direct avec le casque. Le locataire devra nettoyer son casque avec une lingette désinfectante avant de le remettre, deux ou trois jours plus tard, dans son sac de papier brun qu’il posera devant la porte à l’intention du livreur.

Phi fait par ailleurs affaire avec un service de livraison écologique à vélo pour apporter les casques aux clients, assure Myriam Achard. « Le sac brun dans lequel le casque sera livré est recyclable et le livreur respectera les normes de distanciation physique lors de la remise du casque et quand il viendra le rechercher. »

« Pour nous, PHI VR TO GO est un test, affirme Myriam Achard. Ce n’est pas une activité qu’on avait planifiée avant le confinement, mais on a eu l’idée de donner un accès plus large à la réalité virtuelle. On va voir ce que ça donne et on s’ajustera au besoin. »

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