Secteur minier

L’or à près de 2000 $US ferait revivre la mine Troilus

Les propriétaires de l’ancienne mine Troilus, à 120 kilomètres au nord de Chibougamau, dans le Nord-du-Québec, ont déposé leur étude de faisabilité en vue de la réouverture du site, cette fois sous la forme d’une mine à ciel ouvert. L’étude donne une valeur nette à la future mine de 1,2 milliard US au prix actuel de l’once d’or autour de 1950 $ US. À 1475 $US l’once, la valeur actuelle nette du projet approche les 600 millions US à un taux d’actualisation de 5 %. La mine aurait une durée de vie de 22 ans. Le site aurait la capacité de traiter 35 000 tonnes de minerai par jour. La teneur correspond à moins d’un gramme d’or par tonne. Les ressources indiquées s’élèvent à 4,96 millions d’onces équivalentes en or, le gisement contenant du cuivre et de l’argent. La production annuelle s’élèverait à 220 000 onces d’or les premières années. Le coût de production, tout compris, dépasse les 1051 $ US. L’action de Troilus Gold a reculé de 4,4 % mardi, à 1,53 $.

— André Dubuc, La Presse

Sondage

Les Québécois désormais mordus du télétravail

Au moment où on parle de relâchement général par rapport à la COVID-19, un nouveau sondage d’ADP Canada, publié ce mercredi, révèle que plus de la moitié des Québécois en emploi préféreraient travailler de la maison, tandis que 32 % sont anxieux à l’idée de retourner au bureau ou ne veulent pas y retourner du tout.

Si, en mai dernier, 33 % des Québécois avaient hâte de retourner au travail, l’envie a chuté de façon draconienne en août, à 14 %. « Il y a vraiment un changement dans la perception du retour au travail », observe Giorgiana Munteanu, conseillère RH senior à ADP Canada, une entreprise qui offre des services de traitement de la paie, de recrutement et de ressources humaines.

Les répondants, qui sont à la fois des employés et des gestionnaires, n’ont d’ailleurs pas constaté de changement dans la productivité. Ainsi, 64 % des télétravailleurs québécois considèrent aussi que les possibilités de promotion et d’avancement de carrière sont inchangées même en étant loin des yeux des gestionnaires. Les Canadiens en général sont un peu moins confiants et ont plutôt répondu 45 % au sujet de l’avancement.

Les Québécois ont donc une préférence pour le travail à la maison, se disent relativement anxieux par rapport au retour au bureau, mais 87 % croient que leur employeur a pris les précautions nécessaires pour les protéger contre la COVID-19. En mai, ils étaient 77 % de cet avis.

« On peut donc penser que ce n’est pas la peur de contracter la maladie, mais plutôt la préférence de travailler à distance qui explique ces chiffres. »

— Giorgiana Munteanu

La conseillère explique que les outils technologiques ont prouvé la faisabilité des bureaux virtuels, et le gain de temps, autrefois perdu dans les transports, est un avantage que les travailleurs tiennent à conserver. Toutefois, pas question d’être moins payé pour avoir un horaire flexible et travailler à domicile. Ce sont 69 % des répondants qui ne seraient pas prêts à baisser leur salaire.

Au bureau pour les bonnes raisons

Dans les données du sondage, 59 % des répondants affirment qu’ils préféreraient travailler à distance au moins trois jours par semaine.

L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés a constaté aussi avec ses sondages et les échos de ses membres que les employés opteraient pour une formule hybride maison-bureau. Cependant, les rencontres dans les locaux de l’entreprise doivent être maximisées.

« La présence au bureau est importante pour la culture de l’entreprise, mais il ne s’agit pas seulement de se déplacer pour aller s’asseoir devant un bureau. Les employés le font depuis des mois à distance, soutient en entrevue Manon Poirier, directrice générale de CRHA. Les employeurs devront organiser des événements, des formations, des réunions pour que les employés puissent collaborer ensemble, socialiser, se rapprocher, se découvrir des intérêts communs comme ils le faisaient à l’heure du lunch. »

Si une partie des employés travaillent au bureau et l’autre à la maison, il faudra à coup sûr une grande réflexion sur les moyens de susciter l’engagement, croit de son côté Giorgiana Munteanu.

« L’avenir appartient aux entreprises qui savent être flexibles et s’adapter à la situation, affirme la conseillère d’ADP Canada. Il y a une attente de la part des employés et des chercheurs d’emploi. Si les entreprises veulent fidéliser leurs employés, elles doivent réviser leur façon de faire, changer les politiques, préparer mieux les gestionnaires et communiquer plus souvent avec les employés. »

Méthodologie

Entre le 10 et le 20 août 2020, 1538 employés canadiens occupant des postes à temps partiel ou à temps plein ont répondu à un sondage à l’aide du panel en ligne de la firme Maru/Blue. La marge d’erreur pour cette étude était de 2,4 %, 19 fois sur 20.

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