Tout le monde en parle

Thérapie par le sacre

« Sacrer est une des plus belles choses. » C’est Louise Latraverse qui l’a dit sur le plateau de Tout le monde en parle. Depuis son fameux « L’amour… crisse », lâché à En direct du jour de l’An, la citation est en voie de supplanter le banal « ça va bien aller ».

« Ça m’a fait tellement de bien quand je l’ai dit », a lancé la comédienne à propos de cette phrase spontanée, qui se retrouve maintenant sur des t-shirts et des cotons ouatés, une idée qu’elle a eue avec son amie Monique Giroux. Jusqu’à maintenant, 82 000 $ ont été amassés pour la Maison Simonne-Monet-Chartrand, qui aide les femmes victimes de violence conjugale.

Elle a ri à gorge déployée en se voyant parodiée par Véronic DiCaire. « Ah, que je t’aime ! », s’est-elle écriée, reconnaissant son « petit ton un peu snob ». « Ma crisse, tu m’auras pas ! », a envoyé la comédienne octogénaire à l’intention de la COVID-19, n’hésitant pas à qualifier les complotistes de criminels. Avis aux intéressés : Louise Latraverse ne dirait pas non à l’amour, mais préfère les hommes de 60 ans à ceux de 80 ans !

De retour à TVA avec Les beaux malaises 2.0, dont la première mouture a connu un immense succès, Martin Matte craint-il de décevoir ses fans ? « Ça ne m’appartient pas », a-t-il dit, même s’il a éprouvé des doutes en cours d’écriture. Il a peu parlé publiquement de sa propre séparation, mais a choisi d’écrire 10 épisodes sur le sujet. Même si un couple sur deux se sépare, « c’est tout sauf banal », a rappelé l’humoriste.

Anecdote : des enfants chantent déjà la ritournelle de la pub, « Papa, maman vont se séparer », où les parents annoncent leur rupture à leurs enfants. Sur le plateau, les normes sanitaires ont entre autres forcé l’utilisation d’un mannequin dans une scène où Michèle Deslauriers est couchée sous un partenaire à moitié nu, ce qui a causé des situations complètement absurdes. On rit déjà.

Martin Matte défend sa publicité de Maxi qualifiée de grossophobe le printemps dernier. « C’était un clin d’œil sur le fait qu’on mange plus en confinement », a expliqué l’humoriste, qui a parlé d’une pub bon enfant. « C’est plate qu’on en soit à expliquer nos jokes », a poursuivi Guy A. en référence à l’émission de la semaine dernière. Dany Turcotte a notamment fait un gag sur le vin végane, disant qu’il se mariait très bien au rôti de porc. « J’étais un assassin de porcs ! », a-t-il dit à propos des réactions.

Elles sont inspirantes, ces intervenantes de la protection de la jeunesse, qu’on verra dans Au cœur de la DPJ sur ICI RDI. Myriam, qui n’a que 22 ans, souhaite avec la série documentaire inspirer d’autres personnes à faire le même métier qu’elle. « On est tous concernés par ce qui se passe », a affirmé le réalisateur Jean-François Fontaine, lui-même père de quatre enfants, souvent seul à la caméra pour mettre les familles le plus à l’aise possible. Avec des cas comme ceux de Granby, Wendake et Laval, la DPJ a très mauvaise presse. « On est très affectés par ça », reconnaît Annie, une autre intervenante, qui affirme que ses collègues et elle font de leur mieux. On n’en parle jamais, mais de nombreux dossiers finissent par se régler. « Je suis fière de ces parents-là et contente d’avoir été témoin de ce cheminement-là », a confié Myriam, qui a par ailleurs affirmé ne pas prendre personnellement les reproches des parents, même les plus virulents.

« La décence est revenue à la Maison-Blanche », a constaté Valérie Beaudoin, chercheuse associée à la Chaire Raoul-Dandurand, quatre jours après la prestation de serment de Joe Biden. Les « trumpistes » n’ont pas disparu pour autant, et 30 millions d’Américains croient toujours que les élections ont été volées. « Ces gens-là s’abreuvent à des médias qui vont continuer de raconter cette histoire-là », redoute Laura-Julie Perreault. Réussira-t-on à obtenir la destitution de Donald Trump ? Pas impossible, mais difficile. « Joe Biden a deux semaines pour aller chercher 15 sénateurs républicains qui se joindraient à cette requête », a expliqué l’éditorialiste à La Presse. Amusant clin d’œil aux mitaines de Bernie Sanders quand on a fait apparaître entre les deux invitées son image désormais célèbre.

Sympathique duo que Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse, dont la balado La poche bleue fait fureur, malgré son titre douteux. Les joueurs qu’ils invitent y disent des choses qu’ils ne diraient jamais ailleurs, comme Mike Ribeiro qui ne s’est pas empêché de médire contre son ancien capitaine Saku Koivu. L’alcool délie les langues, c’est bien évident. Deux grands amis dans la vie, ils ont joué ensemble durant trois saisons avec le Canadien de Montréal. À propos de cet épisode, Latendresse a confié qu’il aurait préféré connaître de meilleures années au sein du Canadien. Encore aujourd’hui, il garde certaines séquelles de ses trop nombreuses commotions.

À l’occasion du 100e anniversaire de la Société des alcools du Québec (SAQ), l’historien Laurent Turcot a proposé un fascinant rappel de ses ancêtres, la Commission des liqueurs et la Régie des alcools, comme il le fait dans une websérie de quatre épisodes de L’histoire nous le dira. Il y a 100 ans, un comptoir ressemblait à un confessionnal où il ne fallait surtout pas voir les bouteilles, qu’on cachait dans des sacs de papier brun.

Éternel dilemme : la clientèle serait-elle gagnante d'une privatisation, écartée par le premier ministre François Legault ? « Nous avons les prix les plus bas au pays », a répondu la présidente et chef de la direction de la SAQ, Catherine Dagenais, première femme à accéder à cette fonction. Nous aurions même de meilleurs prix qu’aux États-Unis, du moins pour les vins français et italiens, a-t-elle affirmé.

Le Montréalais Lubalin, dont les capsules Internet Drama sont devenues virales, est encore sur un nuage d’avoir été contacté par l’équipe de Jimmy Fallon ; son dernier clip TikTok avec l’animateur américain, à partir d’une chicane sur une vinaigrette, a été présenté au Tonight Show de NBC. Le musicien met de cinq à sept jours à produire une vidéo d’une minute, toujours inspirée de conversations banales sur les réseaux sociaux.

Guy A. Lepage a commencé l’émission en précisant que Julie Payette, qui a démissionné de son poste de gouverneure générale, avait refusé l’invitation de Tout le monde en parle. Raison invoquée par l’animateur : « Elle a sûrement besoin d’un peu… d’espace ! »

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