Réponse aux Atikamekws

Legault accusé de tenir des propos « indignes »

Le chef caquiste critiqué pour avoir dit que les Atikamekws ne veulent pas « régler les problèmes »

Brossard — François Legault essuie une pluie de critiques de la part de ses adversaires pour avoir accusé la communauté atikamekw et des proches de Joyce Echaquan de vouloir « faire un débat de mots » plutôt que de « régler les problèmes sur le terrain ».

Lors du Face-à-Face jeudi soir, François Legault a soutenu que « le problème qui est arrivé avec Mme Joyce à l’hôpital de Joliette est maintenant réglé ». Cette déclaration a soulevé la colère de la Nation atikamekw.

Selon elle, M. Legault « envoie le message que […] maintenant tout est parfait », alors que ce n’est pas le cas. La famille de Mme Echaquan s’est dite stupéfaite que M. Legault appuie ses dires en faisant valoir qu’il avait rencontré le conjoint de la défunte, Carol Dubé. Ils se sont plutôt croisés de manière fortuite, selon l’avocat de la famille, qui reproche à M. Legault de mettre « des mots dans la bouche » de M. Dubé « à des fins purement électoralistes ».

En guise de réplique, samedi, François Legault n’a exprimé aucun regret quant à sa sortie lors du débat des chefs. Il a plaidé que « la situation s’est complètement améliorée à l’hôpital de Joliette », notamment avec l’embauche d’agents de liaison autochtones.

« Maintenant, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres hôpitaux au Québec où il y a du travail à faire », a-t-il ajouté.

Il a poursuivi en faisant des reproches à la communauté atikamekw et aux proches de la défunte. « Ce que je voyais dans l’article [portant sur la réaction de la communauté], c’est qu’ils veulent revenir sur la question du racisme systémique. Donc ils veulent faire un débat de mots au lieu de s’assurer qu’on règle les problèmes sur le terrain », a-t-il lâché.

Manque de sensibilité

Pour la cheffe libérale, Dominique Anglade, François Legault dit « n’importe quoi » et fait une nouvelle fois la preuve de sa « déconnexion ». « C’est un manque de sensibilité totale, une non-compréhension des enjeux [autochtones] et surtout de penser que c’est réglé parce qu’il y a eu deux, trois coups de fil qui ont été faits et deux, trois affaires mises en place… C’est absurde », a-t-elle déploré dimanche de passage à Shawinigan. Selon elle, pour « régler un problème », il faut s’asseoir et discuter – de « nation à nation », dans le cas présent. « C’est aussi la manière dont on doit réfléchir à la réconciliation et à nos relations avec les Premières Nations », a-t-elle ajouté.

Du côté de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois juge que la réaction de M. Legault est « indigne ». « C’est insensible, ça manque de compassion, c’est froid […]. En 2022, ce dont on a besoin, c’est d’un premier ministre qui tend la main aux peuples autochtones, pas qui les pointe du doigt et les blâme », a-t-il plaidé. « Moi, si j’avais dit quelque chose de même, ça aurait pris une demi-heure et je me serais excusé. »

Pour le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, les propos de François Legault démontrent que « la question n’est pas importante pour lui ».

Rappelons que Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans, est morte en 2020 sans obtenir l’aide dont elle avait besoin à l’hôpital de Joliette. Elle avait filmé en direct sur Facebook des infirmières qui lui lançaient des insultes racistes. L’année suivante, la coroner Géhane Kamel a conclu que pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise, le gouvernement Legault devait « reconnaître l’existence du racisme systémique » et prendre « l’engagement de contribuer à son élimination ».

— Avec Fanny Lévesque, Hugo Pilon-Larose et Charles Lecavalier, La Presse

Soins en santé mentale

QS reformule sa promesse sur les listes d’attente

Sherbrooke — Québec solidaire (QS) recule sur sa promesse de « mettre fin aux listes d’attente en santé mentale », comme il l’avait annoncé au printemps dernier à titre de premier engagement électoral. Gabriel Nadeau-Dubois promet désormais de « faire diminuer cette liste d’attente le plus possible » en investissant 700 millions de dollars sur quatre ans, s’il remporte l’élection.

Le chef parlementaire de QS a recyclé dimanche l’engagement de son parti avec sa candidate dans la circonscription de Saint-François, la médecin spécialiste en santé publique Mélissa Généreux. M. Nadeau-Dubois promet d’embaucher 900 psychologues de plus dans le réseau public, ainsi que d’ajouter 1000 professionnels en santé mentale, comme des travailleuses sociales, dans les réseaux de la santé et de l’éducation.

« L’objectif, à terme, c’est qu’il n’y ait plus de listes d’attente en santé mentale au Québec, mais il ne faut pas se voiler le visage. La crise en santé mentale, elle est grave, notamment chez les jeunes. On veut faire diminuer cette liste d’attente le plus possible. On va travailler très fort pour y arriver. […] Mais les promesses lancées en l’air, je pense qu’en santé en général, les Québécois sont tannés de ça », a-t-il déclaré.

Pourtant, le 16 avril dernier, Québec solidaire promettait solennellement de « mettre fin aux listes d’attente » en présentant exactement le même plan. Que s’est-il passé depuis ?

« Ce que je vous dis, c’est qu’on va réduire ces listes-là au minimum et on va vouloir que tout le monde au Québec ait accès à des soins de santé mentale gratuits, publics et dans un délai le plus court possible », a répété dimanche M. Nadeau-Dubois.

« Il y a des différences de formulation, mais l’idée est la même. »

— Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Erreur de calcul 

Québec solidaire s’est également trompé dans son calcul, dimanche, lorsqu’est venu le temps d’expliquer comment il financerait son engagement électoral. Dans un premier temps, le parti a indiqué par voie de communiqué que sa promesse coûterait « 280 millions de dollars par année ». L’équipe des communications de Gabriel Nadeau-Dubois a donc confirmé que la mesure coûterait 1,1 milliard au cours d’un éventuel premier mandat.

Quelques heures plus tard, QS a dépêché le responsable des contenus de sa tournée à l’intérieur de l’autocar des médias pour rectifier l’erreur. Dans les faits, a-t-il expliqué en citant le cadre financier du parti, la promesse coûterait 280 millions par année dans quatre ans, avec un déploiement progressif de 70 millions la première année, 140 millions la deuxième, 210 millions la troisième et 280 millions la quatrième (pour un total de 700 millions au cours d’un mandat).

Des 280 millions par année à terme, après l’ajout de 900 psychologues et de 1000 professionnels en santé mentale dans le réseau, une somme de 70 millions servirait à rehausser les salaires des psychologues du secteur public.

Attention aux promesses « Lipton »

Concernant les listes d’attente pour voir un professionnel, Gabriel Nadeau-Dubois n’a pas chiffré ce qui est pour lui un délai « le plus court possible » afin de voir un intervenant. Le chef parlementaire solidaire a affirmé dimanche qu’il fallait éviter les promesses de type « Lipton ».

« Chaque fois que les politiciens ont fait des promesses comme ça, elles ont été brisées. Quatre-vingt-dix minutes dans les urgences, disait François Legault en 2018. Un médecin par Québécois, ont promis Pauline Marois, Jean Charest et François Legault. Mon collègue Vincent Marissal appelle ça des promesses Lipton. Ça fait une belle clip à la télé, tu rajoutes un peu d’eau, ça fait une soupe. [Mais] ces promesses-là en santé, c’est ce qui a brisé la confiance des Québécois envers leur système », a-t-il dit.

« Nous, ce qu’on dit, c’est qu’on a de l’ambition, on a une vision pour régler la crise de santé mentale et qu’on va investir de manière sans précédent », a ajouté M. Nadeau-Dubois.

« Regardez-moi aller », lance Anglade

Un autre candidat se désiste, mais la cheffe libérale dit garder le cap

Shawinigan et Trois-Rivières — Malgré le désistement d’un autre candidat libéral, Dominique Anglade ne jette pas l’éponge : « Regardez-moi aller », a-t-elle lancé dimanche, un clin d’œil assumé au controversé « Just watch me » de l’ex-premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau.

La journée a bien mal commencé pour Dominique Anglade alors que sa formation politique a confirmé qu’un autre candidat s’est désisté à minuit moins une. Le Parti libéral du Québec (PLQ) a dû en effet remplacer son candidat déjà annoncé dans la circonscription de Joliette, Malek Arab, le jour même de la fin de la période légale des mises en candidature, samedi.

La veille, Dominique Anglade a aussi eu la confirmation que son équipe de candidats était incomplète. Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a rejeté le formulaire de candidature de l’aspirant libéral dans Matane-Matapédia – une décision que conteste légalement le PLQ.

« Je ne fais pas de la politique parce que c’est facile, je fais de la politique parce que j’y crois », a déclaré la cheffe Dominique Anglade en matinée, lors d’un arrêt à Shawinigan.

Mais en après-midi, Dominique Anglade est allée plus loin lorsqu’on lui a demandé si elle était encore une adversaire de taille dans la campagne électorale.

« Regardez-moi aller, regardez-moi aller dans la campagne. »

— Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Son équipe a confirmé à La Presse qu’il s’agissait bien d’un clin d’œil assumé au « Just watch me » lancé par Pierre Elliott Trudeau, en pleine crise d’Octobre. La Loi sur les mesures de guerre a été déclenchée dans les jours qui ont suivi cette déclaration.

Dominique Anglade a tenu ces propos dans le contexte où Gabriel Nadeau-Dubois a affirmé samedi soir qu’une lutte à deux se dessine dans la campagne électorale entre Québec solidaire et la Coalition avenir Québec. La cheffe libérale assure qu’elle est au contraire « plus que jamais » dans la course. « [Il reste] deux semaines de campagne devant nous », a-t-elle rappelé dimanche.

Encore des embûches

Dominique Anglade refuse par ailleurs de jeter l’éponge malgré les embûches qui s’accumulent et les sondages défavorables. Dimanche, elle est apparue énergique et combative.

« Mon niveau d’énergie, je ne sais même pas s’il est comparable au début de la campagne, je pense qu’il est décuplé », a-t-elle affirmé dimanche. « J’ai vu mes enfants, ma famille [samedi], j’ai toute une énergie décuplée et ça va se poursuivre tout au long de la campagne parce que c’est qui je suis fondamentalement, et pour le reste, quand il y a un problème qui se présente, tu le règles et tu passes à un autre appel », a-t-elle dit.

C’est Diana Mélissa Crispin, une technologue en médecine nucléaire, qui mettra finalement son nom sur le bulletin de vote dans Joliette. Selon nos informations, le remplacement a été confirmé samedi et Mme Crispin a pu présenter sa candidature à temps.

Des photos publiées par Le Journal de Montréal montrent que des pancartes du précédent candidat, Malek Arab, ont déjà été installées à Joliette.

« Je suis très contente que Mme Crispin se joigne à nous », a brièvement réagi Mme Anglade. C’est le troisième désistement d’un candidat libéral depuis le déclenchement de la campagne (Mégantic, Vanier–Les Rivières, et une candidate pressentie dans Richmond).

Malek Arab se serait désisté pour des raisons personnelles et professionnelles, selon le PLQ. Il ne semblait pas mener une campagne bien active dans Joliette. Le journal L’Action a dû reprendre le texte de présentation du site du PLQ en guise de réponse à ses engagements électoraux puisque M. Arab n’a pas répondu à l’invitation du média. Le 16 septembre, il n’était pas non plus présent lors d’un débat organisé au cégep, selon le site MonJoliette.com.

Dominique Anglade a par ailleurs confirmé dimanche que le PLQ allait contester la décision du DGEQ dans Matane-Matapédia. Sans vouloir s’étendre sur le sujet, elle a laissé savoir que des « discussions sérieuses » ont eu lieu à l’interne pour éclaircir les raisons de ce rejet. Samedi, Mme Anglade a admis que la situation est « inacceptable » pour sa formation politique, qui a gouverné le Québec pendant de nombreuses années.

Le formulaire de Harley Lounsbury a été jugé non conforme, selon le DGEQ. Il s’agirait d’une erreur d’initiales mal écrites, a-t-on indiqué dans le clan libéral.

Parti québécois

« Nous sommes en croissance », estime Paul St-Pierre Plamondon

Le débat des chefs a donné une impulsion à la campagne du Parti québécois, qui voit ses appuis bondir en raison du virage fédéraliste de François Legault, estime le chef Paul St-Pierre Plamondon. Le chef bloquiste Yves-François Blanchet compare même François Legault à Philippe Couillard.

« Nous sommes en croissance. Ça se voit dans les dons, ça se voit dans le pointage, ça se voit sur le terrain, ça se voit partout. Et cette croissance, c’est un transfert direct d’indépendantistes qui ont voté pour la Coalition avenir Québec en 2018 et qui ont été abasourdis et ébranlés par les propos de François Legault durant le débat il y a quelques jours, lorsqu’il s’est vanté d’avoir ravi aux libéraux le monopole anti-indépendantiste », a lancé le chef péquiste dans un discours devant une cinquantaine de militants à Baie-Comeau.

M. St-Pierre Plamondon réplique ainsi à François Legault et à Gabriel Nadeau-Dubois, qui affirment que les élections générales se sont transformées en course à deux entre la CAQ et Québec solidaire. Il estime que son parti est en croissance, les déclarations de François Legault – « plus fédéraliste et plus opposé à l’indépendance que les libéraux de Jean Charest, de Philippe Couillard et de Dominique Anglade » – agissant comme repoussoir pour les électeurs indépendantistes.

Il ne s’inquiète pas de la stratégie de M. Legault de choisir un seul adversaire, puisqu’elle laisse le champ libre à sa formation politique. « Si François Legault veut laisser aller ça, si François Legault veut nous donner une partie gratuite jusqu’au 3 octobre, bien moi, je lui dis : continuons », a-t-il lancé à ses militants.

Comme Philippe Couillard

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, est venu lui prêter main-forte sur la Côte-Nord, où deux châteaux forts péquistes sont menacés par la CAQ. Et il s’en prend lui aussi à la Coalition avenir Québec.

« Si vous êtes indépendantiste et que vous votez pour la CAQ, arrêtez de vous faire des illusions. François Legault ne fera pas l’indépendance. Il a repris exactement les phrases de Philippe Couillard en 2014. »

— Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

M. Blanchet estime qu’il n’y a pas de risque à ce que le Bloc prenne position dans la campagne. Il a d’ailleurs rappelé que François Legault, lui, n’avait pas hésité à le faire lors des dernières élections fédérales. « Il a dit aux Québécois de voter conservateur. Le résultat est bien connu, il y a 32 députés du Bloc québécois à Ottawa. »

Le chef bloquiste n’a pas épargné les autres chefs provinciaux. Il estime que la libérale Dominique Anglade n’a pas les moyens de croître dans les régions du Québec. Il estime que Québec solidaire « n’a pas de projet indépendantiste » et qu’il « nie ce qui constitue l’identité nationale ». Et il ridiculise le Parti conservateur du Québec. « Je n’ai pas accordé beaucoup d’attention aux gens qui sont fâchés et qui se sont choisi un chef fâché et qui vont voter fâché », a-t-il dit.

Un pont

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a profité de son passage sur la Côte-Nord pour réitérer sa promesse de construire un pont entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, pour relier la région au reste du Québec et remplacer le service de traversier.

Il a également dénoncé le traitement différencié que François Legault et la CAQ font. Ils vont réaliser coûte que coûte le tunnel autoroutier entre Québec et Lévis, même sans étude, mais attendent une étude pour s’engager à construire cet ouvrage essentiel, a-t-il déploré.

Les candidats aux élections en chiffres

La période de mise en candidature dans les 125 circonscriptions du Québec s’est officiellement terminée samedi. Aperçu en chiffres des candidats en course pour les élections provinciales du 3 octobre prochain.

880

Il s’agit du nombre de candidats qui se présentent pour les élections provinciales dans les 125 circonscriptions du Québec. Il y a quatre ans, 940 candidates et candidats étaient dans la course.

43 %

Avec 381 candidates, les femmes comptent pour 43 % des candidatures. Il s’agit d’un gain de 3 % par rapport au scrutin du 1er octobre 2018, où il y avait eu 40 % de candidatures féminines. Québec solidaire présente le plus grand nombre de femmes avec 70, suivi de près par la Coalition avenir Québec, avec 69. Le Parti conservateur du Québec est le parti qui en a le moins, avec 47.

7

Nombre moyen de candidatures par circonscription. La circonscription de Verdun est celle où il y en a le plus, avec 11. Laurier-Dorion et Brome-Missisquoi suivent avec 10 candidatures.

21

Parti culinaire du Québec, L’union fait la force, Démocratie directe : au total, 21 partis présentent des candidats aux prochaines élections. À ce nombre s’ajoutent également 14 candidats indépendants à travers la province. Ils étaient 21 à l’occasion des élections générales de 2018.

4

Quatre partis présentent 125 candidats, soit un dans chaque circonscription de la province. Il s’agit de la Coalition avenir Québec, de Québec solidaire, du Parti québécois et du Parti conservateur du Québec. Pour la première fois de l’histoire récente du Parti libéral du Québec, l’équipe n’est pas complète. À la fermeture des mises en candidature samedi, le Directeur général des élections du Québec a rejeté la candidature libérale dans Matane-Matapédia. Une erreur d’initiales serait en cause, a indiqué la cheffe Dominique Anglade, qui veut contester la décision. Le Parti vert, dirigé par Alex Tyrrell, compte pour sa part 73 candidats. De son côté, Climat Québec, dirigé par l’ex-ministre péquiste Martine Ouellet, en a 54.

45

L’âge moyen des personnes candidates est de 45 ans, comme c’était le cas en 2018. Avec une moyenne d’âge de 39 ans, Québec solidaire et le Parti vert se démarquent avec les candidats les plus jeunes. Le Parti marxiste-léniniste du Québec est celui avec les candidats les plus âgés, avec une moyenne de 62 ans.

123

Nombre de candidats qui ont moins de 30 ans. C’est dans la tranche d’âge des 40 à 49 ans que l’on trouve le plus de candidatures, avec 238, soit 27 % des candidats.

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