Le grand dorlotage
Petite-Riviève-Saint-François — Mon ado de 16 ans, nouvellement accro à la planche à neige, est l’heureux élu de ce séjour tout-compris de luxe. Le vendredi, après une longue semaine d’anticipation, je vais le cueillir à l’école et c’est parti pour une aventure mère-fils qui promet !
Je ne fais probablement pas partie de la clientèle cible du Club Med, même si, en 2023, environ un tiers de la clientèle du complexe hôtelier de 302 chambres était québécoise. Cela ne m’empêche pas d’avoir hâte de vivre l’expérience pour enfin me faire une tête.
Nous arrivons à Petite-Rivière-Saint-François vers 20 h. Dès l’enregistrement terminé, nous allons porter notre équipement dans le casier correspondant à notre numéro de chambre. Demain, nous n’aurons qu’à sauter dans nos bottes et partir sur les pistes.
Malheureusement, notre casier est verrouillé et il n’y a plus d’employé dans cette section de l’hôtel pour nous porter assistance. Pas grave, nous trimballons l’équipement avec le reste de nos bagages jusqu’à la chambre.
Notre « chambre de luxe – vue fleuve » est spacieuse, avec du mobilier rouge, des accents jaunes et des pagaies stylisées en guise de décoration murale. Les deux lits à une place ont été décollés de quelques pouces. Chouette ! Mon ado n’aura pas l’impression de dormir avec sa vieille mère.
Bien affamés, nous nous dépêchons de descendre au restaurant Le Marché pour manger avant la fermeture des cuisines. C’est ici que nous prendrons tous nos repas, à l’exception du souper de fondue du samedi soir, qui nous sera servi au restaurant Le Chalet.
Les boissons alcoolisées (ou pas) sont offertes jusqu’à plus soif au bar Le Météore. C’est parfait pour le café Bailey’s d’après-ski et l’apéro, peut-être, mais les œnophiles et amateurs de spiritueux plus raffinés n’y trouveront probablement pas leur compte. Je décide de me gâter à la Cave à vin, où le sommelier Maxime a fait une (petite) sélection de produits de meilleure qualité. Je repars avec une bouteille du domaine alsacien Ostertag, qui m’accompagnera tout le week-end.
Le Marché est organisé en stations qui se parcourent bien. Je me laisse tenter (deux fois plutôt qu’une) par le crostini aux tomates confites et mousse de chèvre. Les burgers avec toutes les garnitures possibles et la surprenante pizza napolitaine avec une belle croûte tachetée de carbonisation semblent être toujours offerts.
Plusieurs options végétariennes et véganes sont au menu, ainsi que des plats chauds du jour, un bar à salades et de très beaux gâteaux. Il y a même un comptoir de crèmes glacées devant lequel se forme souvent une petite file d’enfants surexcités.
Mon Lulu a les yeux bien ronds devant une telle abondance. Nous nous assoyons dans la superbe salle à manger avec vue sur le fleuve. On entend parler français, anglais, espagnol, italien, russe, portugais. Il y a beaucoup d’enfants qui courent dans tous les sens. Je me dis que ce n’est peut-être pas la place pour les séjours en amoureux. Le lendemain matin, nous trouvons toutefois la salle à manger pour « les grands » où nous prendrons désormais nos repas au calme.