L’espérance de vie des chinois dépasse celle des américains

Un enfant qui naît en Chine aujourd’hui vivra en moyenne un an de plus qu’un enfant né aux États-Unis, selon les nouvelles données de l’OCDE.

Jalon symbolique

En croissance depuis des décennies, l’espérance de vie en Chine vient de passer un jalon symbolique : à 77,1 ans, elle dépasse désormais l’espérance de vie aux États-Unis, où elle est de 76,1 ans, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cette situation survient alors que l’espérance de vie aux États-Unis chute brutalement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les excès de mortalité dus à la COVID-19 et d’autres causes y ont mené à une baisse de 2,7 années d’espérance de vie en moyenne. Il faut remonter aux années 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, pour trouver une baisse comparable de l’espérance de vie aux États-Unis.

Plus bas en 25 ans

À 76,1 années, l’espérance de vie aux États-Unis est à son plus bas niveau depuis 1996. C’est donc plus de 25 années d’amélioration qui ont été rayées depuis le début de la pandémie. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), 50 % de la baisse de l’espérance de vie aux États-Unis est attribuable à la pandémie de COVID-19 – de loin le plus important facteur. En deuxième place se trouvent les morts dues aux surdoses d’opioïdes et aux accidents automobiles, qui représentent 16 % de la baisse.

Inégalités sociales

Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, note que les États-Unis ont un système « très inégal et très inéquitable » pour ce qui est de l’accès aux soins de santé, ce qui se reflète dans une espérance de vie en baisse. « Les États-Unis ont de très fortes inégalités sociales et de santé, avec un système d’assurance qui ne favorise pas du tout les plus vulnérables. Ce qui fait qu’on arrive à un point de régression, surtout dans le contexte de la pandémie, qui a donné un coup aux Américains. » Selon l’American Journal of Public Health, pas moins de 67 % des faillites personnelles aux États-Unis sont causées directement ou indirectement par des problèmes médicaux et les frais élevés qui les accompagnent. Ces faillites touchent 530 000 familles par année. « C’est énorme », note Mme Borgès Da Silva.

Développement de la classe moyenne

Il y a plusieurs décennies, la Chine a fait le pari de développer sa classe moyenne, et les données montrent le résultat, note François Audet, professeur agrégé à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et directeur de l’Institut d’études internationales de Montréal. « Indépendamment de ce qu’on pense du système politique chinois, il y a maintenant une classe moyenne importante en Chine, et c’est cette classe moyenne là qui fait monter substantiellement l’espérance de vie. » D’autres pays populeux comme le Brésil ou l’Inde vivent une amélioration notable de leur espérance de vie, mais moins rapide, note-t-il. « Il y a une disparité entre les riches et les pauvres, et très peu de filet social, contrairement à ce que la Chine a réussi à faire, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins de santé. »

Hausse au Québec

Au Québec, l’espérance de vie atteint désormais 83 ans, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilées au printemps dernier. C’est donc dire qu’un bébé québécois vivra statistiquement près de sept années de plus qu’un bébé américain. Et la piètre performance des États-Unis ne vient pas du manque d’argent dépensé en santé : les États-Unis dépensent l’équivalent de 17 % de leur PIB en soins de santé, contre 11 % au Canada, 10 % au Royaume-Uni et 11 % en France. Les États-Unis sont le seul pays développé qui n’offre pas de soins de santé universels à sa population.

Washington

Une première aide militaire directe à Taiwan franchit une étape clé au Congrès

Une première aide militaire directe de Washington à Taiwan a franchi mercredi une étape clé au Congrès américain, ce vote risquant de provoquer l’ire de Pékin. « Il s’agit de la plus importante refonte de la politique américaine à l’égard de Taiwan » depuis 1979, lorsque Washington a reconnu Pékin tout en acceptant de maintenir la capacité d’autodéfense de l’île, assurent les sénateurs Bob Menendez et Lindsey Graham, à la tête de cette initiative. Leur projet de loi, adopté par la commission des Affaires étrangères du Sénat, prévoit une aide militaire directe à Taiwan de près de 4,5 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années. Il exige aussi du président américain qu’il impose des sanctions aux principales institutions financières chinoises en réponse à toute « escalade dans les actes hostiles envers Taiwan ». Le Taiwan Policy Act of 2022, tel qu’il est baptisé, prévoit par ailleurs d’accorder à l’île le statut d’« allié majeur hors OTAN ». Ce vote en commission n’est que la première étape d’un long processus législatif : le texte doit maintenant être adopté en séance plénière au Sénat, puis à la Chambre, avant d’être promulgué par Joe Biden. — Agence France-Presse

Washington

Une statue à la gloire des Confédérés doit être démantelée

Une commission indépendante va recommander le démantèlement d’une statue emblématique et controversée à la gloire des Confédérés se trouvant au cimetière national d’Arlington près de Washington, dans un rapport qu’elle remettra au Congrès américain avant la fin du mois, a confirmé mercredi un responsable. La statue érigée en 1914 représente une femme au front ceint d’une couronne de laurier, allégorie du sud des États-Unis avant la guerre de Sécession. « Au pied de la statue, il y a deux esclaves qui paraissent heureux de leur sort et cela ne montre pas assez la monstruosité de l’esclavage. C’est un problème », a justifié le vice-président de la commission, Ty Seidule. Si le démantèlement de cette statue-mémorial est préconisé par la commission indépendante, en revanche les tombes des soldats sécessionnistes resteront au cimetière d’Arlington, où reposent les héros militaires américains.

— Agence France-Presse

Élisabeth II 1926-2022

Biden veut poursuivre une « relation étroite » avec Charles III

Le président américain Joe Biden s’est entretenu mercredi par téléphone avec le roi Charles III, lui a transmis ses condoléances pour le décès de la reine Élisabeth II et a fait part de son « désir de poursuivre une relation étroite » avec le nouveau souverain, a annoncé la Maison-Blanche. M. Biden « a également transmis la grande admiration du peuple américain pour la reine », a précisé le communiqué de l’exécutif américain. Il s’agit de la première conversation rapportée entre Joe Biden et le nouveau roi. Le locataire de la Maison-Blanche assistera en personne aux funérailles d’Élisabeth lundi à Londres. La reine, « par sa dignité et sa loyauté, a renforcé l’amitié au long cours et la relation spéciale qui unissent les États-Unis et le Royaume-Uni », a déclaré la Maison-Blanche. — Agence France-Presse

Trois hackers iraniens sont inculpés pour des attaques tous azimuts

Les autorités américaines ont annoncé mercredi avoir inculpé trois pirates informatiques iraniens pour des attaques au rançongiciel visant des centaines d’entités dans le monde, dont un refuge pour victimes de violences conjugales et un hôpital pour enfants. Mansour Ahmadi, 34 ans, Ahmad Khatibi Aghda, 45 ans, et Amir Hossein Nickaein, 30 ans, sont accusés d’avoir mené depuis octobre 2020 une série de cyberattaques aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Israël, en Russie, mais aussi à l’intérieur de l’Iran, selon l’acte d’inculpation rendu public mercredi. Ce document, ne mentionnant aucun lien avec le gouvernement iranien et la police fédérale, soutient que le but « principal » de ces cyberattaques était l’enrichissement personnel. Le département d’État et du Trésor assurent toutefois qu’ils font partie d’un groupe de pirates « affiliés aux Gardiens de la révolution », l’armée idéologique de l’Iran.

— Agence France-Presse

Boston

Un homme est blessé dans l’explosion d’un colis dans une université

La police américaine enquêtait mercredi sur l’explosion s’étant produite mardi soir d’un colis piégé dans une université à Boston, qui a fait un blessé sur le campus. Les recherches ont permis de trouver un deuxième colis suspect dans l’enceinte de l'Université Northeastern, qui a été neutralisé par la brigade de déminage, a précisé la police de Boston dans un communiqué. « À leur arrivée, les agents ont constaté la présence d’un homme de 45 ans ayant subi des blessures légères à la main », a précisé la police de la ville. Le blessé a été transporté à l’hôpital. Selon la chaîne locale NBC Boston, le blessé est un salarié de l’établissement et une note écrite, dont la police n’a pas précisé la teneur, se trouvait jointe au colis piégé.

— Agence France-Presse

TikTok contribuerait à la désinformation chez les jeunes

La désinformation sur TikTok a atteint des niveaux alarmants, d’autant que l’application est de plus en plus utilisée par les adolescents comme moteur de recherche, selon une étude publiée par la société NewsGuard mercredi. L’organisation a mené des recherches début septembre sur différents sujets d’actualité, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux vaccins contre la COVID-19, et déterminé que 20 % des vidéos obtenues dans les résultats contenaient des informations fausses ou trompeuses. « En 2021, TikTok a dépassé Google en tant que site web le plus populaire au monde, d’après Cloudflare », une entreprise spécialisée dans l’infrastructure et les services sur l’internet, ajoute l’entreprise spécialisée dans les outils d’évaluation des sites d’information. De manière générale, les chercheurs de NewsGuard assurent que même les résultats de recherche qui ne contiennent pas de désinformation « sont souvent plus clivants que ceux de Google ».

— Agence France-Presse

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