COVID-19

le vaccin bivalent disponible dès cette semaine

Le très attendu vaccin bivalent contre la COVID-19 sera offert dans les centres de vaccination de la province dès cette semaine. Une nouveauté qui pourrait redonner un peu de souffle à la campagne de vaccination, espère Québec.

Le vaccin bivalent autorisé la semaine dernière par Santé Canada « arrivera cette semaine dans nos centres de vaccination », a confirmé le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, mardi.

« On l’entend sur le terrain : certaines personnes attendaient le nouveau vaccin pour prendre leur rendez-vous. Nous allons évidemment continuer de faire de la publicité pour inviter les gens à aller chercher leur dose de rappel », a indiqué la porte-parole du ministre, Marjaurie Côté-Boileau.

Le directeur national de santé publique, le DLuc Boileau, doit faire le point sur la pandémie mercredi après-midi, nous a-t-on indiqué dans le réseau.

Malgré la campagne relancée il y a moins d’un mois, la proportion de Québécois dont la vaccination est à jour régresse, car la popularité des doses de rappel faiblit, a constaté La Presse.

La Santé publique recommande aux adultes d’aller chercher une dose de rappel si leur dernière dose remonte à plus de cinq mois, et s’ils n’ont pas contracté la COVID-19 au cours des trois derniers mois.

Le Québec administre actuellement en moyenne 13 200 doses par jour, soit 28 % de moins que la semaine dernière.

Comme peu de Québécois vont chercher une dose de rappel, la couverture vaccinale de la province commence à décliner. Moins d’une personne sur quatre (23,6 %) affiche maintenant une vaccination à jour, en baisse par rapport à la semaine dernière.

Même les Québécois de 70 ans et plus, qui affichent le plus haut taux de vaccination à jour, accusent un recul. La semaine dernière, 75 % des aînés avaient reçu une dose de rappel au cours des cinq derniers mois. Ils ne sont plus que 70 %.

« Nous avions déjà mentionné que nous nous attendions à avoir une demande continue et étendue sur plusieurs semaines », notamment parce que les personnes ayant eu la COVID-19 doivent attendre trois mois, a fait valoir Mme Côté-Boileau. Depuis trois semaines, 320 000 personnes ont été vaccinées, contre 430 000 en six semaines d’été. « Depuis l’annonce de la nouvelle campagne de vaccination, nous avons pratiquement doublé le rythme. »

L’effet bivalent

Le premier vaccin bivalent autorisé au Canada contre la COVID-19, le Moderna Spikevax Bivalent, a reçu le feu vert de Santé Canada jeudi dernier.

Ce vaccin, autorisé comme dose de rappel chez les personnes de 18 ans et plus, cible à la fois le virus original et le variant Omicron (BA.1). Il génère aussi « une bonne réponse immunitaire contre les sous-variants Omicron BA.4 et BA.5 » et « devrait prolonger la durabilité de la protection », a déclaré Santé Canada le 1er septembre.

La première livraison « devrait être disponible » pour les provinces et territoires cette semaine, et d’autres sont prévues dans les trois prochaines semaines, a indiqué Santé Canada par courriel.

L’approvisionnement sera suffisant « pour toute personne âgée de 18 ans et plus qui souhaite recevoir ce vaccin cet automne et cet hiver », assure Ottawa.

Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’attend à recevoir environ 2,7 millions de doses.

« C’est sûr que le vaccin bivalent va inciter certaines personnes à aller se faire vacciner », prévoit le DAndré Veillette, chercheur à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et professeur au département de médecine de l’Université de Montréal.

Par contre, « ce n’est pas tout le monde qui va courir le chercher », prévient-il. Une partie des Québécois qui ont reçu trois doses « ont décidé qu’ils ont fait leur part », constate le chercheur.

« C’est dommage, parce que les gens devraient vraiment maintenir leur carnet de vaccination à jour.  »

— DAndré Veillette, chercheur à l’IRCM et professeur au département de médecine de l’Université de Montréal

En plus de réduire les risques de maladie grave et d’hospitalisation, la dose de rappel « diminue l’incidence de la COVID longue, qui va être un énorme problème », rappelle-t-il. Elle offre aussi une certaine protection contre l’infection et la transmission, « surtout dans les trois à quatre premiers mois après la dose ».

Aux États-Unis, les autorités sanitaires misent désormais sur une campagne anti-COVID-19 annuelle, à l’image de la vaccination contre la grippe, sauf si un variant « très différent » émerge soudainement, a rapporté l’Agence France-Presse mardi.

La pression se relâche

La pression exercée par la COVID-19 sur le réseau de la santé québécois a continué à diminuer durant le long congé de la fête du Travail. Une baisse de 171 hospitalisations a été enregistrée au cours des quatre derniers jours.

Les 1557 personnes hospitalisées actuellement représentent une diminution de 14 % sur une semaine. Aux soins intensifs, les 34 patients représentent une baisse de 31 % sur une semaine.

Les 11 nouveaux décès rapportés durant le long congé portent la moyenne quotidienne calculée sur sept jours à huit. La tendance est ainsi en baisse de 49 % sur une semaine.

Le nombre de travailleurs absents en raison de la pandémie a aussi continué à diminuer. Ils étaient 3189 à devoir s’isoler mardi, en baisse de 12 % sur une semaine.

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