Le Centech se dote d’un fonds de capital de risque de 26 millions

L’incubateur de jeunes pousses Centech, de Montréal, compte sur un nouvel allié pour financer ses protégés remplis de promesses. Québec et des partenaires injectent 26 millions dans un nouveau fonds destiné aux entreprises de haute technologie appelé Boreal Ventures.

L’annonce sera confirmée ce mercredi matin en présence du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.

Boreal viendra appuyer le développement d’entreprises en phase de préamorçage et d’amorçage dans le domaine des sciences et du génie provenant du Centech et d’ailleurs au Québec, indique le communiqué.

Issu de l’École de technologie supérieure (ETS), le Centech compte de belles réussites parmi ses finissants (voir encadré à la fin du texte).

Avec une capacité d’investissement initiale de 26 millions, Boreal Ventures soutiendra les entreprises des sciences appliquées comme l’intelligence artificielle, les technologies médicales, l’industrie 4.0 et les objets connectés. Boreal veut aussi favoriser l’attraction de capitaux étrangers.

« L’innovation de pointe est marquée par un cycle de développement parfois plus long et des besoins en capitaux plus élevés que ses contreparties purement logicielles. »

– David Charbonneau, associé directeur chez Boreal Ventures

Les 26 millions proviennent du gouvernement du Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, de Teralys Capital, de Desjardins Capital, de BDC Capital, du Groupe Hewitt ainsi que de l’ETS.

« Le soutien du gouvernement envers les entreprises de haute technologie performantes est primordial pour la relance de l’économie », dit Pierre Fitzgibbon.

Un joyau dans l’ancien planétarium Dow

Parmi ses faits d’armes, le Centech compte 1175 projets depuis 2016, plus de 150 millions de capitaux levés par ses entreprises, près de 500 emplois créés et un taux de survie de 65 % après cinq ans. Il a pris possession des locaux de l’ancien planétarium Dow, dans le sud-ouest du centre-ville, en 2018.

« La création de Boreal Ventures permettra d’appuyer l’ambition du Centech de devenir l’un des 10 incubateurs les plus performants au monde, soutient Richard Chénier, directeur général du Centech. De plus, il alimentera les fonds de croissance en amenant les entreprises au niveau de maturité recherchée par ces investisseurs, ce qui fait souvent défaut à cette étape de développement. Il viendra aussi appuyer la valorisation scientifique au Québec et ainsi accroître le bassin des entreprises dans lesquelles Boreal Ventures souhaite investir dans l’avenir. »

Organisme à but non lucratif ouvert à tous, le Centech se concentre dans les domaines des technologies médicales, du manufacturier, des télécoms et des microélectroniques et autres objets intelligents. En 2019, le Centech a été reconnu par UBI Global comme l’un des incubateurs universitaires les plus performants au monde.

« [En s’associant à Boreal Ventures], nous serons aux premières loges pour voir naître de nouveaux champions technologiques qui contribueront à l’effervescence de notre écosystème d’innovation », affirme pour sa part Guy LeBlanc, président-directeur général d’Investissement Québec.

Notons également la présence de la famille Hewitt parmi les financiers de Boreal Ventures. Fondé en 1952, le groupe a longtemps été le concessionnaire Caterpillar au Québec et a participé à la construction du Québec moderne, de Manic-5 à la mine de diamants Renard en passant par le Stade olympique et la reconstruction de Turcot. Les Hewitt ont vendu leur société à Toromont, de Toronto, en 2017 pour 1 milliard. « Notre groupe est fier de participer au développement d’un incubateur québécois et de soutenir des entreprises qui deviendront des fleurons de l’économie innovante de demain », soutient David Hewitt, président du Groupe Hewitt, dans le même communiqué.

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