COVID-19

Pénurie possible d’une vingtaine de médicaments

Québec — Le gouvernement Legault craint une pénurie d’ici une semaine pour une vingtaine de médicaments, en particulier des anesthésiques comme le propofol et la kétamine.

« On a un problème du côté des médicaments, a reconnu le premier ministre François Legault samedi. J’aime mieux être transparent : il y a une vingtaine de médicaments où on en a peut-être pour à peu près une semaine, où il y a des difficultés d’approvisionnement. »

La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a précisé que les craintes concernaient surtout des médicaments utilisés pour la sédation, des anesthésiques comme le propofol. Ils sont utilisés aux soins intensifs lorsque l’on intube un patient.

Les hôpitaux n’ont pas de « réserves énormes » de ces médicaments, a expliqué la ministre. Ils ont l’habitude de faire des commandes aux fournisseurs selon la formule « juste à temps ». Ils sont approvisionnés « au fur et à mesure », au gré de leurs besoins.

La pandémie de COVID-19 change complètement la donne. L’approvisionnement est beaucoup plus difficile.

« Pour au moins une semaine, on a ce qu’il faut, mais on veut que ça rentre, puis c’est pour ça qu’on est en lien avec le fédéral et les fournisseurs » pour trouver des solutions, a affirmé Mme McCann.

Elle a ajouté que la liste des médicaments « pourrait » être divulguée publiquement. Québec ne l’a pas fait à ce jour. On s’est contenté d’identifier trois médicaments pour le moment : en plus du propofol, il y a la kétamine et l’hydromorphone.

Par ailleurs, « la situation s’améliore » pour ce qui est des équipements de protection, a indiqué François Legault, sans donner de précisions. Son homologue de l’Alberta, Jason Kenney, a annoncé que des masques et des gants seraient envoyés au Québec. Il en a en quantité suffisante pour partager avec d’autres provinces.

Réouverture des écoles et des garderies

Pas de compromis sur la santé, dit Legault

Le retour en classe se fera sans « aucun compromis » sur la santé, a tenu à assurer le premier ministre François Legault, samedi.

La veille, il avait soulevé une controverse en disant qu’il n’excluait pas de rouvrir les écoles et les garderies avant le 4 mai. Il a tenté de corriger le tir samedi pour « rassurer les parents » – dont « beaucoup » sont « inquiets », a-t-il reconnu.

« Je ne donnerai pas le OK pour rouvrir les écoles, d’abord, tant que je n’aurai pas l’accord de la Santé publique, puis tant que moi, je vais me dire : est-ce que les enfants sont en sécurité ? La journée qu’on va rouvrir les écoles, c’est parce que j’aurai été prêt à envoyer mes propres enfants », a-t-il affirmé.

La décision de rouvrir écoles et garderies reposera sur « un seul critère » : la santé. « Ce n’est pas l’économie. C’est la santé des Québécois qui va primer pour décider quand on rouvrira les écoles. […] On va prendre une décision qui est dans l’intérêt de nos enfants. Nos enfants, c’est ce qu’on a de plus important », a-t-il expliqué.

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour le retour en classe, en fonction de l’évolution de la propagation du coronavirus. François Legault a parlé de renvoyer à l’école un « nombre d’élèves réduit », de rouvrir les établissements dans « certaines régions » d’abord ou de ne pas rendre « obligatoire » le retour en classe.

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