Grippe aviaire

D’autres poules pondeuses infectées

Un autre cas de grippe aviaire a été détecté dans une ferme de Princeville, dans le Centre-du-Québec, samedi. C’est la deuxième production d’œufs de consommation et le 18e lieu à être infecté par la H5N1 depuis que la pandémie a touché le Québec, en avril dernier.

La ferme nouvellement contaminée compte 30 000 poules pondeuses qui devront être euthanasiées afin d’éviter la propagation du virus. « Un coup qu’il n’y aura plus d’oiseaux sur la ferme, le producteur devra procéder à un dépoussiérage, un lavage et une désinfection de ses bâtiments », explique Paulin Bouchard, président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec.

« L’Agence canadienne d’inspection des aliments prendra ensuite des échantillons avec des écouvillons sur les murs et sur les équipements pour être sûre qu’il n’y a plus de présence de la maladie », ajoute-t-il en précisant que ces étapes prendront quelques mois.

Jusqu’à cet automne, les producteurs d’œufs de la province avaient été épargnés par la grippe aviaire. Mais le 18 octobre dernier, une première ferme d’œufs de consommation a été infectée à Saint-Alphonse-de-Granby, en Montérégie. À Princeville, la famille Desharnais qui est touchée par la nouvelle éclosion a refusé notre demande d’entrevue.

« On apprend beaucoup sur ce virus qui est nouveau chez nous. Mais c’est clair qu’il faut être prudents pour ne pas l’apporter nous-même, les êtres humains et les employés, à l’intérieur des bâtiments », explique M. Bouchard, qui est aussi président de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles.

Le virus

Le virus de la grippe aviaire est principalement transporté par les oiseaux migrateurs au printemps et à l’automne. Ceux-ci infectent ensuite les espèces sauvages locales. Les excrétions, comme leurs excréments, sont très contagieuses. La plupart du temps, ce sont des travailleurs agricoles qui transportent sans le savoir le virus sous leurs chaussures.

Au Canada, 103 lieux ont été infectés par la H5N1 depuis le début de l’année et 3,1 millions d’oiseaux ont été abattus. Au Québec, ce sont 385 800 espèces aviaires qui ont été euthanasiées depuis le 12 avril. Les États-Unis, gravement touchés par la pandémie mondiale, ont vu 44,6 millions d’oiseaux d’élevage être tués depuis janvier 2022.

Le virus se transmet très facilement et les bêtes malades meurent de la maladie en seulement quelques jours, expliquait Jean-Pierre Vaillancourt, vétérinaire et professeur à l’Université de Montréal, dans une entrevue à La Presse la semaine dernière. « Ce n’est pas une belle mort. Le virus cause des hémorragies dans les tissus et les poumons se remplissent de sang », soulignait-il. Les risques de transmission des oiseaux aux humains sont toutefois très faibles.

« Si on laissait le virus circuler […], on se retrouverait avec un spectaculaire site de contamination », ajoutait-il pour expliquer l’euthanasie des oiseaux.

Conseil municipal de Montréal

Blâmé, le maire d’Anjou s’excuse à nouveau

Le maire de l’arrondissement d’Anjou s’est à nouveau excusé pour sa réaction à l’intervention d’un jeune dans une assemblée publique, lundi, ce qui ne l’a pas empêché d’être blâmé par le conseil municipal.

Luis Miranda a reconnu qu’une partie de ses propos était inadéquate, mais a ajouté qu’il était motivé par l’existence d’un réel problème de cohabitation entre certains jeunes et les autres citoyens de l’arrondissement.

« Les gens qui me connaissent, ils le savent très bien, j’ai toujours travaillé pour les jeunes, a-t-il dit. J’en suis désolé de la façon dont j’ai réagi, mais il fallait que je fasse quelque chose, il fallait que je rassure ma population, mes aînés qui ont peur. »

Mi-octobre, M. Miranda avait fait la manchette pour avoir réagi très négativement à l’intervention du jeune Hocine Ouendi en conseil d’arrondissement.

L’adolescent de 15 ans questionnait le maire sur la fermeture des terrains de soccer synthétiques de l’arrondissement. Il avait été sèchement critiqué et interrompu par M. Miranda, qui l’a sermonné pour avoir osé lui poser une question. « À 15 ans, j’ai même pas d’affaire à lui parler », avait dit le maire d’arrondissement, laissant entendre que la mère du jeune Hocine devrait mieux éduquer son fils.

Lundi, la mairesse de Montréal a dénoncé à nouveau les propos de M. Miranda, incitant le conseil municipal à blâmer l’élu. « On veut les entendre les jeunes, on ne veut pas qu’ils se taisent », a dit Valérie Plante.

L’ensemble des élus du conseil municipal – y compris M. Miranda lui-même – ont adopté la motion condamnant les propos du maire d’Anjou et incitant les jeunes à participer à la vie démocratique municipale.

Nouveau changement de système informatique : « un casse-tête »

Par ailleurs, faire migrer la Ville de Montréal vers un troisième système informatique en cinq ans est absolument nécessaire, même si ce sera « un casse-tête pour beaucoup de gens », a dit lundi l’administration Plante.

Passer à Microsoft 365 quelques années seulement après avoir migré vers Google Works permettra à la Ville de Montréal d’éviter de nombreux problèmes de compatibilité avec les autres institutions publiques et avec son propre service de police, a fait valoir l’élue responsable des technologies de l’information au comité exécutif, Magda Popeanu.

« Nous sommes une administration responsable, a-t-elle dit. On ne fait pas de la politique avec des choix technologiques. »

Fin septembre, Montréal a annoncé qu’il se tournait vers Microsoft pour fournir son système informatique de base (courriel, vidéoconférences, traitement de texte, tabulateur, etc.) aux fonctionnaires municipaux. C’est Google qui était son fournisseur depuis 2019.

Le contrat avec Google avait fait l’objet de critiques du Bureau de l’inspectrice générale (BIG) parce que le géant des technologies avait omis de garantir ses prix à long terme. Montréal a décidé de tourner la page et de choisir Microsoft sans relancer un appel d’offres. Microsoft figure dans une liste gouvernementale qui permet à la métropole d’agir ainsi.

Magda Popeanu s’est dite plutôt optimiste. « Bien sûr que ça va être un casse-tête pour beaucoup de gens. Mais on l’assume, il faut le faire, a-t-elle dit. La transition ne va pas être un désastre. On apprend. On est dans une époque de transition et de changement. »

Entente entre Montréal et Hydro-Québec pour préserver le boisé Steinberg

Le boisé Steinberg, situé dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, sera préservé grâce à une entente conclue entre la Ville de Montréal et Hydro-Québec, qui a changé l’emplacement de son futur poste de transformation électrique.

Ce terrain en friche, situé en plein cœur d’une zone industrielle, fait l’objet d’une mobilisation citoyenne depuis plusieurs années, parce que les espaces verts sont rares dans le secteur.

Hydro-Québec avait acheté ce terrain de trois hectares, situé au sud de la rue Hochelaga, en août 2021 pour y construire son poste de transformation.

Lundi, en conférence de presse, la société d’État a annoncé qu’elle revendait le boisé Steinberg à la Ville de Montréal pour 7,2 millions. Son poste de transformation sera plutôt installé sur un autre terrain vacant situé juste au nord du boisé, qu’elle vient d’acquérir pour 50 millions de l’entreprise Développements Rosmac.

La Ville de Montréal achètera à son tour une portion de ce nouveau terrain, pour une somme de 20,1 millions.

« L’acquisition du boisé Steinberg va permettre d’enrichir les espaces verts dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. On sait que c’est un endroit où il y a un très haut taux de minéralisation, » explique Marie-Andrée Mauger, responsable de l’environnement au comité exécutif de Montréal.

« On cherche à augmenter notre indice de canopée, donc la couverture des arbres, on cherche aussi à protéger les milieux naturels pour protéger la biodiversité, a-t-elle ajouté. C’est vraiment stratégique dans cet endroit de l’arrondissement d’augmenter le pourcentage d’espaces verts, avec tous les bénéfices que ça apporte pour les citoyens du secteur. »

Un « meilleur projet »

« C’est un coût qui est supérieur pour Hydro-Québec, mais on estime que c’est un meilleur projet, qui a plus de sens pour la collectivité, c’est un meilleur projet pour l’environnement, et on est capable de le faire d’un point de vue technique et d’un point de vue économique », a expliqué Julie Boucher, vice-présidente au développement durable, des relations avec les communautés et des communications d’Hydro-Québec.

La partie est du terrain où se trouve le boisé Steinberg pourrait servir éventuellement au prolongement du boulevard de l’Assomption et son raccordement à l’avenue Souligny, a noté Mme Mauger. Ce projet est dans les cartons du ministère des Transports du Québec depuis plusieurs années pour améliorer la fluidité du camionnage en provenance du port de Montréal.

Le boisé Steinberg ne deviendra pas un parc, mais la Ville pourrait y planter des arbres pour y accroître le couvert végétal. « De plus en plus à la Ville, on vise à préserver des espaces verts sans nécessairement les aménager », indique le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, qui a ajouté que l’endroit serait tout de même gardé propre et sécuritaire par l’arrondissement.

Au printemps 2021, l’endroit avait fait les manchettes lorsque des personnes itinérantes y avaient planté plusieurs tentes, avant que leur campement ne soit démantelé par les autorités.

Trois ans et demi de prison après avoir gravé ses initiales sur une adolescente

« Un scénario digne d’un film d’horreur. » C’est ainsi que le juge Salvatore Mascia a décrit le calvaire vécu par une adolescente de 16 ans aux mains d’un fanatique du couteau. Justice Marshall avait gravé à la lame ses initiales sur la poitrine de sa victime. Il a été condamné lundi à trois ans et sept mois de détention.

« Je n’exagère pas en décrivant les faits comme étant terrifiants. C’est une histoire d’horreur », a insisté le juge lundi au palais de justice de Montréal. Le magistrat a souligné à grands traits l’importance de dénoncer la violence à l’égard des femmes. « Une peine doit refléter les valeurs de la société », a-t-il dit.

La victime de 16 ans était sous le contrôle « absolu » de Justice Marshall pendant des mois en 2020 et 2021. Son bourreau l’a frappée au moins une fois au visage, en plus de menacer de la tuer à d’innombrables reprises en personne et par messages textes. « Je vais t’écraser le visage avec mes pieds sur l’asphalte », a-t-il notamment écrit.

« Il avait une indifférente absolue de la peur de la victime », a dénoncé le juge Mascia.

Le coupable faisait fi des supplications

L’adolescente était d’abord consentante à ce que Justice Marshall grave ses initiales au couteau sur sa poitrine, mais elle lui a vite demandé d’arrêter en raison de la douleur. Or, Justice Marshall a fait fi des supplications et a continué de graver les lettres.

« Pourquoi un homme de 18 ans voudrait-il graver ses initiales sur une élève du secondaire ? Pourquoi devait-il la marquer [tag] comme on marque un animal ? », a lâché le juge.

L’amateur de couteaux était excité sexuellement par les « jeux de couteau [knife play] » érotiques. Il a ainsi fait longuement glisser la lame de son couteau sur le corps de l’adolescente. Celle-ci avait d’abord accepté d’essayer le jeu, avant de réclamer en vain que tout arrête.

Justice Marshall avait finalement débarqué chez l’adolescente, alors qu’elle se trouvait avec un garçon de 17 ans. L’assaillant a alors poussé le garçon contre le mur et lui a mis un couteau sur la gorge. Il l’a ensuite frappé au visage. Le père de l’adolescente est alors intervenu, mais Justice Marshall a brandi un couteau et a pris la fuite avec la victime.

« Pouvez-vous imaginer ce que les parents ont dû vivre ? Un homme armé d’un couteau vient dans votre maison et prend votre fille ? Je ne peux pas imaginer », a pesté le juge.

La procureure de la Couronne, MGeneviève Rondeau-Marchand, demandait quatre ans d’emprisonnement pour les nombreux chefs d’accusation, alors que l’avocate de la défense, MStéphanie Gariépy, réclamait moins de deux ans de prison. La défense insistait sur le « parcours difficile » de l’accusé et sur ses « profonds remords ».

Le juge Mascia s’est plutôt rangé à la suggestion de la poursuite, accordant toutefois une « réduction » de six mois en raison de l’âge de l’accusé. Le magistrat a ainsi rejeté les arguments de la défense. Le jeune homme n’avait en effet aucun remords et aucun regret un mois plus tôt.

Justice Marshall sera soumis à une probation de trois ans. Il lui sera interdit de détenir un couteau, sauf pour la « consommation d’un repas ».

Déneigement à Longueuil

Interdit de stationner dans la rue la nuit dès le 1er novembre

Les Longueuillois ne pourront plus stationner leur véhicule dans la rue durant la nuit lors d’une opération de déneigement dès le 1er novembre. Invoquant la nécessité de « revoir ses pratiques » en raison des changements climatiques, l’administration Fournier devance ce règlement, qui était jusqu’ici fixé au début du mois de décembre. C’est ce qu’a confirmé la Ville dans un bref communiqué lundi, disant vouloir « s’ajuster aux périodes de précipitations qui commencent plus tôt dans l’année et qui se terminent plus tard ». Officiellement, la période d’interdiction de stationnement sur rue la nuit sera donc en vigueur du 1er novembre au 15 avril. Selon les autorités, cette modification facilitera aussi « les opérations de déneigement, en plus d’assurer des déplacements sécuritaires pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes durant la saison froide ». — Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Logements abordables

Ottawa investit 69 millions à Montréal

Un investissement de 69 millions du gouvernement fédéral permettra de rénover 4700 logements abordables à Montréal dans les six prochaines années, en collaboration avec la Ville. Des élus municipaux et fédéraux ont annoncé lundi cette entente, qui sera réalisée dans le cadre du Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Ce sont les 4700 logements de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) qui bénéficieront de cette entente. « C’est un défi de rénover et de s’assurer que les gens puissent rester dans leur logement, et que le logement reste abordable », souligne en entrevue Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal. « Avec la subvention du fédéral et celle que la Ville va donner, ça outille la SHDM pour faire les travaux, parce que d’ici 2028, elle va pouvoir mettre 89 millions en rénovations. » En effet, la Ville de Montréal accordera un financement qui pourrait aller de 4,6 millions à 12,6 millions à ce projet, et la SHDM y ajoutera des fonds provenant de son propre budget. — Isabelle Ducas, La Presse

Intervention policière mortelle

La famille de la victime boude l’enquête du coroner

Une enquête du coroner sur la mort d’un homme pendant une intervention policière à Montréal il y a cinq ans s’est ouverte lundi sans que des membres de sa famille n’y participent. Koray Kevin Celik, âgé de 28 ans, était en état d’ébriété et ses parents voulaient l’empêcher de prendre le volant lorsqu’ils ont appelé le 911 pour demander de l’aide, peu après 2 h du matin le 6 mars 2017, dans le secteur de L’Île-Bizard, dans l’ouest de Montréal. Les policiers arrivés sur place ont tenté de maîtriser M. Celik, notamment avec un bâton télescopique. Mais selon ses parents, les policiers ont utilisé une force excessive, frappant à plusieurs reprises leur fils avec leurs pieds et leurs genoux, avant qu’il ne cesse de respirer. Son père, Cesur Celik, a déclaré aux journalistes lundi, au palais de justice de Montréal, que la famille boycotterait l’enquête du coroner. Les parents disent avoir perdu confiance dans l’indépendance du système, mais aussi dans diverses institutions gouvernementales. La famille considère que le processus d’enquête du coroner est inéquitable.

— La Presse Canadienne

Activité physique des jeunes

Le Canada à la traîne par rapport à plusieurs pays

Des comparaisons mondiales sur l’activité physique des enfants et des jeunes révèlent que le Canada continue d’accuser un retard par rapport à d’autres pays pour plusieurs indicateurs clés. Les comparaisons réalisées dans 57 pays par 682 experts ont évalué 10 indicateurs communs. Le classement dévoilé par l’organisme Active Healthy Kids Global Alliance (AHKGA) révèle que le Canada se classe au 28e rang mondial pour l’ensemble de l’activité physique, 52e pour les comportements sédentaires et 25e pour le classement général de tous les indicateurs. En revanche, le Canada s’en sort mieux pour de nombreux indicateurs sociaux, culturels et politiques, qui incluent l’environnement, la famille et le gouvernement, entre autres. Le président et chef de la direction de ParticipACTION, Elio Antunes, affirme que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la lutte contre la sédentarité des enfants et des jeunes. Il a observé que des pays comme la Slovénie et le Danemark, qui ont toujours obtenu de bons résultats à l’échelle mondiale, ont fait face à cet enjeu en s’attaquant aux phénomènes qui sont à l’origine de l’inactivité des enfants. — La Presse Canadienne

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