Une formation qui élève les compétences des administrateurs
L’apport grandissant des administrateurs dans les organisations confirme l’importance de mieux former ceux-ci, comme le propose le Collège. « La certification universitaire en gouvernance de sociétés a été réfléchie pour permettre aux administrateurs d’acquérir tous les outils pour bien faire leur travail — et aussi pour mieux le faire, explique Mme Coulombe. Le Collège mise donc sur développement de l’ensemble des compétences des administrateurs, incluant leur savoir (connaissances), leur savoir-faire (procédures) et, bien sûr, leur savoir-être (comportements). »
Les administrateurs sont souvent des professionnels d’expérience qui souhaitent contribuer à l’essor d’une société ou épauler un organisme à but non lucratif. Mais même avec les meilleures intentions, les sources de responsabilités d’un administrateur sont multiples et, dans certains cas, son rôle peut présenter des risques au chapitre de l’imputabilité. « S’il investit dans son développement, il pourra mieux contribuer à l’organisation et se mettra moins à risque sur bien des plans », mentionne la présidente.
La formule éprouvée du programme se compose de cinq modules, et la formation se donne du jeudi au samedi. Après le bloc d’introduction, les modules 2, 3 et 4 peuvent être suivis dans l’ordre désiré. Au total, les participants suivent pas moins de 120 heures de formation (dont 20 de simulation).
« C’est exigeant, mais c’est surtout adapté à la réalité des agendas bien remplis des participants, qui sont pour la plupart de hauts dirigeants », note Mme Coulombe.
« Quinze années se sont écoulées depuis la fin de ma formation, mais l’expérience du Collège des administrateurs de sociétés reste fraîche dans ma mémoire. Les cinq modules ont été exigeants, mais surtout captivants. C’était une occasion pour certains d’approfondir leurs connaissances, et pour d’autres, de revoir ce qu’ils avaient peut-être oublié et d’échanger avec des gens de milieux très variés et des formateurs de premier ordre. »
– John LeBoutillier, ASC, président des conseils d’administration de Semafo inc., Groupe Deschênes inc. et Aliments Ouimet-Cordon Bleu inc.
Le cinquième module consiste en une simulation d’un grand réalisme d’un conseil d’administration et de ses comités. Pendant trois jours, les candidats évoluent dans divers rôles d’administrateurs d’une société fictive cotée en bourse. « C’est le moment fort du programme. L’expérience est extrêmement appréciée par les participants. C’est l’occasion pour eux de mettre à l’épreuve leurs connaissances et leurs habiletés », affirme la présidente.
« Le module 5 fait vivre aux participants une expérience unique, intense. C’est un condensé de la vie d’administrateurs aux prises avec des décisions d’affaires majeures. On leur demande d’évaluer et de faire évaluer par des pairs leur comportement, leur impact et l’actualisation de leurs valeurs au sein d’un conseil d’administration. C’est une occasion sans pareille de se préparer au réel. »
– Michel Clair, ASC, président de CA et formateur au Collège
En réussissant l’épreuve finale, les participants reçoivent la désignation protégée et reconnue d’administrateur de sociétés certifié, ou ASC. Selon la présidente du Collège, c’est le « C » de « certifié » qui confère au titre son immense valeur. « C’est la confirmation d’avoir réussi une formation universitaire où l’excellence est mise de l’avant, la preuve qu’un administrateur de sociétés est allé chercher l’ensemble des outils nécessaires pour remplir son rôle de la meilleure façon possible », explique Chantale Coulombe.
Qu’il soit question de nouvelles technologies, d’évolution des marchés ou de valeurs au sein de la société, les organisations sont en constante mutation. « Les administrateurs sont à la tête des organisations et s’ils ne suivent pas le rythme, ils sont rapidement dépassés », ajoute Mme Coulombe. Les ASC sont donc tenus d’assister à 10 heures de formation continue chaque année afin de maintenir leurs compétences à jour.
Les administrateurs sont des gens qui souhaitent contribuer à la société, et en les outillant adéquatement, leur influence est décuplée.
« Lorsque nos participants retournent dans leurs organisations, ils sont devenus des intervenants de premier plan, et la qualité de leur engagement fait une réelle différence », conclut la présidente. C’est une plus-value certaine pour les organisations, peu importe leur taille. »