Flashes

ÇA FAIT JASER

Ces personnalités font parler d’elles pour le meilleur ou pour le pire. Tour d’horizon des nouvelles d’ici ou d’ailleurs qui animeront les conversations autour de la machine à café.

Critique

Mi-sage, mi-baveux

Alexandre Barrette

Semi-croquant

Trois étoiles

Pour son troisième spectacle solo, Alexandre Barrette avait le goût de changer d’air, d’essayer autre chose. L’humoriste de 37 ans a ainsi organisé la première de sa série de trois premières médiatiques au Bordel comédie club hier soir. Désireux de se rapprocher de son public, il a ainsi opté pour une formule en petite salle qui avait tout pour nous séduire : en toute intimité, il a livré Semi-croquant, un spectacle dans la pure tradition stand-up qui, bien qu’inégal, n’a pas manqué de nous faire rire.

Avec Alexandre Barrette… et personne d’autre ! puis Imparfait, Alexandre Barrette a démontré ses talents de conteur, présentant à son public ses plus savoureuses anecdotes personnelles et familiales. C’est dans un registre légèrement différent qu’on retrouve l’humoriste dans Semi-croquant, alors qu’il se laisse aller à plus d’ironie et de dérision, laissant entrevoir une facette de sa personnalité jusqu’ici encore peu exploitée sur scène. Baveux, voire parfois corrosif dans la première partie de ce spectacle, Alexandre Barrette ne va malheureusement pas garder le cap pendant toute la soirée.

L’humoriste part fort en revenant sans filtre sur son expérience de figurant dans Watatatow et en donnant son avis sur certaines professions. S’il n’est pas tendre envers les mixologues « qui se sont sûrement pas assis avec les cardiologues dans la grande réunion des -logues », il admet ne jamais être en mesure de se glisser dans la peau de son ami psychiatre, malgré son salaire plus qu’enviable.

Un clin d’œil intéressant, drôle et différent sur les salaires de certains médecins spécialistes.

Impossible pour Alexandre Barrette de ne pas mentionner au passage sa mère, dont la profession de réviseure linguistique lui permet d’aborder de façon très originale un des sujets les plus surutilisés de la profession d’humoriste : les réseaux sociaux. Pour Alexandre Barrette, ces derniers bousillent tout simplement le français. C’est également l’occasion pour lui de livrer certaines réflexions linguistiques très réussies sur la supériorité du masculin dans les accords grammaticaux ou d’imaginer l’histoire qui se cache derrière la genèse du nom chauve-souris. Alexandre Barrette a manifestement le sens de l’image !

creux et rebond

Dommage qu’on embarque un peu moins dans la seconde partie de Semi-croquant. Sans pour autant s’ennuyer, on rit moins spontanément à son numéro sur son aversion pour les sports violents, à l’exception d’un passage très efficace dans lequel il invente l’histoire de l’escrime, un sport « inventé à Brossard selon Wikipédia ».

Les transitions entre les divers sujets abordés par Alexandre Barrette se font moins fluides que dans la première partie de son spectacle. On accroche également moins à son numéro sur les pitbulls, ses TOC ou sur sa volonté de perdre du poids, beaucoup moins audacieux que certains passages précédents.

On salue néanmoins de très bons flashes sur l’homophobie et sa vision de la surconsommation.

En fin de parcours, Alexandre Barrette retrouve son mordant alors qu’il pique au passage Richard Martineau (à qui il est prêt à donner 5000 $ pour ne pas écrire pendant une semaine à sa mort), mais aussi son collègue Billy Tellier.

Avant de tirer sa révérence, l’humoriste lit sur scène une lettre envoyée à l’enfant qu’il parraine par l’entremise de Vision mondiale, remplie d’autodérision et qui vient très bien boucler la boucle de ce spectacle mi-baveux, mi-sage.

Malgré ses inégalités, Semi-croquant ne déçoit pas outre mesure, car on apprécie particulièrement le ton et l’écriture des textes d’Alexandre Barrette.

Les deux prochaines premières montréalaises se tiendront ce soir au Balcon et le 28 février au Fairmount. Toutes les représentations de Semi-croquant affichent complet au cours des prochaines semaines à Montréal. Il faudra attendre les 20 et 21 avril pour voir Alexandre Barrette au Gesù.

Spike Lee n’aime pas les films avec des chauffeurs

Même s’il a remporté l’Oscar pour le meilleur scénario adapté, dimanche soir, Spike Lee était frustré de voir Green Book sacré meilleur long métrage. Le réalisateur de BlacKkKlansman a déclaré à des journalistes : « Je me fais battre chaque fois qu’un film avec un chauffeur conduisant une personne est en compétition. » Il faisait allusion au fait qu’en 1990, Driving Miss Daisy avait remporté l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur scénario adapté. Cela dit, cette année-là, Do the Right Thing, plus célèbre film de Lee, était en compétition, mais pas dans les catégories du meilleur film ni du meilleur scénario adapté. En fait, Do the Right Thing était finaliste dans la catégorie du meilleur scénario original, prix remporté par Dead Poets Society. — André Duchesne, La Presse

D’Audrey Hepburn à Lady Gaga

La vedette de A Star Is Born a ébloui les spectateurs aux Oscars, dimanche, avec son spectaculaire collier où brillait le diamant Tiffany. Ce diamant jaune de 128,54 carats et offrant 82 facettes radiantes, un des plus gros au monde, est une pièce unique, portée pour la toute première fois sur un tapis rouge. D’une valeur « inestimable », dit Tiffany (même si le prix de 30 millions US a circulé dans les médias), il a été découvert en 1877, en Afrique du Sud. Il a été rendu célèbre par Audrey Hepburn, la dernière à le porter avant Lady Gaga, qui l’avait enfilé pour la séance photo de Breakfast at Tiffany’s, en 1961. Pour le 175e anniversaire de Tiffany, le diamant a été remis au goût du jour avec cet opulent collier de plus de 100 carats de diamants blancs. Rien de moins ! — Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Ariana Grande revient à Manchester

Deux ans après l’attentat-suicide qui a coûté la vie à 23 personnes à la fin d’un de ses concerts, l’Américaine Ariana Grande reviendra chanter à Manchester. Elle a été invitée dans le cadre du Manchester Pride Live, qui aura lieu le 25 août, et dont elle sera une des têtes d’affiche. « C’est un honneur d’accueillir Ariana Grande de nouveau dans notre ville, alors qu’elle viendra nous aider à célébrer la communauté LGBT+ », se réjouit le directeur général de l’événement Mark Fletcher. Le 22 mai 2017, un homme s’est fait exploser dans l’aréna de Manchester, alors que les spectateurs quittaient le spectacle d’Ariana Grande. La chanteuse était revenue deux semaines plus tard pour un concert en l’honneur des victimes, qu’elle avait aidé à organiser. Ariana Grande est devenue citoyenne honoraire de la ville dans la foulée de cet événement. — Associated Press

Flash

Action collective contre Métro Métro

Alors qu’il vient tout juste d’annoncer sa programmation, le nouveau festival Métro Métro connaît son premier scandale : une action collective a été déposée contre lui hier par des consommateurs mécontents qui demandent qu’un remboursement partiel leur soit accordé. Mis en vente le 21 février à midi, les laissez-passer pour les deux jours de festivités étaient annoncés au prix de 170 $. Or, au moment de passer à la caisse, les spectateurs ont eu la surprise de devoir débourser 29,75 $ de frais de service et 16,50 $ de frais postaux. Ils ont été nombreux à faire entendre leur mécontentement quant à ces « frais déguisés » qui contreviennent à la loi sur l’annonce d’un prix tout-inclus. L’action collective concerne ainsi tout acheteur de billet qui aurait payé ces frais la semaine dernière. « Inquiétez-vous pas, people of Métro Métro, on n’a pas essayé de frauder personne », a déclaré en entrevue avec Narcity le promoteur de l’événement Olivier Primeau, qui affirme qu’il se fera un devoir de régler la situation et de rembourser ceux qui doivent l’être. Alors que 65 % des billets ont été écoulés, le prix affiché est désormais de 218,44 $, sans frais de service.

—  Stéphanie Vallet, La Presse

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