États-Unis

24,5 milliards

Quatre entreprises pharmaceutiques accusées d’avoir joué un rôle dans la crise des opioïdes aux États-Unis, qui a fait plus de 500 000 morts en 20 ans dans le pays, ont confirmé vendredi un accord prévoyant le versement de 24,5 milliards de dollars. (AFP)

Pluies diluviennes au Brésil

Un nouveau bilan fait état de 217 morts à Petrópolis

Les autorités brésiliennes ont confirmé vendredi la mort de 217 personnes lors des inondations et glissements de terrain causés par les pluies diluviennes à Petrópolis, où de nouveaux corps ont été déterrés 10 jours après la tragédie. D’après la police, près d’un cinquième des victimes étaient des enfants, soit 42 au total, selon le dernier bilan provisoire. À ce jour, 33 personnes restent portées disparues, tandis que 203 des 217 corps retrouvés ont été identifiés. La mairie a par ailleurs indiqué que près de 900 habitants de Petrópolis demeuraient hébergés dans des structures d’accueil d’urgence. Les familles, qui ont dû quitter leur logement en raison des glissements de terrain et des inondations ayant dévasté des quartiers entiers, ont commencé à remplir des demandes d’allocations cette semaine. Chacune d’entre elles devrait recevoir 1000 réais (environ 248 $CAN) par mois pour se reloger.

— Agence France-Presse

France

À 88 ans, il retrouve les ossements d’un soldat mort en 1944

Les ossements d’un soldat de la Seconde Guerre mondiale, très probablement allemand, ont été retrouvés jeudi à Lessay, dans l’ouest de la France, grâce au témoignage d’un Normand qui avait 11 ans en 1944, a-t-on appris vendredi. À l’époque, dans le village, « tout le monde le savait qu’il y avait un soldat allemand qui était enterré dans ces trous de bombes là », a expliqué par téléphone à l’AFP le découvreur, Raymond Cousin, 88 ans. « Évidemment aujourd’hui il n’y a plus personne, il n’y a plus que moi [qui le sache]. Je savais qu’il n’avait pas été relevé. Ça me tenait à cœur » de le signaler à la gendarmerie, a poursuivi cet agriculteur à la retraite. Selon la maire de Lessay Stéphanie Maubé, M. Cousin « a désigné l’endroit précisément ». « Il ne voulait pas mourir sans avoir dévoilé son secret », a confié à l’AFP Alain Lelong, maire adjoint de Vesly, commune limitrophe, qui a participé aux fouilles. La plaque d’immatriculation du soldat n’a pas été retrouvée, mais des chaussures de l’armée allemande de l’époque se trouvaient avec les ossements, précise M. Lelong, ainsi qu’un bouton.

— Agence France-Presse

Traversier incendié en Grèce

Au moins huit morts sur l’Euroferry Olympia

Huit corps ont été retrouvés sur le traversier italien qui s’est embrasé le 18 février au large de l’île de Corfou, en Grèce, alors que trois personnes sont toujours portées disparues, ont annoncé vendredi les gardes-côtes. Le premier mort retrouvé dimanche est un routier grec. La nationalité des autres victimes n’a pas été précisée par les autorités grecques qui ont cependant souligné qu’il s’agissait également de chauffeurs routiers. Vendredi, les secours continuaient d’être mobilisés dans le port d’Astakos, sur la côte ouest de la Grèce, où l’Euroferry Olympia a été remorqué, pour trouver les trois personnes toujours portées disparues. L’incendie, qui s’était déclaré à l’aube du 18 février sur le traversier avec près de 300 personnes à bord, est éteint depuis mercredi soir. Le feu s’était déclaré à dix milles marins au nord de Corfou, en mer Ionienne, deux heures après le départ du traversier du port grec d’Igoumenitsa à destination de Brindisi, en Italie. Une enquête déterminera l’origine du feu. Selon le groupe Grimaldi, propriétaire du traversier, l’incendie s’est déclaré dans une cale réservée aux véhicules. Le traversier transportait 153 véhicules commerciaux et 32 voitures.

— Agence France-Presse

Négociations pour un traité international

Une occasion « historique » de s’attaquer à la pollution plastique

Nairobi — Le monde a une occasion « historique » de s’attaquer à la pollution plastique en lançant début mars des discussions sur un traité régulant ce phénomène qui étouffe la biodiversité, selon la patronne de l’agence des Nations unies pour l’environnement.

« C’est un grand moment. Un moment pour les livres d’Histoire », explique en entrevue Inger Andersen, directrice exécutive de l’UNEP, l’agence spécialisée de l’ONU dont l’assemblée générale qui s’ouvre lundi à Nairobi devrait lancer les pourparlers sur un traité international sur le plastique.

Un tel accord, dont l’élaboration prendrait plusieurs années, pourrait représenter « la plus grande avancée multilatérale en matière d’environnement depuis l’accord de Paris » sur la lutte contre les changements climatiques en 2015, estime la responsable.

Plusieurs textes ont été déposés pour l’ouverture des négociations en vue d’un traité sur le plastique lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui devra décider de la création d’un Comité intergouvernemental de négociation et, surtout, des sujets au menu des discussions : lutte contre la pollution, recyclage, éventuelles limites d’utilisation ou de production. Les négociations devraient durer au moins deux ans.

S’attaquer à la source

Mais le temps presse, alors que sur 460 millions de tonnes de plastiques produites en 2019 dans le monde, moins de 10 % sont actuellement recyclés et 22 % abandonnés dans des décharges sauvages, brûlés à ciel ouvert ou rejetés dans l’environnement, selon les dernières estimations de l’OCDE.

Une vingtaine de millions de tonnes de ces déchets arrivent dans les eaux de la planète, où ils affectent la biodiversité marine « du plus petit plancton à la plus grosse baleine », selon le WWF.

Si Mme Andersen refuse de se prononcer sur le contenu exact à négocier, elle souligne qu’il est « illusoire » de chercher à réduire les déchets sans s’attaquer à la source. « Il est primordial de fermer le robinet. Si on continue à polluer ici et nettoyer là, c’est sans fin. »

De nombreux pays, dont les États-Unis et la Chine, grands producteurs et utilisateurs, ont apporté un soutien de principe à un traité, mais sans s’avancer sur des mesures précises.

Des multinationales grandes consommatrices d’emballages, comme Coca-Cola ou Unilever, ainsi que des producteurs se sont dits favorables à un traité.

Les ONG environnementales de leur côté plaident pour des limites de production.

À quelques jours de l’ouverture formelle de l’assemblée, Mme Andersen affiche un certain optimisme, notant un niveau de soutien « très inhabituel » pour une telle initiative.

— Agence France-Presse

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