COVID-19

UN PLATEAU QUI REFUSE DE FLÉCHIR

La pandémie n’entraîne pas autant de décès qu’au printemps, mais la courbe ne s'aplatit pas. On a même atteint un sommet quotidien de cas : 1397 dimanche au Québec ! À Montréal, des citoyens font part de leur découragement face à la deuxième vague. « C’est dur pour le moral », a elle-même reconnu la mairesse Valérie Plante. En parallèle, la mauvaise ventilation dans les écoles inquiète parents et enseignants, qui craignent une transmission accrue de la COVID-19 à l’approche de l’hiver.

COVID-19

« Cette deuxième vague frappe plus fort sur le moral »

Le découragement se faisait sentir sous le soleil qui réchauffait Montréal, dimanche, devant l’absence d’embellie semblable en matière de pandémie. Le Québec a même atteint un sommet quotidien de cas, avec 1397 personnes déclarées positives au virus.

Malgré les efforts, malgré les masques, malgré les fermetures, la pandémie ne fléchit pas sur le territoire québécois. Au contraire. La province a battu un nouveau record, la semaine dernière, enregistrant presque 7500 cas en seulement 7 jours. Le bilan des décès reste toutefois bien en deçà de celui de la première vague.

Les passants fourmillaient sur les trottoirs du centre-ville de Montréal sous l’incessant vacarme des travaux de construction, dimanche après-midi. Les visages affichaient des mines sombres malgré un soleil radieux.

« On ne sait plus quoi faire pour diminuer nos contacts. On fait déjà notre maximum », soupire Bianca Basso, questionnée sur l’augmentation des cas confirmés au bilan de dimanche. Son mari Serge Prudhomme craint le pire : il faudra fermer les écoles. C’est dans les classes que le virus se transmet, pense-t-il. Un second confinement total pourrait être nécessaire. « Cette deuxième vague frappe plus fort sur le moral parce qu’on ne voit pas le fruit de nos efforts. »

Le couple de Montréalais a déjà mis une croix sur un éventuel réveillon en famille. Et il n’est pas le seul.

« Impossible qu’on passe Noël en groupe cette année. Ça m’arrange, je suis tanné des partys de famille », rigole Didier Perras.

« Je me demande comment ça se fait qu’on ne voit pas de diminution. Ça augmente. Peut-être le beau temps, peut-être l’Halloween la semaine dernière », s’interroge le résidant de Verdun en reprenant son sérieux.

Une chose est sûre, le « deuxième défi 28 jours » s’éternise, indique sa conjointe Janick Loubat.

« Dur pour le moral »

La mairesse est sur la même longueur d’onde : « C’est dur pour le moral », a-t-elle reconnu au cours d’un point de presse, dimanche après-midi.

Valérie Plante a toutefois fait valoir que la température clémente de la fin de semaine a pu donner un peu d’énergie à la population. « Ça n’est pas facile, mais les Montréalais-e-s font preuve d’une très grande résilience, a-t-elle dit. Je tiens à les remercier de leur discipline parce qu’on est sur un plateau, on espère que ça va descendre. »

Certains citoyens ne voient pas le bout du tunnel, mais d’autres préfèrent voir le verre à moitié plein.

Blotties sur un banc du parc La Fontaine, Jolène Morin et Kimberly White papotaient en surveillant leurs enfants respectifs qui profitaient du beau temps en fin d’après-midi.

« Je ne vois plus ça comme un défi, c’est devenu un mode de vie. Il va falloir qu’on accepte que nous sommes sur un long plateau. On doit être en mode résilience. »

— Jolène Morin

« Il faut garder les écoles ouvertes pour offrir un semblant de normalité aux enfants et aux ados. On est tous tannés [d’être sur un plateau], mais ce n’est pas l’esprit de peur qu’il y avait au printemps dernier », nuance son amie.

Raymond Quenneville, venu prendre l’air avec ses quatre filles, abonde dans le même sens. Que les cas augmentent ou baissent, ils sont encore là, et on doit maintenir les efforts.

« C’est vrai qu’on sent un petit ras-le-bol qui pourrait amener à un relâchement dans les mesures », admet toutefois le père de famille.

Les pauses dans la ligne de mire

Le gouvernement devrait faire le point en début de semaine sur l’évolution de la situation pandémique, à mi-chemin du deuxième mois de restrictions importantes pour les zones rouges.

Le ministre de la Santé avait communiqué dimanche avec les grands patrons des établissements du réseau de la santé pour s’inquiéter d’« une hausse des éclosions dans certaines de nos installations ».

Christian Dubé montre du doigt la possibilité que le virus se transmette entre employés de la santé pendant les périodes de pause. « En ces temps difficiles, il est compréhensible que les gens aient envie de se regrouper, entre collègues, pour leur temps de pause ou pour les heures de repas, a-t-il écrit. Or, il est crucial que même ces moments de repos demeurent sécuritaires. En tout temps, cette culture de prévention doit nous guider dans notre quotidien. »

Le ministre Dubé insiste pour que des séances d’information soient tenues avec tout le personnel du réseau de la santé dans les deux prochaines semaines afin de rappeler les consignes sanitaires. « La population du Québec a besoin de ses travailleuses et travailleurs de la santé et il relève de la responsabilité de tous les intervenants de la préserver, comme de préserver la santé des usagers », a-t-il écrit.

« Vivre avec le virus »

Pendant ce temps, des experts estiment que le plateau actuel est le prix à payer pour conserver un minimum de vie en société.

« On continue à avoir des contacts sociaux, les enfants continuent à aller à l’école, les gens continuent à travailler, donc il continue à y avoir de la transmission, a dit Caroline Quach, microbiologiste et épidémiologiste. Le seul moyen de tomber à zéro, c’est un confinement total. »

Pour l’épidémiologiste Nimâ Machouf, le plateau qui semble s’être installé dans la province dissimule des éclosions importantes qui se succèdent dans certaines régions.

« J’aime bien le principe des couleurs, a-t-elle dit. Si aujourd’hui ça va mal en Gaspésie, on n’est pas obligés de tout fermer en Estrie. »

« Ce qu’on a appris de la première vague, c’est qu’on n’est pas obligés de tout fermer partout. Il faut fermer là où ça va mal, et on peut garder ouvert là où ça va moins mal. Dix mois après le début de cette saga, on n’a toujours ni vaccin ni traitement. On est partis pour du long terme. Il faut voir comment on peut vivre avec le virus. »

— Nimâ Machouf, épidémiologiste

Les deux médecins prévoient toutes deux que le gouvernement assouplisse les restrictions pour le temps des Fêtes, mais qu’aucun Québécois ne pourra vivre un réveillon normal.

« Un Noël normal ? Non. Mais un Noël ? Oui, probablement avec moins de monde autour de la table. Je vois mal comment on pourrait être 50, en provenance de toutes les régions du Québec, dans une maison », a expliqué la Dre Quach. Elle propose que les autorités sanitaires élaborent un outil pour que chaque bulle familiale puisse évaluer son propre niveau de risque et ainsi prendre des décisions en connaissance de cause. « Être capable d’identifier le risque individuel de façon un peu plus précise permettrait d’éviter que cette personne-là se retrouve dans un groupe incluant des gens vulnérables. »

« Si on est dans une zone jaune, orange ou rouge, le Noël comme à l’habitude n’existera pas », avertit la Dre Machouf, qui soutient qu’il faudra notamment faire très attention à l’aération des maisons, si de petits rassemblements sont autorisés.

Bilan quotidien

La province enregistrait dimanche une forte hausse de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 avec 1397, alors que neuf décès viennent alourdir le bilan. De ces neuf décès, deux sont survenus dans les 24 dernières heures et sept, entre le 1er et le 6 novembre.

Au total, 6440 Québécois ont succombé à la COVID-19 depuis le début de cette pandémie.

Le nombre de cas à travers la province cumule désormais à 114 820. Avec 1397 cas recensés dans les 24 dernières heures, le nombre de cas quotidiens demeure au-dessus de la barre des 1000. On compte au total 527 patients hospitalisés, soit 4 de plus que samedi. Parmi ceux-ci, 77 patients se trouvent aux soins intensifs, un de moins que la veille. Selon les informations diffusées dimanche, 53 personnes sont entrées à l’hôpital et 49 en sont sorties. Les prélèvements réalisés le 6 novembre s’élèvent à 25 855, pour un total de 3 302 644.

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean bat son record de cas

L’explosion des cas de COVID-19 ne s’essouffle pas au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La région a de nouveau enregistré un record, dimanche, avec 155 nouvelles personnes atteintes de la maladie. L’ajout de ces diagnostics positifs fait passer le bilan total à 2030 cas depuis le début de la pandémie. Pour la cinquième fois dans la dernière semaine, on recense plus de 100 cas par jour dans la région. Cette rapide progression du coronavirus fait aussi augmenter le nombre de cas actifs. Selon les plus récentes données du CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean, il y en aurait maintenant 905. À l’autre bout du spectre, 1072 personnes ont été déclarées guéries de la COVID-19 depuis son apparition. Le nombre de décès, lui, est resté le même (53). Il y a 19 personnes qui sont actuellement hospitalisées en raison des conséquences de la maladie, dont une aux soins intensifs. Par ailleurs, des cas positifs de COVID-19 ont été détectés dans 38 écoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean lors des deux dernières semaines. C’est ce qu’on peut lire dans une liste diffusée par Québec d’après des données recueillies par le ministère de l’Éducation et datée du 5 novembre. — Le Quotidien

125 cas dans un CHSLD de Joliette

La moitié des patients du CHSLD Saint-Eusèbe, à Joliette, sont atteints de la COVID-19. Le CHSLD compte au moins 125 cas de COVID-19. Ainsi, 49 employés étaient positifs et 76 patients étaient infectés en date de samedi, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux. Cinq résidants ont perdu la vie. Le coronavirus aurait été introduit dans le milieu de vie par un employé. Selon le journal régional L’Action d’Autray, l’éclosion a débuté le 29 octobre et s’est rapidement propagée entre les murs de l’établissement. La région de Joliette est l’un des secteurs de la province où la transmission communautaire a été particulièrement problématique ces derniers temps. — La Presse

COVID-19

Une tendance stable... mais tenace

Malgré les restrictions en place, le Québec peine à enclencher une tendance à la baisse des nouveaux cas de COVID-19. Explications de quatre experts consultés par La Presse.

Pourquoi ce long plateau ?

« C’est dû au fait que le virus se répand dans des régions qui n’avaient pas été touchées pendant la première vague, comme au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il est fort possible que certaines personnes – pas la majorité – ne respectent pas les consignes. L’Halloween était notamment une occasion de se réunir. Finalement, le processus de traçage de cas est trop lent. Le gouvernement l’admet. Tant qu’on ne procèdera pas au dépistage, traçage et isolement le plus rapidement possible, on aura peu d’amélioration », analyse Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Faut-il accepter le plateau ?

« Je pense que oui, en autant que les personnes les plus vulnérables ne soient pas touchées et en autant que les capacités hospitalières soient maintenues », a dit Caroline Quach-Thanh, pédiatre, microbiologiste et épidémiologiste à l’hôpital Sainte-Justine. « C’est là où ça devient difficile, parce qu’il faut être capable de prédire si les hôpitaux vont être capables de fonctionner. Contrairement au printemps, on a beaucoup moins de marge de manœuvre. »

Que peut-on faire de plus pour freiner la transmission ?

« Peu de choses », admet Benoît Mâsse, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. « Le virus se nourrit de contacts sociaux. Pour le moment, ces contacts se concentrent dans certains milieux de travail et dans les écoles, car ce sont les deux secteurs qui ne sont pas totalement confinés. On pourrait allonger ou devancer le congé scolaire ou encore y greffer les trois journées pédagogiques ajoutées au calendrier scolaire. Toutes les classes de secondaire pourraient aller à l’école un jour sur deux. Le gouvernement a récemment étendu cette consigne aux élèves de secondaire 3. Il faut comprendre que quand on resserre les restrictions, c’est seulement des semaines plus tard qu’on peut voir les résultats, donc ce ne serait pas immédiat. »

Comment évaluez-vous le travail de la Santé publique à ce moment-ci ?

« La Santé publique fait du bon travail, mais le traçage des contacts semble plus problématique. Il manque encore de bras ou de moyens pour le faire rapidement, a affirmé l’épidémiologiste Nimâ Machouf. Ce que j’aurais aimé avoir, ce sont des données qui permettent de voir où se trouvent et comment se font les transmissions. On parle des écoles, mais quand un cas survient, on ne sait pas si les gens se sont infectés à l’école ou à l’extérieur. Je pense que la Santé publique manque de données, c’est mon impression. »

ventilation dans les écoles

Les fenêtres resteront ouvertes cet hiver

L’hiver approche, et la mauvaise ventilation dans les écoles – ou l’absence de ventilation mécanique – reste une préoccupation pour des parents et enseignants, qui craignent une transmission accrue de la COVID-19. Des directives pour ventiler les locaux sont diffusées par les centres de services scolaires, mais se rendent-elles seulement dans les classes ?

Les écoles de la province sont nombreuses et leurs systèmes de ventilation, complexes. De l’école flambant neuve à celle qui nécessite des rénovations de fond en comble, l’éventail est vaste.

Les enseignants savent-ils quoi faire pour aérer leurs locaux en contexte de pandémie ? La Presse a demandé à quelques centres de services quelles sont les directives envoyées aux écoles en ce qui concerne l’aération.

Celles du centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) font plusieurs pages. On indique notamment que la ventilation naturelle « doit varier en fonction des circonstances et de l’occupation des locaux au cours des différentes périodes de la journée ». On demande de fermer les fenêtres la nuit, d’ouvrir les portes des classes « si possible », de profiter des récréations « pour ouvrir quelques instants les fenêtres au maximum et les portes de corridors pour favoriser les courants d’air ».

C’est un enjeu complexe, estime la présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, Catherine Beauvais-St-Pierre. « Il y a beaucoup de choses qui sont véhiculées sur l’aération et la COVID-19, sur les courants d’air. Si les consignes ne sont pas claires et l’analyse ne tient pas compte du local, les profs prendront peut-être des initiatives qui, dans les faits, ne sont pas la bonne chose à faire », croit Mme Beauvais-St-Pierre.

Chaque école et chaque local est différent et, dans ce contexte, elle aurait souhaité une analyse plus fine qui ne fasse pas reposer l’expertise en ventilation sur les épaules des enseignants.

« On a demandé à ce que des spécialistes aillent dans chacune des écoles et disent ce qui pourrait être fait pour améliorer la qualité de l’air. C’est probablement du cas par cas. »

— Catherine Beauvais-St-Pierre, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal

Le CSSDM explique que « malgré l’âge et la vétusté » des écoles, il « s’assure du maintien en bon état des systèmes existants et assure un environnement sain, sécuritaire et propice à l’apprentissage ».

Toutes fenêtres ouvertes

Au centre de services scolaire des Patriotes, en Montérégie, on demande aux enseignants de « favoriser la ventilation naturelle des locaux en ouvrant suffisamment et régulièrement les fenêtres ». Le centre de services scolaire de Laval indique que le « protocole de changement d’air mécanique ou manuel (ouverture de fenêtres) est appliqué dans les établissements ». Le centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île dit qu’il favorise, peu importe le système de ventilation en place, « l’ouverture des fenêtres dans les locaux de classe pour assurer un apport direct en air frais ».

Tout porte à croire que les enfants et les enseignants ont intérêt à s’habiller chaudement cet hiver. Déjà, plusieurs écoles avisent les parents de ce qui s’en vient quand le mercure descendra sous zéro.

« La température extérieure commence à baisser, il est donc important de prévoir une veste qui sera portée à l’intérieur lors des journées un peu plus froides », écrit la directrice d’une école primaire de Montréal. « Nous vous demandons de bien vouloir prévoir un vêtement un peu plus chaud pour votre enfant lors des journées froides », écrit le directeur d’un autre établissement. Sur les réseaux sociaux, des profs ironisent. « J’enseigne avec mes mitaines ? », demande l’un d’eux.

Des systèmes portatifs

La ventilation dans plusieurs écoles du Québec n’est pas à niveau, donc on ne peut s’attendre à ce que tout soit réglé cette année, dit la Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre, microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste au CHU Sainte-Justine.

« Certaines choses peuvent être faites. L’ajout de filtreurs à air dans les classes peut se faire sans avoir à construire une ventilation qui n’existe pas, comme ce qui est fait dans les bureaux de dentistes », explique la microbiologiste-infectiologue. C’est aussi une solution que proposait dès le mois d’août une experte en ventilation de l’École de technologie supérieure consultée par La Presse.

Dans une lettre envoyée il y a quelques semaines au ministre de la Santé, Christian Dubé, et au directeur national de santé publique, Horacio Arruda, et que La Presse a obtenue, la Fédération des syndicats de l’enseignement et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec demandent qu’en « l’absence de système de ventilation mécanique et à défaut de pouvoir ouvrir les fenêtres pour permettre la circulation d’air », on installe des systèmes mobiles dans les classes.

Au centre de services scolaire de Montréal, on n’a pas l’intention d’acheter des filtres à air portatifs.

« Lorsque les bâtiments sont conçus avec des fenêtres qui ouvrent, l’ajout d’un système de ventilation n’est pas pertinent. »

— Alain Perron, porte-parole du centre de services scolaire de Montréal

Dans ce contexte, quel conseil donnerait la Dre Caroline Quach-Thanh à des enseignants inquiets d’être enfermés avec une trentaine d’élèves ?

« Ouvre tes fenêtres et ouvres-en deux s’il y en a deux, ça fait une circulation d’air. Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait des changements d’air plus d’une fois par jour. Il faut que le prof se tienne bien à deux mètres de ses élèves, qu’il porte son masque et la protection oculaire comme c’est demandé », dit la Dre Quach-Thanh.

Plus du quart des éclosions actives dans les écoles

Selon le plus récent bilan du gouvernement, 873 écoles rapportent des cas actifs de COVID-19 et 882 classes sont en conséquence fermées. En date du 5 novembre, parmi les éclosions actives de COVID-19, 26,7 % (soit 378) étaient dans des écoles.

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