Batteries lithium-ion

Un premier fabricant se pointe au Québec

Britishvolt, une entreprise en démarrage établie au Royaume-Uni, s’intéresse au Québec pour y construire une usine de fabrication de cellules de batteries lithium-ion.

Trois représentants de l’entreprise, dont son président et chef de la direction, Orral Nadjari, se sont inscrits au Registre des lobbyistes dans le but d’obtenir de l’aide financière pour construire une usine « à un endroit non déterminé au Québec ».

L’ancien premier ministre Philippe Couillard est un des administrateurs de Britishvolt Canada, l’antenne canadienne créée en avril dernier. Hydro-Québec, Investissement Québec et le ministre de l’Économie et de l’Innovation sont les interlocuteurs visés par Britishvolt Canada.

Britishvolt a été créée à la fin de 2019 avec l’ambition de produire des batteries pour véhicules électriques plus performantes que celles de Tesla. Elle a choisi de s’implanter au Royaume-Uni, où le gouvernement de Boris Johnson a annoncé récemment que la vente de véhicules neufs à essence sera interdite dans le pays en 2030.

L’entreprise veut construire une usine de 3,5 milliards de livres (5 milliards de dollars) à Blyth, dans le nord-est de l’Angleterre, qui serait alimentée en énergie propre et qui serait une des plus grosses d’Europe.

Selon le Financial Post, Britishvolt a demandé une aide financière de 1 million de livres (1,7 million de dollars) au gouvernement britannique pour construire son usine d’une capacité de 300 000 batteries par année, qui emploierait 3000 personnes. Le début des activités est prévu à la fin de 2023.

Les pays européens accélèrent la cadence

Actuellement, les cellules de batteries lithium-ion sont majoritairement produites en Chine. La volonté manifestée par les pays d’Europe de se doter d’une production locale suscite beaucoup d’intérêt. Une quinzaine d’usines de batteries sont en construction sur le sol européen, dont Tesla en Allemagne et Northvolt, en partenariat avec Volkswagen, en Suède.

Britishvolt a conclu plus tôt cette année une entente avec Siemens qui l’aidera à construire et à exploiter sa première usine de batteries au Royaume-Uni. L’entreprise dit vouloir participer au développement d’un écosystème à valeur ajoutée dans le secteur du véhicule électrique.

Il s’agit des premiers investisseurs qui manifestent publiquement leur intérêt dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Le gouvernement de François Legault s’est dit prêt à investir beaucoup d’argent pour que le Québec se taille une place dans la filière de l’électrification des transports. Il rêve notamment d’une chaîne de production « de la mine à la batterie » dans laquelle les ressources en graphite et en lithium de la province seraient intégrées.

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