La montagne devenue emblème
Imaginé par le père de Central Park
Inauguré le 24 mai 1876, le parc du Mont-Royal a été dessiné par Frederick Law Olmsted. Considéré comme le père de l’architecture de paysage en Amérique du Nord, cet homme au parcours singulier fut aussi le concepteur du Central Park à New York. Face à une ère d’industrialisation effrénée, il misait sur l’embellissement de la ville et voulait créer un lieu accessible à tous favorisant le bien-être de la population. Pour le mont Royal, Omlsted dessine un circuit de sentiers permettant au visiteur d’admirer huit environnements naturels conçus comme une succession de tableaux. Montréal a investi 1 million de dollars pour acquérir et aménager les terrains, une somme colossale pour l’époque. Un funiculaire accédant au sommet du mont est construit en 1885 et restera en fonction jusqu’en 1918. Deux belvédères y sont aussi érigés, dont celui devant le chalet de la montagne, le Kondiaronk – du nom d’un chef huron –, qui offre une vue spectaculaire sur le centre-ville. Le lac aux Castors, un bassin artificiel aménagé en 1938, compte aussi parmi les importants attraits du lieu.
Site patrimonial protégé
En 1987, l’administration du maire Jean Doré a l’intention de déclarer le parc du Mont-Royal « site patrimonial » et d’établir une réglementation sur la protection des arbres. Une bonne nouvelle et un soulagement pour les organismes et la population montréalaise qui ont à cœur la sauvegarde du parc. Cette décision met fin à de nombreux projets de développement, comme un casino, une tour de transmission et des pistes de ski qui auraient eu un impact très important sur l’environnement. La préservation de la montagne est ainsi assurée.
La benjamine des porte-flamme olympiques
C’est depuis le parc du Mont-Royal qu’Ann Jamieson, 15 ans, a transporté au pas de course la flamme des Jeux olympiques d’été de 1976 jusqu’au Stade olympique, dernière étape de son voyage depuis Athènes. Cette Québécoise originaire de Laval se distinguait au sprint et à la course de haies.
125 ans fêtés en grand
L’année 2001 a marqué le 125e anniversaire du parc du Mont-Royal. À cette occasion, La Presse a consacré durant deux mois une rubrique hebdomadaire à l’histoire de cet extraordinaire espace vert. Dans un reportage signé Guy Pinard dans notre numéro du 12 mai, on souligne notamment que sur le mont Royal « domine l’érablière à caryer, incorporant plus particulièrement différentes espèces d’érables (à sucre, argenté, rouge, de Pennsylvanie), le noyer, le charme, l’ostryer, le frêne et le caryer. Les chênes rouges occupent le sommet de la montagne, tandis que le bouleau (il en reste de moins en moins) peuple l’escarpement ». Par ailleurs, on y apprend également que des « coupes de moralité » effectuées en 1954 – l’administration municipale voulant prévenir les « sauteries » dans les sous-bois – ont causé un tort immense au secteur boisé du parc. Dès le printemps suivant, l’érosion endommagera des centaines d’arbres et il faudra reboiser rapidement. Pour ce faire, on utilisa des résineux, dénaturant ainsi la forêt initiale.
Courses folles !
La deuxième édition de Top Challenge s’est déroulée en août 2004 sous une pluie battante. Cette compétition internationale de descentes de luge de rue et de skateboard en a mis plein la vue aux spectateurs.