Aide médicale à mourir

Québec renonce au double consentement

L’aide médicale à mourir est désormais accessible aux personnes en fin de vie au Québec, même si celles-ci perdent leur aptitude à consentir aux soins peu avant l’administration prévue.

Dans un communiqué commun publié jeudi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et les représentants des partis de l’opposition indiquent que l’article 29 de la Loi concernant les soins de fin de vie « sera modifié pour permettre l’administration de l’aide médicale à mourir aux personnes en fin de vie devenues inaptes à consentir aux soins après avoir formulé une demande ».

Le 17 mars, le gouvernement fédéral avait modifié le Code criminel et retiré l’obligation d’obtenir un second consentement des patients désirant obtenir l’aide médicale à mourir. Ce second consentement, qui devait être donné juste avant l’administration de l’aide médicale à mourir, faisait que les personnes qui devenaient inaptes et n’étaient plus lucides ne pouvaient plus avoir accès à l’aide médicale à mourir (AMM).

Puisque le Québec n’avait pas encore modifié sa loi, la province se trouvait à avoir une législation plus sévère que celle du fédéral à ce sujet.

Dans une récente entrevue avec La Presse, le président du Collège des médecins, le Dr Mauril Gaudreault, soulignait que le Québec était « le seul endroit au Canada où il faut obtenir un consentement final » avant de recevoir l’aide médicale à mourir.

À la Commission spéciale sur l’évolution de la loi concernant les soins de fin de vie, en mai, le DAlain Naud, l’un des premiers médecins à avoir administré l’aide médicale à mourir au Québec, estimait que la loi du Québec était « injustement restrictive » et imposait « des fins de vie indignes à nos malades ». Le DGaudreault expliquait par exemple à La Presse que des patients préféraient se priver de médicaments antidouleur pour rester pleinement conscients jusqu’à la fin et ne pas perdre leur accès à l’aide médicale à mourir.

Une fin de vie « plus sereine »

Ces personnes « n’auront plus à devancer le moment souhaité pour recevoir l’AMM par crainte de devenir inapte à consentir aux soins durant les derniers jours de leur vie. Elles pourront également recevoir l’AMM sans souffrance, puisqu’elles pourront continuer leur médication sans craindre que celle-ci les rende inaptes », indique Québec dans son communiqué.

Pour le ministre Dubé, ce changement permettra à ces personnes « d’avoir une fin de vie plus sereine ». Le ministre souligne toutefois que cette modification « ne s’inscrit pas dans les travaux de la Commission spéciale sur l’évolution de la loi concernant les soins de fin de vie qui ont lieu actuellement à l’Assemblée nationale ». « Celle-ci a davantage le mandat d’étudier les enjeux liés à l’élargissement de l’aide médicale à mourir pour les personnes en situation d’inaptitude, comme l’alzheimer, et les personnes souffrant de troubles mentaux », nuance le ministre.

Soulagement de l’opposition

Pour la députée libérale de Maurice-Richard, Marie Montpetit, l’amendement a été guidé par une urgence d’agir et « permettra d’éviter des souffrances inutiles à des personnes en fin de vie et une détresse supplémentaire à leurs familles ». Pour le député de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, cette modification « va soulager plusieurs médecins, patients et familles ». La députée de Joliette, Véronique Hivon, affirme pour sa part que « tout le cœur de la réflexion ayant mené à la loi sur les soins de fin de vie était d’éviter aux personnes des souffrances intolérables. L’amendement permettra que cette volonté soit encore mieux assurée. »

Secteur des Faubourgs

Un nouveau quartier à « échelle humaine », promet Valérie Plante

Un quartier qui comptera 15 000 nouveaux résidants, 15 000 nouveaux emplois potentiels, deux nouvelles rues commerciales, deux nouvelles écoles, six nouveaux parcs, mais qui demeurera à « échelle humaine ».

C’est ce que promet la mairesse de Montréal, Valérie Plante, pour le secteur des Faubourgs, nouveau quartier qui verra le jour près du pont Jacques-Cartier, notamment sur les sites de l’ancienne maison de Radio-Canada et de l’usine Molson Coors.

Mme Plante a présenté jeudi la vision de son administration pour le développement de ce secteur pour les 10 à 15 prochaines années, contenue dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) des Faubourgs. Situé juste à l’est du centre-ville, le quartier est aussi l’une des entrées de Montréal pour des milliers de travailleurs et de visiteurs, a-t-elle souligné.

« Plusieurs terrains sont voués à changer de vocation, et il était très important pour notre administration de ne pas répéter certaines erreurs qui se sont produites ailleurs. On peut penser à Griffintown ou à l’ancien Hôpital [de Montréal] pour enfants , par exemple », a indiqué la mairesse.

Pour ouvrir une nouvelle perspective sur le fleuve et favoriser les déplacements à pied et à vélo dans le secteur, traversé par d’importantes artères de transit, 12 rues seront prolongées pour reconnecter le quartier avec le fleuve et le reste de la ville, 14 rues seront réaménagées en tout ou en partie, des passages piétonniers seront ajoutés, les bretelles du pont Jacques-Cartier seront raccourcies, l’entrée de l’autoroute Ville-Marie sera transformée en boulevard urbain à l’ouest du pont Jacques-Cartier, et on plantera deux fois plus d’arbres dans les rues.

Six nouveaux parcs sont également prévus, notamment un grand parc central de 1,2 hectare face au fleuve, en plus d’une promenade linéaire offrant une vue panoramique sur l’eau. L’actuel parc du Pied-du-Courant sera aussi agrandi et rendu plus accessible.

On prévoit la construction dans le quartier de 7500 nouveaux logements, dont 1500 logements sociaux, 1250 logements abordables et 500 logements familiaux, grâce au nouveau règlement municipal sur la métropole mixte.

Lors des consultations publiques ayant précédé l’élaboration du PPU, des résidants ont dit craindre l’embourgeoisement de leur quartier, ce qui pourrait faire en sorte qu’ils n’aient plus les moyens d’y habiter.

Valérie Plante a toutefois bon espoir que son règlement pour une métropole mixte permettra de conserver l’équilibre nécessaire pour que le secteur demeure abordable, même si elle admet que « les gens ont peur de perdre leur quartier ».

« Oui, il va y avoir de la construction, et on est près du centre-ville, près des transports collectifs. Quand on veut limiter l’étalement urbain, on veut que les gens restent près des pôles de transport et près des pôles de travail, a-t-elle souligné. Dans le PPU, nos objectifs de verdissement, de pôles civiques, de commerces de proximité, ça va profiter à tout le monde. De là l’importance de faire de la planification qui va plus loin que simplement la construction de tours d’habitation, mais qui va faire en sorte que la mixité sociale et économique demeure. »

Le promoteur d’une fausse carte d’Autochtone arrêté

Guillaume Carle, promoteur d’une fausse carte d’Autochtone qui a fait des centaines d’adeptes au Québec, a été arrêté mercredi et accusé de fraude ainsi que de possession et d’utilisation de documents de contrefaçon.

M. Carle, qui s’est présenté pendant des années comme le « grand chef » de la Confédération des peuples autochtones du Canada, n’est pas reconnu par le gouvernement canadien ni par l’Assemblée des Premières Nations. Il a été dénoncé par plusieurs leaders des Premières Nations comme un usurpateur et n’a jamais démontré qu’il était lui-même lié à une véritable communauté autochtone.

Une enquête de La Presse avait révélé qu’il vendait une carte censée permettre à son titulaire de faire valoir ses droits ancestraux à titre d’autochtone, notamment en matière de taxes et de chasse. Un Belge, un Québécois d’origine italienne et un immigré du Cameroun avaient pu en obtenir une. Certains disaient l’avoir utilisée pour ne pas payer de taxes lors de transactions commerciales même s’ils n’avaient pas le statut d’Indien au sens de la loi.

Collaboration de plusieurs corps policiers

La Sûreté du Québec, les Peacekeepers de Kahnawake et la police de Châteauguay ont mené une enquête sur son stratagème en collaboration avec le gouvernement fédéral.

« L’enquête démontre que le suspect est à l’origine de la création de la “Confédération des peuples autochtones du Canada (CPAC)”. Il aurait créé la carte de la “CPAC” et véhiculé faussement que ses détenteurs bénéficieraient de droits garantis aux Autochtones », précisent les corps policiers dans un communiqué.

« Les victimes, qui ont défrayé des coûts reliés à l’adhésion, se sont retrouvées non seulement avec des pertes monétaires, mais également flouées en regard de droits invalides », poursuit le communiqué.

Guillaume Carle a été arrêté mercredi par les constables spéciaux au palais de justice de Gatineau. Il est accusé de fraude de plus de 5000 $, de possession et d’utilisation de documents de contrefaçon, de possession non autorisée d’une arme à feu, de possession d’une arme à feu sans être titulaire d’un permis, d’entreposage négligent d’armes à feu et de recel.

Fuite de données chez Desjardins

Un juge écorche TVA sur la protection des sources

Le Groupe TVA n’aura pas à remettre à la Sûreté du Québec (SQ) l’intégralité d’une entrevue réalisée avec le principal suspect de l’enquête sur la fuite massive de données personnelles de clients de Desjardins. Bien qu’il donne raison au diffuseur, le tribunal écorche sévèrement TVA pour ne pas avoir respecté son engagement à protéger ses sources journalistiques.

« Nous ne serions probablement pas rendus là où nous en sommes si Groupe TVA inc. avait respecté l’engagement de confidentialité pris par son journaliste et protégé l’identité de ses sources », tranche le juge Alexandre Dalmau dans sa décision rendue jeudi au palais de justice de Montréal.

Dans le cadre de son enquête criminelle sur la fuite chez Desjardins, la SQ souhaitait obtenir la version complète d’une entrevue réalisée avec Sébastien Boulanger-Dorval, ex-employé de Desjardins et suspect numéro un dans cette affaire. Cette entrevue a été présentée en partie à l’émission J.E. en octobre 2019. Le diffuseur contestait une ordonnance obtenue par la SQ l’obligeant à remettre le matériel journalistique aux policiers.

De telles ordonnances doivent toutefois demeurer « exceptionnelles » pour ne pas nuire au travail « essentiel » des médias, estime le juge Dalmau. Il est nécessaire, ajoute-t-il, de ne pas nuire aux activités « légitimes » des médias et des journalistes « dont le niveau de professionnalisme les amène à véritablement protéger l’identité de leurs sources ».

Promesse d’anonymat bafouée

Le juge explique que les journalistes de J.E. se sont engagés auprès des individus nommés « A et B » dans le jugement – soit Sébastien Boulanger-Dorval et sa conjointe de l’époque – à préserver la confidentialité de leurs échanges, sans toutefois respecter cet engagement. Un segment non diffusé de l’entrevue montre que les individus se sont livrés aux journalistes seulement après avoir obtenu une garantie d’anonymat, promesse cependant bafouée lors de la diffusion du reportage.

Même si le Groupe TVA ne les a pas traités comme des sources journalistiques en les identifiant, le juge Dalmau estime qu’ils répondent partiellement à la définition de source journalistique. Ainsi, le fait de remettre l’entrevue à la SQ pourrait faire craindre à d’autres sources d’être « trahies » par un journaliste, devenu en quelque sorte un « bras de l’État ».

Selon le juge, le Groupe TVA aurait pu identifier « A » comme étant le suspect dans cette affaire « tout en ne révélant pas qu’il était la source de l’information ayant mené les journalistes vers d’autres complices ».

De plus, le visionnement de l’entrevue intégrale permet au juge de conclure que la « quasi-entièreté » des renseignements fournis par Sébastien Boulanger-Dorval a été diffusée, et ce, malgré les propos « quelque peu sensationnalistes » du narrateur du reportage qui laisse croire à l’existence d’informations inédites.

« La portion “non publiée” [du reportage] est constituée d’éléments tellement peu probants ou utiles à l’enquête que la nécessité de recourir à une ordonnance de communication devient pratiquement nulle », conclut donc le juge.

Le juge ordonne toutefois au Groupe TVA de remettre à la SQ l’enregistrement complet d’une conversation avec un troisième individu clairement identifié dans le reportage, mais qui n’est pas considéré comme une source journalistique.

Le Soleil s’éclipse au Québec

Une éclipse partielle du Soleil a pu être observée jeudi matin dès le lever du soleil, et ce, à travers tout le Québec. Près de 200 personnes se sont rassemblées dans une aube rosée au Stade olympique de Montréal dans le but d’observer le phénomène astronomique rare. L’évènement, organisé par Espace pour la vie, se déroulait dans le respect des mesures sanitaires grâce à des espaces délimités tracés à la craie sur le sol. En amis, en famille ou en amoureux, les billets gratuits s’étaient envolés en 24 heures, selon les organisateurs de l’évènement. L’éclipse a débuté à 4 h 43, soit avant le lever du soleil. C’est donc déjà entamé par la Lune que le Soleil a émergé derrière un rideau de nuages à 5 h 07 dans une ambiance feutrée, presque solennelle. « Je pense que ça intéresse vraiment les gens, a indiqué Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan. On a tous, à mon avis, un imaginaire lié à l’éclipse. On a tous lu Tintin et le Temple du Soleil », a ajouté en riant l’astrophysicien. Il s’est tout de même étonné qu’autant de personnes se soient levées si tôt pour profiter du spectacle.

— Lila Dussault, La Presse

Entente de principe entre Québec et le personnel de soutien scolaire

Une entente de principe vient d’être conclue entre Québec et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ). Cette fédération représente près de 34 000 membres qui travaillent dans des écoles du Québec, réparties dans une vingtaine de centres de services scolaires francophones et commissions scolaires anglophones. Il s’agit de secrétaires, d’éducatrices en service de garde, de concierges, de techniciennes en éducation spécialisée, de conducteurs d’autobus scolaire, etc. L’entente de principe sera ce vendredi présentée aux délégués du Conseil fédéral de négociation. Ceux-ci devront se prononcer avant que l’entente soit soumise aux membres. « Il était plus que temps que le gouvernement négocie sérieusement avec nous », a lancé le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost. De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est félicitée de cette nouvelle entente de principe. « Nous nous réjouissons d’une autre entente dans le secteur de l’éducation, une des grandes priorités de votre gouvernement », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

— La Presse Canadienne

Loi sur la laïcité de l’État et attentat de London

Une motion visant à « dénoncer les amalgames » rejetée à Ottawa

La Chambre des communes a bloqué la présentation d’une motion bloquiste visant à « dénoncer les amalgames entre les évènements de London et une loi québécoise ». La députée Christine Normandin n’a pas obtenu le consentement unanime nécessaire pour déposer sa motion, jeudi. On a entendu au moins deux « non » – de la part de libéraux, selon les bloquistes – retentir dans l’enceinte lorsque le président de la Chambre a demandé si on donnait le feu vert à la présentation de la motion. Celle-ci stipulait que la Chambre « offr[ait] ses plus sincères condoléances à la famille de Salman Afzaal et de Madiha Salman, aux amis et à la communauté de London […] » et qu’elle « dénon[çait] fortement toutes les formes de haine et de crimes violents ». Mais elle visait aussi à « dénonce[r] les amalgames entre les évènements de London et une loi québécoise ». Le Bloc québécois s’insurge contre le rapprochement qui a été fait entre la Loi sur la laïcité de l’État (« loi 21 ») et l’attentat islamophobe qui a fauché les vies de quatre membres d’une famille de confession musulmane à London, en Ontario, dimanche dernier.

— Mélanie Marquis, La Presse

Une députée du Parti vert passe chez les libéraux

La députée du Parti vert Jenica Atwin se joint au Parti libéral. Elle reconnaît que les tensions qui avaient éclaté autour de la question du conflit israélo-palestinien ont pesé dans sa décision de changer de camp. Son arrivée dans les rangs libéraux est le fruit de tractations en coulisses qui ont eu lieu au cours des dernières semaines – des pourparlers qui impliquaient le ministre Dominic LeBlanc, un élu du Nouveau-Brunswick comme Jenica Atwin. C’est lui qui a officialisé la nouvelle du passage de l’ex-verte chez les libéraux lors d’une conférence de presse à Fredericton. « Nous sommes convaincus qu’elle apportera une énorme contribution au sein du gouvernement, et pour la population du Canada », a lancé M. LeBlanc. « C’est une bonne journée », a dit la recrue libérale à son tour de parole au micro. Si elle n’a pas semblé vouloir s’épancher sur la fracture qui s’est dessinée entre deux des trois élus du Parti vert et le leadership de la formation – dont elle-même – sur la question du conflit israélo-palestinien, qui a mis le feu aux poudres au sein du parti, elle a fini par reconnaître que ces tensions avaient pesé dans la balance.

— Mélanie Marquis, La Presse

Valérie Plante poursuivie en diffamation par Sue Montgomery

Le conflit continue de s’envenimer entre les anciennes alliées politiques Sue Montgomery et Valérie Plante. À cinq mois des élections municipales, la mairesse d’arrondissement et leader d’un nouveau parti tire à boulets rouges sur la mairesse Plante dans une poursuite en diffamation de 120 000 $. « Les défendeurs commettent plusieurs fautes en faisant plusieurs affirmations mensongères, diffamatoires, mal-fondées et qui nuisent à la réputation de [Sue Montgomery] dans les médias », allègue la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce dans une poursuite déposée à la Cour supérieure et visant Valérie Plante, le contrôleur général Alain Bond et la Ville de Montréal. Le torchon brûle entre Valérie Plante et Sue Montgomery depuis l’expulsion de cette dernière de Projet Montréal en janvier 2020 pour avoir refusé de congédier sa directrice de cabinet Annalisa Harris. Selon le contrôleur général de la Ville de Montréal, Mme Harris avait harcelé le directeur de l’arrondissement. Des conclusions vivement réfutées par le camp Montgomery qui assurait n’avoir jamais eu accès au rapport.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

CHSLD Yvon-Brunet

Une médecin laissée à elle-même au début de la pandémie

Une semaine, 185 patients, une seule médecin. C’est l’expérience vécue par la Dre Isabelle Julien au CHSLD montréalais Yvon-Brunet au début du mois d’avril 2020, alors que nombre de ses collègues étaient malades. Son témoignage jeudi a eu lieu dans le cadre de l’enquête publique de la coroner Géhane Kamel, sur les décès de personnes âgées et vulnérables en CHSLD lors de la première vague de COVID-19. Seule médecin présente dans tout l’établissement pendant la première semaine d’avril, elle s’est « promenée comme une balle de ping-pong » pour prodiguer des soins, alors que la maladie se propageait à la vitesse de l’éclair. « Le 4 avril, on avait neuf patients » atteints du coronavirus, s’est-elle souvenue. Deux jours plus tard, « il y en avait 46 ». Deux jours de plus et ils étaient « 64 patients positifs et déjà 5 décès ». Parmi les 17 CHSLD du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Yvon-Brunet a été le plus durement touché durant la première vague, avec un total de 120 résidants infectés. De ce nombre, 73 en sont morts. — La Presse Canadienne

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.